Pendant plus d’un siècle, jusqu’aux années 70, l’Assistance Publique a placé dans le Morvan des dizaines, voire des centaines de milliers d’enfants orphelins ou abandonnés. Ils étaient tellement nombreux qu’on les nommait par leur ville d’origine : « les Petits Paris ».
Ils représentaient parfois la moitié de la jeunesse d’un village. Contre le versement d’une pension, presque toutes les fermes accueillaient un ou plusieurs pupilles qui servaient également de bras pour les travaux des champs.
Un ancien instituteur se rappelle que la quasi-totalité des enfants de son école venaient de l’Assistance.
D'après un décret Napoléonien, les enfants abandonnés devaient obligatoirement être placés à la campagne, chez des cultivateurs ou des artisans. Si d'autres régions ont accueilli des pupilles de l'Assistance publique, aucune n'en a reçu autant et aussi longtemps que dans le Morvan. A cette époque, celle des flotteurs de bois et des galvachers, les morvandiaux cherchaient des revenus complémentaires, ils n'avaient pas assez pour vivre avec ce que leur procurait la terre.
Ce placement massif a constitué la principale « industrie » de cette région pauvre et froide. Il a aussi chamboulé les notions de famille, de fratrie et d’identité.
Si certains étaient traités comme les enfants de la famille, beaucoup furent exploités comme des esclaves. D’aucuns sont restés et ont pris racine pour devenir de véritables morvandiaux.
Frédérique Lantieri a retrouvé quelques-uns de ces « Petits Paris ».
Chacun d’eux nous livre son histoire singulière.
C’est avec la gorge nouée et les larmes aux yeux que Raymond se souvient de cette enfance douloureuse. Michel, lui, n’a jamais quitté le Morvan tellement il s’y trouvait bien. Ce n’est qu’en visitant le Musée des enfants de l’Assistance publique que Mireille a pu pour la première fois, raconter à son fils ce qu’avait été sa vie chez sa nourrice.
D’autres témoignages tout aussi poignants et bouleversants viennent illustrer ce qu’a été la vie de ces « Petits Paris ».
Un chapitre de l'Histoire de France resté silencieux.
suivi de
LE SOUS-SOL DE NOS DÉMONS
Un film écrit par Fériel ALouti et Fanny Fontan
Réalisé par Fanny Fontan
Une coproduction Comic Strip Production / France Télévisions
A l’hôpital Lapeyronie de Montpellier, tous les jours Magali écoute les récits de pédophiles et pédocriminels, au sein du CRIAVS (Centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles). Tous les jours, Mathieu tente de convaincre, en dehors du centre, de l’importance de mettre en place un numéro unique pour pédophiles et éviter les passages à l’acte. Les consultations et les groupes de paroles que Magali anime se trouvent à l’intérieur de l’hôpital. Dans un huis-clos caché aux yeux de tous, des hommes malades et pour la plupart condamnés pour des crimes sexuels, atterrissent ici. Au sous-sol de l’hôpital, au bout de longs couloirs, dans des pièces fermées, parfois obscures, ils ont l’obligation d’être suivis.
Magali et Mathieu affrontent nos démons pour mieux nous en protéger. Ici, on apprend à soigner les "monstres".
A revoir et partager sur bfc.france3.fr et francetv.fr
Le Morvan des "Petits Paris"
Un documentaire
de 52'
Réalisé par Frédérique Lantieri
Ecrit par Frédérique Lantieri et Frédéric Crotta
Une coproduction France Télévisions / Nomades Productions / Wallraff
Déléguée aux antennes
et aux contenus :
Pascale Pfister
La France en vrai
Le rendez-vous documentaire de Bourgogne-Franche-Comté
Des films documentaires pour découvrir nos régions, revenir sur les grands événements de l’histoire et explorer les trésors de notre patrimoine. Portraits de grands personnages qui ont marqué l’histoire régionale, radioscopie du quotidien, mise en perspective de questions contemporaines, économiques ou sociétales. Le documentaire permet de raconter et d’expliquer le monde dans lequel nous vivons.
Suivez France 3 Bourgogne-Franche-Comté
sur bfc.france3.fr
Instagram
@france3bourgogne
@france3franchecomte
Facebook
@france3bourgogne
@france3franchecomte
Twitter
@F3Bourgogne
@F3FrancheComte
Youtube
F3 Bourgogne-Franche-Comté
Comment nous recevoir ?