2022 : Le nucléaire, un débat électrique !

Première de deux émissions s’inscrivant dans le cadre de notre opération "Les Hauts en vert" à l’occasion de la COP26 à Glasgow.

La France s’est engagée, par la loi, à atteindre la "neutralité carbone" d’ici 2050. Pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, il s’agira alors de ne plus émettre davantage de gaz à effet de serre que ce que nos sols, forêts et océans peuvent capter.

Pour y arriver, les organisations expertes, comme que le GIEC, considèrent qu’il convient d’électrifier nos usages (les transports notamment, premier secteur émetteur de CO2 en France) et de produire une électricité décarbonée (le secteur représente 11% des émissions en France).

Ajoutons que la production de l’énergie comporte des enjeux de souveraineté, d’emploi et de pouvoir d’achat. On le voit en ce moment avec les factures d’électricité et de gaz qui explosent, soumises aux fluctuations des marchés internationaux et à l’offre des pays producteurs (la Russie essentiellement pour le gaz).

Il nous faut donc penser la future électricité française décarbonée. Il en existe essentiellement deux : l’éolien (11 grammes de CO2 par kWh) et le nucléaire (12 grammes). Ce dernier représente aujourd’hui 70% de la production française, mais les centrales sont en fin de vie et le gouvernement a décidé de réduire sa part à 50% du mix énergétique en 2035, ce qui nécessiterait des travaux de rénovation et même la construction de nouveaux réacteurs.

C’est un sujet électrique, dans tous les sens du terme, relancé ces dernières semaines à l’approche de l’élection présidentielle. Des candidats (déclarés ou probables) issus de notre région proposent des orientations très différentes : zéro nucléaire, maximum de nucléaire, ou 50-50. Et notre région est particulièrement concernée, avec un mix énergétique comparable au pays : 59% de l’électricité produite dans la région l’est par la centrale nucléaire de Gravelines, la plus grande d’Europe de l’ouest, qui pourrait finir sa vie en 2030, 21% par les éoliennes, alors qu’elles sont déjà plus nombreuses qu’ailleurs, 28% du parc français.

Ainsi, dans quelles mesures faut-il miser, pour les décennies à venir, sur le nucléaire ou le renouvelable ? Quel est le coût ? Est-ce faisable dans les temps ? Quel avenir pour les salariés de Gravelines et les entreprises liées au nucléaire ? Où développer le renouvelable ? Comment maîtriser les consommations électriques pour limiter les besoins de production ?

Trois invités en débattront autour de Mickaël Guiho :

Violette Spillebout, référente LREM du Nord, conseillère municipale de Lille

Frédéric Motte, conseiller régional LR, co-fondateur et associé du groupe Cèdres Industries, président de la mission Rev3, soutien à Xavier Bertrand

Thomas Hutin, conseiller régional EELV, ingénieur en environnement, soutien à Yannick Jadot