Rizzoli & Isles

Rizzoli, c’est le lieutenant Jane Rizzoli, brillante et déterminée, qui œuvre sans relâche sur ses enquêtes. Toujours sur le qui-vive, toujours à sentir le vent venir, elle fait équipe, non pas avec Isles, mais avec Frost, un nouveau coéquipier qui ne supporte pas la vue d’un macchabée et vomit à tout va. Avant que Frost ne fasse équipe avec elle, Rizzoli travaillait avec Korsak. Celui-ci l’avait sauvée in extremis des pattes d’un dangereux psychopathe, mais néanmoins tueur en série, surnommé le Chirurgien. Elle traîne depuis un méchant souvenir : il lui a scarifié les mains. Véritable garçon manqué qui veut en découdre avec le monde entier, Jane est quand même un sacré brin de jolie fille qui n’assume pas trop sa féminité. 
Et Isles dans tout ça ? Maura Isles fait équipe avec Rizzoli, mais d’une autre manière. Elle est médecin légiste et excelle en tant que tel. En première ligne sur les scènes de crime, elle dresse aussi vite que son ombre ses comptes-rendus afin de faciliter la tâche des inspecteurs. Aux antipodes de Rizzoli, Isles est toujours tirée à quatre épingles et évolue avec aisance en escarpins griffés aussi bien dans sa salle d’autopsie que sur les sanglantes scènes de meurtre.

Rizzoli & Isles pourrait être une de ces innombrables séries policières mais elle a ce quelque chose de particulier. En effet, la série met en valeur, une fois n’est pas coutume, deux femmes aux personnalités et caractères bien définis. Le duo féminin ne travaille pas ensemble, l’une étant flic et l’autre médecin légiste, mais il est toujours inséparable. On aurait pu s’attendre à une relation chien / chat car tout les sépare et pourtant, une belle complicité les unit. La première, d’origine italienne, est issue des classes populaires et doit faire avec une maman légèrement abusive (l’hilarante Lorraine Bracco que l’on avait vue en psy dans la série Les Sopranos). L’autre appartient à la haute bourgeoisie. Sa mère, artiste (interprétée par la sublime Jacqueline Bisset), est toujours par monts et par vaux. Leurs différences ne sont pas seulement sociales, mais aussi dans leur caractère. Si l’une n’hésite pas à mentir, à flouer un peu, à jouer des coudes, l’autre est incapable du plus petit mensonge, sinon elle "hyperventile"… Si l’une repousse le moindre mâle qui rôde dans les parages, l’autre n’hésite pas à accepter tous les rencards qui ne s’avèrent assez peu concluants…