INFRAROUGE

Les 40 ans du Centre Georges-Pompidou

Programmation spéciale - Inédit - Du lundi 16 janvier au vendredi 3 février 2017

France 2 est partenaire du Centre Georges-Pompidou pour célébrer le quarantième anniversaire de ce lieu désormais incontournable de la vie culturelle française. À cette occasion, la chaîne consacre durant deux semaines une programmation spéciale à l'événement.

Du 16 janvier au 3 février, une série de programmes courts fait appel à quinze personnalités qui nous feront partager un souvenir ou une anecdote liés au Centre.

Nathalie Rheims se souvient des promenades avec son père dans le musée.
Mathilda May revient sur l’architecture particulière du Centre qui ressemble à ses dessins d’enfance. 
Yannick Alléno partage sa fascination pour une œuvre de François Morellet et Tadashi Kawamata. 
Farida Khelfa évoque la sculpture monumentale d’Adel Abdessemed du « coup de tête » de Zidane exposée sur la piazza. 
Jean-Charles de Castelbajac retrouve avec émotion le fantôme de Piet Mondrian.
Dani se promène à nouveau autour de la fontaine Stravinsky comme il y a 20 ans avec ses enfants.
Jean-Marc Barr se rappelle de la chaleur de la bibliothèque du Centre qui accueillait le jeune étudiant qu’il était.
Pierre & Gilles n’ont pas oublié leur extraordinaire rencontre avec Andy Warhol dans le forum.
Chantal Thomass confie son plaisir à faire des achats originaux à la boutique du Centre. 
Charles Berling n’a pas oublié sa découverte des toiles de Jackson Pollock.
Marianne James avoue une rencontre sensuelle avec un étudiant argentin il y a 20 ans.
Orlan revit une de ses performances itinérantes dans le musée.
Marie-Claude Pietragalla visite avec bonheur l’exposition Magritte.
Catherine Deneuve se souvient du très émouvant dernier défilé d’Yves Saint-Laurent organisé au Centre Pompidou.
Joyce Jonathan partage son admiration pour « Container Zéro », une œuvre de Jean-Pierre Raynaud.

 

Le 31 janvier, William Leymergie consacrera dans Télématin, toutes les demi-heures, une chronique dédiée à cet anniversaire. De 8h15 à 9h25 : un bloc-notes culturel de plus d‘une heure enregistré au Centre Pompidou :

> Architecture
Sylvie Adigard : Un bâtiment, une histoire
Un bâtiment qui, au moment de sa construction, a beaucoup fait parler de lui et qui aujourd’hui fait partie intégrante du paysage parisien. Interview : Renzo Piano

> Expo 
Béatrice Benoit-Gonin : 40 ans de collections permanentes 
Des premières œuvres exposées aux récentes acquisitions. Une collection qui résume l’histoire de l’art du début du XXe siècle à nos jours

> Musiques 
Alex Jaffray : Pompidou vu avec les oreilles  
La musique tient une place de choix dans la programmation du centre : musique live, documentaires sonores…

> Visite guidée
Thomas Hervé : 50 ans d’art et d’histoires russes  
Visite de l’une des expositions temporaires du moment où près de 250 œuvres soviétiques et russes, élaborées entre 1950 et 2000, sont présentées. 

> Internet
Laura du Web’ : Un musée hyper connectée   
L’art rendu accessible via le Web, les réseaux sociaux et des applications.

> Régions
Sarah Doraghi : Le Centre Pompidou... à Metz     
L’histoire d’une décentralisation : pourquoi et pourquoi Metz.

> Coulisses  
Anna Reinhardt : Dans les coulisses d’une œuvre d’art     
Visite dans les réserves du Musée. 

> Europe
Myriam Seurat : Le Centre Pompidou... à Málaga  
Visite de ce Centre Pompidou provisoire installé depuis 2015 en Andalousie, dans le Cubo, sur le Port de plaisance de la ville.   

