Kassav’ au Zénith : « Chiré Douvan »

Apparu à la fin des années 1970 en Martinique, Kassav’ se fait connaître presque immédiatement en participant à l’éclosion du zouk, un nouveau genre musical qui secoue le shaker de toutes les rythmes afro-caribéens, tout en s’enveloppant de sections de cuivres et de groove funk. Miles Davis les adore et avertit le monde entier : le zouk sera la musique du futur. La suite ne le démentira pas. La réputation de Kassav’ essaime très vite au-delà des Antilles, et le groupe se fait bientôt un nom sur la carte des formations les plus en vue de la planète.

Une fabuleuse célébration

Le swing tropical de Kassav’ triomphe partout. Le groupe remplit les stades en Afrique, multiplie les dates en Amérique latine, devient le tout premier groupe noir à jouer en Russie, le Japon chavire à son tour, tandis que l’Europe lui déroule le tapis rouge. En France, Kassav’ fait son premier Zénith en 1985, première d’une longue série puisque le groupe jouera dans la salle parisienne plus de soixante fois (près de 400 000 spectateurs tout de même !). Trente-sept ans après ses débuts, avec une vingtaine d’albums à son compteur, Kassav’ fait toujours partie du paysage. Et les concerts du groupe sont toujours de fabuleuses célébrations, gorgées de tubes irrésistibles et de bonnes vibrations, comme en témoignent ces adieux au Zénith au printemps dernier. Une communion qui fera opportunément grimper la température en cette soirée de la Saint-Sylvestre. Définitivement, « le zouk est notre médicament »… Le meilleur qui soit !