En quête de vie dans l'univers

La vie existe-t-elle ailleurs que sur Terre ? Cette question, demeurée jusqu’à présent sans réponse, l’homme se la pose depuis la nuit des temps. Les scientifiques, eux, s’interrogent sur la définition même de ce qu’est la vie et la cherchent désormais, y compris là où elle semble improbable. Selon Jill C. Tarter, vice-présidente de l’instit SETI, « il y a encore quelques années, on croyait qu’aucune vie n’était possible dans un milieu trop chaud, trop acide, trop froid, trop basique, soumis à une pression trop élevée ou à des radiations trop intenses. Des organismes ont pourtant évolué pour se satisfaire de ces conditions extrêmes. L’étude toute récente des extrêmophiles change radicalement la donne. Elle nous oblige à bouleverser nos certitudes quant aux possibilités de trouver de la vie ailleurs ». C’est ce que recherchent aujourd’hui, dans les milieux très inhospitaliers des planètes et satellites de notre système solaire, des sondes spatiales à la pointe de la technologie. Peut-être trouvera-t-on des organismes vivants dans les vastes lacs de méthane de Titan, sous la surface gelée d’Europe, dans les gigantesques geysers d’Encelade, sous les plaines désertiques de Mars… Ou ailleurs, bien plus loin de la Terre. Car, grâce à Kepler, un télescope spatial lancé en 2009 par la Nasa, on sait dorénavant que notre galaxie recèle à elle seule des milliards d’exoplanètes semblables à la nôtre. Compte tenu de l’immensité de l’univers, comment ne pas imaginer que l’une d’entre elles abrite des formes de vie ?

Beatriz Loiseau