Rund Um La saga Mathis
RUND UM

La saga Mathis

Du 20 au 23 juin 2016 à 12h10 et 20h

On connaît les Citroën, les Bugatti,… mais les voitures Mathis sont quasiment tombées dans l'oubli.
Pourtant leur constructeur, Emile Mathis, un Strasbourgeois, était le 4e constructeur automobile de France dans les années 1920, et l'un des plus gros employeurs de la ville de Strasbourg

Emile Mathis est né en 1880 dans une famille originaire de Wolfisheim.
Il construit son usine automobile en 1911 dans le quartier strasbourgeois de la Meinau.
Avant la première guerre mondiale, c'est-à-dire en moins de deux ans, il réussit à vendre ses voitures dans toute l'Europe, ainsi qu'en plusieurs lieux d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et d'Océanie.
Sur les 90 000 véhicules produits entre 1912 et 1935, environ 900 sont encore répertoriés, parmi lesquels près de 300 toujours - ou plutôt "à nouveau" - en état de marche, grâce à la ténacité et le savoir-faire de leurs propriétaires.

 

  • LUNDI : Des voitures "made in Alsace"
    Petit plongeon dans l'ambiance des années 30, où les voitures Mathis sillonnaient les routes d'Alsace … et du monde.
    Les passionnés d'automobiles de cette marque sont regroupés depuis 1979 dans le club "les amateurs de Mathis", qui compte ses membres dans toute la France, en Europe et même aux USA.
    Certains, très actifs, vivent en Alsace. Ils bichonnent leurs véhicules, à qui ils offrent une seconde vie. Leur plus grand plaisir est bien évidemment … de rouler !

 

  • MARDI : Une ascension fulgurante
    La carrière d'Emile Mathis prend son envol dès 1905, dans son garage de véhicules toutes marques, qui devient rapidement le plus grand d'Europe.
    Six ans plus tard, il construit sa propre usine et créé des voitures à son nom.
    Entre les deux guerres, il devient l'un des plus gros employeurs de la ville de Strasbourg. Mais véritable touche-à-tout, il se passionne également pour l'aviation et pour les courses automobiles.

 

  • MERCREDI : Un lent déclin
    Malgré la crise des années 1930, Mathis parvient à se maintenir, car ses voitures familiales sont toujours très prisées.
    Il accepte de collaborer avec l'Américain Ford en créant la marque Matford, mais à ses dépens.
    En 1940, il fuit à New York où il fabrique des obus durant toute la guerre.
    Après 1946, de retour à Strasbourg, il tente de se diversifier, produit des tracteurs, des moteurs d'avions, des fers à repasser … Mais en 1953, à 73 ans et sans héritier, il jette l'éponge. 

 

  • JEUDI : Un publicitaire hors pair
    Dès le départ, Emile Mathis a eu le sens de la publicité.
    Sur tous types de supports : plaques émaillées, publicité dans les journaux spécialisés (dès avant 1914), slogans percutants, tracts avec photos de véhicules faites sur le toit de l'usine, assiettes, jouets de carton et objets promotionnels, sponsoring.
    Du marketing avant l'heure !