Pour la 4ème année consécutive NC 1ère consacre sa dernière case « ITINERAIRES » à une nuit des documentaires. Durant 6 heures, nos publics s’émerveilleront, une nouvelle fois si besoin était, des beautés du Caillou, une « terre » décidément si féconde en sujets de toutes sortes. Un sommaire non exhaustif des grands sujets qui fondent la société Calédonienne. Sa seule ambition est de souligner notre diversité et notre pluralité, comme pour mieux mettre en surbrillance les « lignes force » de notre communauté de vie et de destin. Autant de richesses identitaires offertes, comme des offrandes faites à nos publics fidèles, par les équipes de NC 1ère mais aussi par les producteurs et réalisateurs sans lesquels nous ne serions rien.
Au programme de cette nuit du documentaire, les offres de documentaires 2015 et 2016 diffusés sur NC 1ère :
- Kanak le souffle des ancêtres
Durée 52' - réalisé par Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent, produit par PAO PRODUCTION et CANAL+ CALEDONIE
Ce film documentaire de 52’ vous entraîne dans les coulisses de l’exposition « Kanak – L’Art est une Parole » présentée au Musée du Quai Branly et au centre culturel Tjibaou en 2013 et 2014. Sur les traces d’Emmanuel Kasarhérou et de Roger Boulay, commissaires de l’exposition, découvrez les secrets et l’histoire des objets comme les chambranles du musée de Nouvelle-Calédonie, la hache de Pouebo confiée à l’Eglise ou encore l’étonnante flèche faîtière du musée de Rochefort...A leur suite, appréciez le travail mené à travers l’inventaire kanak du patrimoine dispersé dans les musées français et européens et contemplez des objets qui ne seront jamais exposés .Dans leurs pas , rencontrez les collecteurs du patrimoine de l’ADCK. A leurs côtés, écoutez ceux qui, depuis plus de 30 ans, œuvrent en faveur de la culture kanake
- Nahashi
Durée 52’ - réalisé par Sabine JOBERT /une production «ÂNÛÛ-RÛ ÂBORO»
Evocation de l’histoire des Japonais de Nouvelle-Calédonie. Installé dans la région de Ponerihouen et de Poindimié, Zenziro UICHI nous raconte son histoire et celle de ces ancêtres..Une histoire tourmentée notamment dans la période de la guerre du pacifique. Arrivé d’Okinawa pour travailler dans les mines de nickel, Zenziro Uichi verra son destin basculer en décembre 1941 lors de l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale. Comme lui, un millier de nippo-Calédoniens deviennent de potentiels ennemis. Plus de 70 ans après ils nous racontent leur histoire.
- Qui je suis moi ?
Durée 52’ - Réalisé par Monette GOUDET / une production NK PROD
Le métissage est il un sujet Tabou en Nouvelle-Calédonie ? C'est la question posée par le film qui suit et dans lequel nous partons à la rencontre d'adolescents ou de jeunes adultes qui décident d'en parler…voir même de revendiquer leur métissage.. C'est Monette GOUDET la réalisatrice qui nous emmène a leur rencontre avec au fond une question plus fondamentale : si tous nous parlent d'une Calédonie métissée..En parlent-ils de la même façon selon l'âge et les origines ? Dans ce documentaire, Vanuella /Israella Jordan Fanny ou encore Edouard viennent a nous avec leurs attentes leurs douleurs parfois ou encore leurs espérances. Toutes et tous en parlent avec force et émotion.
- Les Evasanés
Durée 52’ - Réalisé par Olivier GRESSE. Production « Duol Production », « Les films de la pluie », « NC 1ere », « Lyon Capitale »et «ÂNÛÛ-RÛ ÂBORO »
Plusieurs mois durant ils demeurent éloignés de leur proches et tous sans exception connaissent des moments difficiles dus à l’isolement ou à la maladie…. Chaque année ils sont plusieurs dizaines à êtres envoyés en Australie par la CAFAT pour des pathologies que nous ne savons pas toujours traiter. Rencontres et témoignages au cœur de la pension BEAUTEMPS BEAUPRE à Sydney.
