Le Village préféré des Français 2017

À la différence des années précédentes, cette 6^e édition fera appel aux votes des téléspectateurs pendant l’émission, en direct. Élire le plus beau village parmi les 13 retenus ne sera pas une mince affaire, mais les votants auront pu se faire une idée sur les bourgades en lice : « Dans les jours qui précèdent le prime, le public se sera familiarisé avec les villages concurrents grâce à de courts reportages mis à l’antenne »*, explique Caroline Got, directrice exécutive de France 2.
Ainsi, nous serons tenus en haleine jusqu’au jour J, à l’heure H de ce grand rendez-vous en direct. C'est seulement dans les dernières minutes que Stéphane Bern nous révèlera l’heureuse commune gagnante de 2017 : « Il y a une grande attente des gens sur place dans les villages, c’est une véritable fête qu’ils vont organiser. Tout à coup, le terme de service public prend tout son sens. Il y a si peu d’émission dont le présentateur va sur le terrain à la rencontre des Français et Françaises », continue Stéphane Bern.

Pendant la soirée, nous découvrirons les 13 villages et leurs habitants en suivant les pas de notre animateur préféré ou ceux de personnalités complices comme Delphine Wespiser, Miss Alsace 2011 et Miss France 2012, qui nous fera visiter l’incroyable village de Kaysersberg, Michel Fugain, à Sant’Antonino en Corse, et l’écrivain et journaliste, Franck Ferrand, à Gargilesse-Dampierre.

Juste avant l’été, Le Village préféré des Français donne un avant-goût de vacances et, pourquoi pas, des idées de flâneries estivales aux téléspectateurs. Treize villages sélectionnés dans les 13 nouvelles régions de France métropolitaine rivalisent de beauté. Mais pas uniquement, comme Stéphane Bern se plaît à le rappeler : « Quand on évoque le patrimoine français, on ne parle pas seulement du bâti, de l’architecture, mais du savoir-faire de nos artisans, du savoir-vivre ensemble. En me promenant dans ces villages, j’ai appris à faire du savon à froid à Bellême, de la mosaïque à Montchauvet, du vinaigre à Lagrasse, à chercher des truffes à La Garde-Adhémar et à les manger en omelette aussi ! Partout, le même accueil réjoui m’attendait. » Il pourra le prouver car il nous présentera toutes les merveilles qu’il a découvertes ou fabriquées et nous en racontera l’origine.

Sur les routes de France, l’émission déclenche invariablement cet effet « feel-good » que l’on perçoit à l’écran. Pas de mise en scène, juste des habitants fiers de l’intérêt qu’on leur porte et heureux de promouvoir les richesses de leur village. « Cette émission plaît aussi parce qu’elle nous redonne confiance, nous montre que nous pouvons être fiers d’être Français. Il ne s’agit pas d’un patriotisme excluant mais chaleureux, gourmand de saveur et de partage. Et, je crois qu’avec cette façon d’aller vers les gens sans me prendre au sérieux, ils me traitent comme un membre de leur famille. Ils me reçoivent chez eux, m’offrent des cadeaux. Je suis un peu la “Danièle Gilbert” de notre époque et je l’assume totalement. Je suis provincial dans l’âme. »

Les bourgades choisies par la production et Stéphane Bern lui-même profitent, à partir de leur simple sélection, d’une aura exceptionnelle. La hausse des visiteurs est significative dès le lendemain de la diffusion : « Je comprends l’appétence des maires à vouloir être retenus. À Rochefort-en-Terre*, l’élu Jean-François Humeau a pu, grâce aux retombées économiques de l’émission, réaliser son projet de restauration de la chapelle de l’église et bien au-delà, l’église elle-même, voire le château. »** L’animateur pousse plus loin le raisonnement : « Et si ces effets financiers positifs évitent à certaines personnes de devoir quitter leur village, j’aurais gagné mon pari. Enfin, un bourg prospère attire de nouveaux habitants…  parce que Small is beautiful*** . »

Rochefort-en-Terre sera encore à l’honneur cette année puisque l’animateur, philatéliste de longue date, a collaboré avec La Poste pour que soit édité, chaque année, un timbre à l’image du village gagnant de l’année précédente : « C’est la première fois qu’un timbre est créé à l’initiative d’une émission de télévision », conclut Stéphane Bern.

Diane Ermel