Temps fort SEM 08
Nina revient dans une troisième saison inédite ! Fraîchement titularisée infirmière, la jeune femme a tout pour elle, sauf du temps. Elle enchaîne les gardes et les cours à la fac de médecine alors que sa fille présente tous les symptômes d’une crise d’adolescence aiguë et que son ex reprend du service à l’hôpital et dans sa vie. Annelise Hesme continue d'enchanter la série Nina, et ce n’est pas fini… Elle revient sur ce qui l’a attirée chez ce personnage, drôle, touchant, intelligent et « qui ne lâche rien » !
Ressentez-vous toujours les mêmes motivations à interpréter Nina ?
J’ai appris à aimer Nina. Au début, j’aurais voulu que la série soit plus réaliste, un peu à la Ken Loach, vous voyez ? Mais je me suis vite aperçue que son point fort se situe dans une proximité bienveillante avec le téléspectateur et non pas dans un réalisme froid. J’étais persuadée également d’être Nina, ce qui est finalement un peu vrai puisqu’elle m’a aidée à me révéler à moi-même. Elle m’a offert sa douceur et sa réflexion. À moins que ce ne soit moi qui aie grandi ? Je suis heureuse de pouvoir découvrir tous ces mécanismes car ils apparaissent seulement lorsqu’on a la chance de jouer un personnage au long cours.
Votre ressemblance avec Nina vous incite-t-elle à faire des propositions sur les réactions du personnage ?
Absolument ! Comme elle, je n’ai pas ma langue dans ma poche et j’ai aussi quelques difficultés avec la hiérarchie [Rires] ! Lorsque j’étais en désaccord avec le scénario, je le signifiais. Mais remanier le texte au moment du tournage fait perdre beaucoup de temps à tout le monde. Alors, pour la 4e saison, j’ai bloqué quelques heures de travail avec Alain Robillard afin d’ajuster au mieux les réflexions et réactions de Nina. Au travers du personnage, je me permets d’exprimer ce que je ressens vis-à-vis de mes propres parents, comme une petite thérapie familiale… et pour cause : Nina est une série familiale et humaine. Il est naturel que tout se recoupe et se rejoigne.
Comment définiriez-vous ce qui rend Nina si attachante ?
Nina défend des valeurs d’humanité sur lesquelles je la rejoins. Elle lutte contre le règlement et l’arbitraire et ne lâche rien. Son indignation pointe du doigt la fusion avec l’hôpital Nord et les belles plaquettes publicitaires de la nouvelle chef de service alors que l’hôpital manque cruellement de moyens. Elle fait également intervenir le centre antidouleur et, sans trop spoiler, cette idée va se prolonger dans la 4e saison. Les infirmières que nous côtoyons à Villeneuve-Saint-Georges voient Nina comme une série feel-good, qui transmet de belles valeurs, sans verser dans le « gnangnan ». Flatteur, non ?
Titularisée en saison 2, Nina a pris du galon et encore plus d’assurance. Quelles en sont les conséquences sur ses relations professionnelles et personnelles ?
Léo se confie un peu plus à Nina, malgré sa pudeur démesurée. Ce sont vraiment deux opposés qui se rapprochent. Costa et Nina, quant à eux, ont toujours le sentiment d’être passés à côté de leur histoire. Aujourd’hui, Costa se montre trop patriarcal pour Nina, totalement émancipée de son rôle de maman soignante. Pour ce qui est du respect professionnel, c’est avec Proust qu’elle le gagne. Le médecin lui demande de plus en plus son avis, et tous deux s’accordent à trouver la fusion absurde et à détester la « méchante reine », petit surnom que le médecin a trouvé pour désigner Caroline Bergman, la nouvelle chef. Au début de la saison, Nina n’envisage pas du tout une relation sereine avec cette femme, trop autoritaire. Elle la sent manipulatrice, surtout quand elle lui impose son protégé, Julien, comme binôme. Nina se demande s’il est là pour la surveiller ou la déstabiliser. Quoi qu’il en soit, elle déteste les lèche-bottes, mais… Je n’en dirai pas plus ! Si ce n’est que Socha est formidable dans le rôle de cette femme autoritaire.
