CARAÏBES, LE MENSUEL

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Depuis quelques mois, plusieurs îles de la Caraïbe ont annoncé leur décision de supprimer les plastiques à usage unique.

Une interdiction en vigueur à Antigua-et-Barbuda depuis 2016, le pays a signé cette même année les Accords de Paris sur le climat. Sur ces deux îles, les sachets en plastique et les emballages en polystyrène sont désormais interdits. 

Nous avons voulu savoir comment les habitants d’Antigua-et-Barbuda ont adapté leur fonctionnement à ces nouvelles règles. Nos reporters, Caroline Popovic et Fabienne Léonce se sont rendues sur place pour enquêter sur les implications de ces interdictions sur la vie quotidienne. Elles ont constaté que malgré une volonté d’adopter une politique de développement durable, les habitudes prennent du temps à évoluer.  

Les supermarchés se sont adaptés à la suppression des sachets plastique, aidés par le gouvernement qui a supprimé toutes les taxes douanières sur l’importation des emballages biodégradables. Certaines organisations locales achètent toutes sortes de métaux des mains des particuliers et des entreprises pour les expédier en conteneur vers le Canada pour être recyclés. Un Club Service a créé un centre de recyclage de bouteilles en plastique, cannettes en aluminium et carton.  

Mais ces initiatives encourageantes ne masquent pas la difficulté du territoire à effectuer la transition vers des pratiques pérennes de développement durable : traitement des eaux usées, protection des écosystèmes, énergies renouvelables, notamment pour réduire la facture électrique des 6 usines de dessalement d’eau de mer indispensables à la consommation des habitants et des très nombreux touristes …..

Le chemin est encore long, mais l’État d’Antigua-et-Barbuda semble déterminé à adopter de nouvelles pratiques pour protéger l’environnement, en impliquant les jeunes générations.