Pour cette quatrième saison, plus rien n'est rose pour Candice Renoir ! Depuis le départ d’Antoine, tout part en vrille. Explications de son interprète, Cécile Bois.
« Pour la première fois en quatre saisons, tout ce qui fait que Candice est Candice – son originalité, sa singularité, son côté si rose, si décalé, si drôle –, lui est reproché. Dès lors, elle va tout faire pour tenter de devenir une flic comme les autres », Cécile Bois.
Pour ceux qui l’auraient oublié, Antoine a demandé sa mutation. Comment Candice réagit-elle, en ce début de saison 4, au départ de son bras droit pour la PJ ?
Mal. Son énergie, elle la tenait d’Antoine, du moins, c’est ainsi que je l’ai travaillé. Sans lui, elle n’est bien nulle part. Je me souviens d’une scène à la PJ où Candice lui explique que rien ne va plus depuis son départ. Et c’est exactement ça. Le monde qui l’entoure lui est devenu hostile, et elle est incapable de se battre, de faire face à l’adversité ou de réagir aux coups reçus. Elle se sent comme amputée d’une partie d’elle-même et ne trouve personne sur qui s’appuyer. Au sein de la brigade, Candice et Chrystelle ne partagent pas l’intimité que Candice avait avec Antoine. Elles ne sont pas de la même génération. Et puis, Chrystelle est dans une autre dynamique, elle est dans l’accomplissement, la construction. Mehdi Badhou, lui, vient d’arriver. Alors, il y a certes Canovas, dont la présence va lui faire du bien et que les enfants de Candice appelleront parfois à la rescousse, mais il ne suffira pas à l’empêcher de sombrer.
Elle vit un véritable calvaire… Les scénaristes n’ont pas été tendres avec elle !
Ils ont osé aller à l’encontre de l’humeur de Candice et de la série, en explorant un autre sentier. On plonge dans l’intériorité du personnage qui, comme vous le découvrirez, n’est pas si léger. J’ai adoré être comme ça. Vraiment. Je n’ai d’ailleurs jamais autant bariolé mes scénarios et travaillé au quotidien pour créer cette descente progressive à laquelle nous assistons en début de saison. Une chute qui la poussera même à devenir brune pour qu’on cesse de la prendre pour une blonde.
Candice a, par le passé, beaucoup aidé Chrystelle. Là, c’est l’inverse.
Pourquoi ?
Candice est véritablement larguée. Elle donne le sentiment d’un bateau échoué en pleine mer. Chrystelle devient donc la boussole de l’équipe. Tentant avec ses moyens de sauver et protéger Candice tout en encadrant Mehdi. Un Mehdi qui, jusque-là, était plein d’admiration pour Candice, dont il partage la fantaisie. Chrystelle et Mehdi doivent, ensemble, maintenir la brigade hors de l’eau, poursuivre les enquêtes, tout en restant sous les ordres de cette chef, qui n’en est plus une. Une situation qui dénature leur fonction respective au sein de la brigade et qui les repositionne sur les enquêtes. Sans oublier l’animosité que tous ont à l’égard d’Antoine à chaque fois que le groupe le croise sur une enquête.
Comment définiriez-vous la relation entre Candice et Sylvie Leclerc, la nouvelle chef d’Antoine ?
Au début, ce sont deux univers radicalement différents qui n’arrivent pas à se réjouir de la situation dans laquelle se trouve Candice, car descendre une collègue ne fait pas partie de ses préoccupations. Mais elle est excédée par cette femme qui représente exactement ce qu’elle déteste, qui incarne les raisons pour lesquelles la gent féminine n’est pas prise au sérieux. Pour ne rien arranger, Sylvie a récupéré Antoine, l’élément le plus précieux de l’équipe de Candice. À chaque fois que Candice est amenée à communiquer avec la PJ, elle se retrouve inévitablement confrontée à l’un ou l’autre. Par la suite, toutes deux se rendent compte que, malgré leurs différences, elles arrivent à leurs fins. Elles ne parviennent peut-être pas à s’entendre mais un respect s’installe, qui leur permettra, à défaut de devenir des amies, de mieux communiquer et collaborer.
Pourquoi Candice choisit-elle, à un moment, de la prendre pour modèle ?