Pompidou dure

Le 24 janvier, dans la case « Infrarouge », le documentariste Julien Donada revient sur la genèse et les débuts de cette institution visionnaire et contestée. Devant le succès populaire du Centre Pompidou, on peine à imaginer le tollé qui a accompagné sa création. À l'aide d'archives savoureuses et de rencontres avec les principaux protagonistes de son histoire, La Folle Histoire du Centre Pompidou retrace l'aventure humaine, politique, artistique et architecturale d'un édifice qui, désormais, fait figure de pionnier et de modèle pour les musées du monde entier....

Georges Pompidou, qui accède à la présidence de la République en 1969, est un homme moderne. À peine installé au pouvoir, ce normalien, agrégé de lettres, amateur de design, collectionneur d’art contemporain, affiche la couleur en faisant redécorer les salons de l’Élysée dans un goût qui ne fait guère l’unanimité et surtout en annonçant sa volonté de créer un lieu à Paris pour toutes les formes de création. Au début des années 70, l’offre culturelle contemporaine, mis à part le Musée d’art moderne de la Ville de Paris et le Musée des arts décoratifs, est extrêmement faible. Or, de l’espace, et en plein cœur de la capitale, il y en a désormais : les Halles ont déménagé à Rungis en 1969, et le plateau Beaubourg, leur antichambre, est un immense parking au milieu d’un quartier sale et insalubre.
Le président veut faire vite. Une jeune équipe d’architectes et de conservateurs est chargée de dresser un état des lieux des musées d’art moderne dans le monde et de définir le cahier des charges du futur centre parisien. Ce sera un lieu au concept inédit et visionnaire réunissant un musée, une bibliothèque, des salles de spectacles et de cinéma, un centre de création musicale, un restaurant, une poste, une banque, un bureau de tabac... Un concours d’architecture international est lancé, dont le jury est présidé par l’architecte Jean Prouvé. 681 projets, 50 nationalités... Les lauréats – Renzo Piano, Richard Rodgers et Gianfranco Franchini – sont inconnus, jeunes, audacieux. Ils ont imaginé une immense boîte en verre à la transparence subversive qui n’occupe que la moitié de la superficie du terrain mais compense en hauteur, faisant ressembler le bâtiment à une cathédrale futuriste ou à un vaisseau spatial tombé du ciel. « Je crois que cela va faire crier », commente, malicieux, le président. Il a raison. Les critiques pleuvent. C’est moche, c’est cher, c’est contraire au bon goût français..., le projet est moqué par la presse qui le compare à une raffinerie de pétrole ou le baptise Notre-Dame-de-la-Tuyauterie.
Quand Georges Pompidou meurt en avril 1974, le chantier a deux ans. Tout peut encore être remis en question, d’autant que l’art contemporain n’est vraiment pas la tasse de thé de son successeur, Valéry Giscard d’Estaing, et qu’est révélé le pharamineux futur coût de fonctionnement du « machin ». Jacques Chirac, alors Premier ministre et fils spirituel de Georges Pompidou, met, dit-on, sa démission en jeu... Quelques semaines avant l’ouverture, nouveau coup dur : les donateurs du Musée d’art moderne du Palais de Tokyo menacent de revenir sur le transfert de leurs donations dans le futur musée : trop vulgaire !
Les critiques, les railleries et les avanies n’y pourront rien. Avec 6 millions de visiteurs, la première année d’ouverture du centre est un succès qui ne se démentira pas. Les premières expositions – « Paris-New York », « Berlin », « Paris-Moscou », « Paris-Paris »... – imposent la capitale française sur la scène artistique internationale tandis que la cathédrale de métal et de verre devient un phénomène de société, une icône parisienne, une marque, un monument familier, un créateur d’événements, un acteur de l’art, un monstre capable, en supprimant les frontières, d’absorber et d’assimiler tout ce qu’il expose et d’en faire des objets culturels. Alors ? Toujours trop révolutionnaire pour certains ? Trop institutionnel pour d’autres ? On souhaite au Centre Pompidou que le débat ne soit pas clos de si tôt.

Christophe Kechroud-Gibassier

Un film écrit et réalisé par Julien Donada
Produit par Vladimir Donn et Luc Martin-Gousset
Une production Point du Jour
Une coproduction Centre Pompidou
Avec la participation de France télévisions 
Avec le soutien du Centre National du Cinéma et de l'Image animée

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