Vous accueillez également de nombreux guests dans la série. Réussissent-ils à intégrer la « famille » de Nina ?
Certains, s’ils ne restent qu’une journée, n’ont pas le temps de véritablement s’intégrer. Mais, en général, ils font comme les caméléons et s’adaptent à l’ambiance du 11e étage de l’hôpital où nous tournons. Ils découvrent alors Greg (Grégoire Bonnet, NDLR) en caleçon mimant un pas de danse, mon chien qui lui aboie dessus... Il y a un peu une ambiance de salle de garde en coulisses ! Ma tante infirmière m’a expliqué cette nécessité de décharger les tensions par des blagues salaces et potaches. C’est donc un peu le cirque jusqu’à ce qu’on entende « Ça tourne ! »...
Propos recueillis par Diane Ermel
Suite à la fusion avec l’hôpital Nord, le service de médecine interne de Madeleine-Brès voit arriver à sa tête un nouveau chef de service : Caroline Bergman, 50 ans, ambitieuse, avec des envies de gestion à l’américaine... Dans le collimateur de la nouvelle chef : Nina, qui travaille à temps partiel pour l’hôpital depuis qu’elle a repris ses études de médecine. Pas encore médecin, mais plus qu’infirmière, Nina se retrouve plus que jamais plongée au coeur de son paradoxe ! Pas facile pour notre héroïne qui doit, de plus, gérer le retour de Costa dans sa vie et... dans sa maison, après six mois passés au bout du monde à faire de la médecine humanitaire, ainsi qu’un amour naissant qui pourrait bien occuper une place prépondérante dans sa vie...
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Créé par Thalia Rebinsky et Alain Robillard
Réalisé par Hervé Brami (ép. 1 à 4), Emmanuelle Dubergey (ép. 5 à 7) et Éric Leroux (ép.8 à 10)
Directeur artistique : Alain Robillard
Auteurs : Alain Robillard, Thalia Rebinsky, Maïté Simoncini, Antonin Martin-Hilbert, Martin Douaire, Maxime Berthemy, Françoise Charpiat, Aude Marcle, Alexia de Olivera Gomes, France Corbet, Angèle Herry-Leclerc, Pierre-Yves Mora, Camille Couasse, Sarah Farkas et Winnie Vatimbella.
Avec Annelise Hesme, Thomas Jouannet, Nina Mélo, Grégoire Bonnet, Muriel Combeau, Stéphane Fourreau, Farid Elouardi, Clément Moreau, Alix Benezech, Ambroise Michel, Marie-Christine Adam, Socha, Ben, Ilona Bachelier, Roman Magloire.
RÉSUMÉ DE LA SAISON 1
Premier jour de travail pour Nina qui se retrouve, à 39 ans, infirmière stagiaire sous les ordres de Léo, une « gamine » de quinze ans sa cadette, dotée d’un tempérament difficile, et du Dr Proust qui s’amuse à lui faire peur... Pas simple ! D’autant que, pour tous, Nina est la femme du patron, Costa Antonakis, son ex avec lequel rien n’est vraiment réglé malgré leur divorce. Mais après avoir soigné Lily, leur fille, pendant dix ans, rien ne fait peur à Nina ! Passionnée au boulot, dévouée en amitié, elle n’a plus qu’à se donner une deuxième chance avec les hommes…
RÉSUMÉ DE LA SAISON 2
Nina, devenue infirmière titulaire malgré l’opposition du Dr Proust, s’affranchit de la tutelle de Léo pour soigner ses patients dans le service dirigé par Costa, son ex… ex-mari ! En se réveillant dans le même lit le lendemain de la fête organisée pour sa titularisation, Nina et Costa ne savent pas s’ils doivent se réjouir d’être retombés dans les bras l’un de l’autre… Est-ce qu’ils se donnent une deuxième chance, alors que Nina a passé un an à faire oublier qu’elle était la femme du patron ? À vrai dire, ils se poseront la question plus tard : un RER a déraillé, et l’hôpital Madeleine-Brès est en effervescence, le jour même où N’Guyen, le directeur, va leur annoncer que le service de médecine interne est menacé de fermeture parce que déficitaire…