À l’occasion de la Cérémonie de remise des prix qui s’est tenue ce samedi 10 octobre au Camp de la Transportation à Saint Laurent du Maroni, le jury du Fifac - Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes, présidé par Jacques Martial a décerné les prix suivants :
- Grand Prix FIFAC France Télévisions du Meilleur Documentaire et Prix des lycéens du meilleur documentaire : Massacre River
En 2013, une décision de la Cour constitutionnelle de la République dominicaine a annulé les droits de citoyenneté de plus de 200.000 résidents d'origine haïtienne nés en République dominicaine. Face à l'indignation internationale, le gouvernement a mis en place un processus de régularisation, mais pour une durée limitée. Dans une course contre la montre, Pikilina, 23 ans, doit se démener pour rassembler les documents nécessaires pour prouver sa citoyenneté et l’obtenir aussi pour ses deux enfants. Ce terrible regard sur le visage du nationalisme survient plus de 80 ans après que le dictateur Rafael Trujillo a ordonné le massacre de plus de 12.000 Haïtiens vivant à la frontière nord. Avec l'histoire d'une femme de lutte, Massacre River propose une étude sur la précarité de la vie noire et le fantasme odieux des frontières.
Un film de Suzan Beraza - Production ReelThings Films - Durée 1h20- 2019 - Espagnol sous-titré français - Etats-Unis – République dominicaine
- Prix du meilleur court métrage documentaire: 407 Jou
Paul Junior Casimir plus connu sous le nom de « Lintho » est marionnettiste à Port-au-Prince. Même si la vie n’est pas toujours facile, elle lui sourit de temps en temps. Alors qu’il se lie d’amitié avec une Française qui souhaite apprendre à faire des marionnettes, Lintho s’attire les jalousies des gens de son quartier qui pensent qu'il reçoit beaucoup d'argent. L’un d’eux décide de monter un complot pour que le marionnettiste soit arrêté. Le système défaillant de détention arbitraire amputera la vie de Lintho de 407 jours.
Un film de Eleonore Coyette - Production Lokah Productions - Durée 7min - 2020 - Haïti
- Prix du meilleur court métrage documentaire: Vanyan
Kébert Bastien, un musicien engagé, se livre dans une lutte sans merci pour concrétiser ce rêve de liberté et de bien-être nourri par Janil Louis-Juste, professeur à l’Université d’état d’Haïti, assassiné le 12 janvier 2010. En effet, pour pérenniser cette lutte et faire propager les idées de société du professeur, Kébert va devoir investir les rues de la capitale et se battre à côté des plus démunis pour pouvoir atteindre son idéal qui n’est autre que de voir une société plus juste et plus équitable.
Un film de Raymond Samedy - Créole haïtien sous-titré français - Durée 15 min - 2019 - Haïti
- Prix du meilleur web-doc : Marvin, Grand Ecran
Marvin réalise son rêve : faire du Cinéma. Ancien professeur, il a abandonné l’Education nationale pour sa passion.
Un film de Denis Sneguirev et Philippe Chevallier / France / 2020 / Web-série / 6mn30
- Prix SFR Jury du Meilleur Réalisateur: Érase una vez en Venezuela - Congo Mirador
Sur les eaux paisibles du lac Maracaibo, une petite maison abîmée de fer et de bois tente désespérément de rester à flot tandis que, remorquée par un bateau, elle cherche un nouvel endroit pour s’installer. Cette image puissante, répétée plusieurs fois avec différentes familles, symbolise et synthétise la vie – et ce qu’il en reste – au Congo Mirador, un village lacustre au cœur du pétrole du Venezuela. Menacé par la sédimentation croissante et étouffé par de nombreux besoins, son peuple est radicalement divisé entre « chavistes » et l’opposition. Le documentaire suit, sur plusieurs années, la vie de certains d’entre eux, alors qu’ils luttent, entre le doute de rester et la peur de partir.
Un film de Anabel Rodríguez Ríos / Venezuela / 2020 / 1h39 / Espagnol sous-titré français
- Prix du public : 1979, Hmongs de Javouhey
Ya, Ly, Stéphane, Clément, et Aurore sont Hmong. Après avoir quitté précipitamment leurs montagnes laotiennes pour se réfugier dans des camps en Thaïlande et fuir le régime communiste, les Hmong ont été accueillis en Guyane par l’État français afin de peupler et cultiver les terres de l’ouest de la région. Dès leur arrivée sur le tarmac de l’aéroport Félix Éboué de Cayenne un soir de novembre 1979, un vent de liberté les envahit. Enfin, après toutes ces années d’attente, ils peuvent vivre leur vie et commencer à construire quelque chose, loin de leurs terres natales du Laos. 40 ans plus tard, comment la vie s’est-elle mise en place dans ce petit village de l’Ouest guyanais ? Comment les Hmong s’en sont-ils sortis ? Et comment perçoivent-ils l’avenir ?
Un film de François Gruson /France – Guyane / 2020 / 52mn