Communiqué de presse
La Guyane n’est pas constituée que de forêts. Elle est aussi océane...
Loin de l’image idyllique des plages caribéennes aux eaux translucides, entre le Suriname et le Brésil, le littoral guyanais ne ressemble à aucun autre. Il est parmi les plus mystérieux de la planète, aussi trouble que ses eaux peuvent être marron.
Un océan de boue, situé entre les estuaires de l’Amazone et de l’Orénoque, là où l’Atlantique abrite, sur 1 700 kilomètres de long, le plus grand littoral vaseux du monde.
Des bancs de vase de 40 kilomètres de long s’y déplacent au gré des marées… Quand une mangrove apparaît, ailleurs c’est une plage qui disparaît, avant de renaître quelques années plus tard. Son « trait de côte » ne cesse d’évoluer. C’est le littoral le plus dynamique du globe, obligeant les hommes à s’adapter en permanence.
Mais cet océan aux eaux turbides révèle aussi un écosystème particulièrement riche. Un océan poissonneux et convoité qui est ici aussi victime de surpêche et de trafics en tout genre, comme celui des « vessies d’acoupas ». La vessie de ce poisson autrefois abondant aurait des vertus médicinales et aphrodisiaques ! Elle se vend 1 000 euros le kilo sur le marché de Hong Kong.
Avec les scientifiques qui tentent de comprendre cet océan opaque, les Kali’na, le peuple amérindien de la mer qui le premier s’est installé il y a quelque mille ans sur ces espaces côtiers, les pêcheurs de Guyane et d’ailleurs, la police des mers qui tente de faire respecter ses frontières, les riverains qui s’agrémentent de ces eaux peu hospitalières, ce film propose de naviguer sur cet océan de tous les extrêmes, taillé pour les aventuriers.
Réalisation
Pierre Belet
Production
Antipode
Avec la participation de
France Télévisions
52 min
2020