Sylvie, c’est un peu le symbole de la femme égale de l’homme. Non pas que Candice fasse moins bien qu’un homme, mais elle a toujours agi de façon typiquement fémine. Une attitude assumée jusque-là, non par revendication ou féminisme, mais parce que c’est elle. C’est ainsi qu’elle est efficace. En utilisant son intuition et son côté animal. Mais à partir de l’instant où il lui est demandé d’être une flic comme les autres, à savoir quelqu’un de pragmatique, qui s’arrête sur les faits et non sur le « tiens, ce parfum, je l’ai déjà senti quelque part », elle doit occulter ses candiceries. J’ai, à plusieurs reprises, exprimé cette nouvelle facette physiquement, par un regard ou une attitude que je sabrais volontairement, pour montrer que, dorénavant, elle reste concentrée sur les faits et rien que les faits. Puisque ce qu’elle était jusqu’à présent ne convient pas, elle se cherche un modèle et le trouve en Sylvie Leclerc. Elle essaie donc d’être Sylvie Leclerc – ce qu’elle ne peut pas être –, pour éviter de faire des vagues. Et pour ne plus être humiliée comme elle le fut après avoir expliqué lors d’un procès qu’elle avait résolu l’enquête grâce à son poisson rouge, Pepito.
Au cours d’un double épisode, les téléspectateurs vont découvrir la mère de Candice. Était-ce un souhait de votre part ?
L’idée avait été évoquée depuis le lancement. C’est un personnage d’autant plus important qu’il permet de comprendre beaucoup de choses sur Candice : sa légèreté, sa fragilité, son côté « je ne m’attache pas trop », ses moments de grandes solitudes ou de grandes individualités quand elle mène ses enquêtes de son côté. Fanny Cottençon, qui l’interprète, a dépassé ce qui était écrit, pour en faire une femme sèche, dure, sombre qui est toujours dans la souffrance et dans la rancoeur, où la violence des mots côtoie l’indifférence quand elle s’adresse à Candice. Par son choix d’interprétation, elle a donné un sens et fait écho à l’ensemble de la personnalité de Candice.
Propos recueillis par Clotilde Ruel
Épisode 1 – Il n’est pas de trahison qu’on ne pardonne (Baudelaire)
Candice s’installe dans une nouvelle et ravissante maison au bord de l’eau. Enfants, chien, amoureux... Tout le monde est ravi. Ce devrait être le paradis… Mais c’est compter sans l’attitude d’Antoine, récemment muté à sa demande à la PJ de Montpellier : Candice l’aurait, selon lui, trahi au cours de l’épisode précédent. Depuis, il ne cesse d’interférer dans ses enquêtes criminelles et lui mène la vie tellement dure que l’on pourrait croire que Candice va perdre ses supers pouvoirs blonds !
Épisode 2 – Le doute est un hommage qu’on rend à la vérité (Ernest Renan)
Candice est appelée à témoigner en cour d’assises, car elle a conduit l’enquête qui a permis d’interpeller un violeur en série. Toujours déstabilisée par le groupe d’Antoine, Candice commence par perdre ses moyens face à l’avocat de la défense, qui ridiculise ses méthodes d’investigation. Va-t-elle définitivement perdre pied ? Emma, qui a l’âge de la victime, participe à l’enquête, comme bon sang ne saurait mentir, et bien malgré sa mère…
___________________
Directrice de collection et productrice artistique :
Solen Roy-Pagenault
Créé par Robin Barataud, Brigitte Peskine et Solen Roy-Pagenault
D’après un concept de Robin Barataud, Jean Reynard et Brigitte Peskine
Directeur littéraire : Ivan Piettre
Scénarios de Solen Roy-Pagenault, Ivan Piettre, Éric Eider, Marie-Alice Gadéa, Anne et Marine Rambach, Jean-Marie Chavent, Alexandra Julhiet, Fabienne Facco, Marc Kressmann et Olivier Laneurie
Réalisé par Sylvie Ayme (ép. 1, 2), Stéphane Malhuret
(ép. 3, 4), Nicolas Picard-Dreyfuss (ép. 5, 6, 7) et Olivier Barma (ép. 8, 9, 10)
Une production Boxeur de Lune
Productrice déléguée : Caroline Lassa
Producteur artistique associé : Ghislain Achard / Couleurs Productions
Avec la participation de France Télévisions
Conseillère de programmes France 2 : Carole Le Berre
Directeur de l’unité de programmes fiction France 2 : Thierry Sorel
Avec : Cécile Bois (Candice Renoir), Raphaël Lenglet (Antoine Dumas), Gaya Verneuil (Chrystelle Da Silva), Ali Marhyar (Mehdi Badhou), Delphine Rich (Aline Jego), Stéphane Blancafort (David Canovas), Nathalie Boutefeu (Sylvie Leclerc), Lilly-Fleur Pointeaux (Jennifer), Clara Antoons (Emma Renoir), Étienne Martinelli (Jules Renoir),
Paul et Alexandre Ruscher (Martin et Leo Renoir)
Les guests :
Olivier de Benoist (ép. 2), Tiphaine Haas et Philippe Laudenbach (ép. 3), Emmanuel Patron (ép. 4), Fanny Cottençon (ép. 5 et 6), Nicky Marbot (ép. 7), Mathieu Roze (ép. 8), Isabelle Candelier, Philippe Hérisson (ép. 9)