Temps fort semaine 05
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Troisième volet d’une série consacrée à l’indépendance des ex-colonies françaises, ce documentaire, signé Laurent Joffrin et Laurent Portes, revient sur les grandes étapes qui y ont conduit sur le continent noir en dévoilant les arcanes de la Françafrique. De nombreuses images d’archives et des scènes de reconstitution illustrent le récit.
Rappelé aux affaires en 1958 pour résoudre la question algérienne, le général de Gaulle sait que la France — qui vient de perdre ses possessions en Indochine — n’a pas les moyens de faire face à de nouveaux conflits armés pour garder le contrôle de ses colonies restantes. D’autant plus qu’en Afrique subsaharienne les territoires français s’étendent sur 7 millions de kilomètres carrés, du Sahara au nord au fleuve Congo au sud et de la façade atlantique à l’ouest jusqu’aux monts du Darfour à l’est. Une immense surface occupée par une multitude de peuples aux langues, cultures et religions diverses. Par ailleurs, en pleine reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, la France ne peut pas se permettre d’abandonner, outre sa zone d’influence, les innombrables richesses que recèlent ses colonies sur le continent noir. Métaux et pierres précieuses, pétrole, mais aussi café, caoutchouc et cacao, exploités depuis la fin du XIXe siècle grâce à la main-d’œuvre « indigène ».
Le temps des indépendances
Mais le vent de la liberté se lève. Dès la fin de la guerre, des voix s’élèvent, à l’Assemblée nationale, pour défendre la cause africaine. Celles, notamment de Léopold Sédar Senghor et de Félix Houphouët-Boigny, fondateur du Rassemblement démocratique africain (RDA), qui œuvre déjà pour les indépendances. Les temps changent. Afin de préserver ce qu’il considère comme « les intérêts supérieurs de la nation », de Gaulle comprend qu’il va devoir les accorder, quitte à les accompagner voire à les organiser. Pour cela, le général va faire appel à l’un des rares hommes en qui il a toute confiance, un ancien résistant, à la personnalité secrète et complexe : Jacques Foccart.
Une diplomatie de l’ombre
Nommé secrétaire général de l’Élysée en charge des Affaires africaines, le tout-puissant conseiller met en place une diplomatie de l’ombre et n’hésite pas à avoir recours, le cas échéant, aux services secrets et aux forces spéciales de l’armée, qu’il a contribué à créer à la Libération. Dans les années 1960, après le Sénégal et la Côte d’Ivoire, les indépendances se succèdent au Mali, au Congo, au Gabon, au Tchad avec l’aval de l’Élysée. Veillant aux intérêts économiques et politiques de la France, Foccart établit des liens étroits avec les nouveaux présidents quels qu’ils soient, couvre leurs excès, assure leur sécurité et va même jusqu’à commander l’élimination de leurs opposants. Avec des conséquences parfois désastreuses. Malgré son écartement du pouvoir après l’élection de Giscard d’Estaing, et la disparition progressive de la Françafrique, l’influence des réseaux Foccart perdure un demi-siècle après l’indépendance des ex-colonies.
Beatriz Loiseau
Série documentaire
Durée 3 x 52 min
Auteurs-réalisateurs Laurent Joffrin et Laurent Portes
Production Et La Suite..! Productions et l’INA, avec la participation de France Télévisions et de TV5 Monde
Année 2017
#lacasedusiecle