- L’Ile continent
Durée 52’ - Réalisé par « l’ILE CONTINENT » d’Alan NOGUES « Emotions capturées »
Exploration au cœur des forêts humides Calédoniennes pour nous entrainer sur les pentes escarpées de la chaine centrale. Un lieu où mythes Kanak et histoire naturelle se conjuguent en des rencontres étonnantes entre hommes et espèces animales et végétales… Rencontre entre une biodiversité à l'endémisme unique et vieux kanaks porteurs de savoirs et de connaissance …Un documentaire qui est une invitation à un voyage hors du temps…
- Calédonienne : qui es tu ?
Durée 52’ - Réalisé par Sylvie ARNAUD, produit par « MC4 » et « NC1ère »
Dans ce film coup de projecteur sur les femmes de Nouvelle-Calédonie. Nous partons à la rencontre de 4 Calédoniennes connues du grand public qui nous racontent leur pays à travers le quotidien de leur vie professionnelle et, jusque parfois ; dans la convivialité de leur famille. 4 trajectoires pour des engagements souvent distincts…
Présentation : Patrick Durand-Gaillard
Durée : 6 documentaires de 52 minutes
Production : NC 1ère
C’est la quatrième « Nuit du documentaire », qu’est-ce qui a changé par rapport aux éditions précédentes et comment avez-vous retenu les six documentaires ?
L’idée, c’est de retenir les meilleurs moments et donc les documentaires qui nous sont apparus les plus symptomatiques de l’année écoulée. On est dans des films qui soulignent notre communauté de vie. Nous avons choisi de repasser ceux qui ont le plus marqué les téléspectateurs et qui sont le plus représentatifs. Ce sont vraiment des coups de cœur et aussi des reportages qui ont marqué les esprits. Le choix s’est fait selon les retours et s’ils sont aussi symboliques de l’année comme « Kanak le souffle des Ancêtres » ou encore « Qui je suis moi ». Cette année il se trouve en plus que nous n’avons repris que deux documentaires de l’année dernière. Cela démontre je trouve que la richesse est là. Les outils ont évolué et les réalisateurs s’en servent pour nous apporter d’autres visions de la Nouvelle-Calédonie et de l’Océanie.
Comment sont les réalisateurs d’aujourd’hui justement ?
Je crois qu’on peut dire qu’il y a une nouvelle génération. Je pense qu’au bout de cinq ans, je parle pour « Initéraires » bien entendu, ils sont moins inhibés et ils se sont emparés des sujets de société actuels. Ils sont plus créatifs ce qui compense souvent le manque de moyens dont peut souffrir le milieu du documentaire aujourd’hui. Tout le monde est touché d’ailleurs. Je trouve que la jeune génération va en tournage très souvent avec beaucoup de courage et ils ramènent des films qui nous surprennent. On peut parler d’une nouvelle tendance et elle est positive.
Qu’est-ce qui fait la force du documentaire en Océanie ?
En Océanie, on rencontre des sociétés où la Parole est au centre des échanges. Je crois que c’est ce qui fait toute notre richesse en réalité. C’est notre plus grande force. Et parce que ce sont des sociétés d’oralité, les gens sont vrais. Le documentaire est une très bonne forme et un très bon support de restitution des cultures océaniennes.
5 ans d’« Itinéraires » aujourd’hui. Comment pourrait-elle évoluer cette émission ?
Ce qui pourrait être l’étape on va dire « The Day After », c’est que l’on passe sérieusement au numérique. Cela veut dire je pense qu’il faut qu’on ait une plate-forme « Itinéraires » sur le Web. Nous avons ici une véritable richesse et une source incroyable de diversité. Il y a une carte à jouer.
Comment trouvez-vous et sélectionnez-vous les documentaires d’Itinéraires ?
D’abord, j’y réfléchis beaucoup ! (Rires). Et surtout, nous travaillons évidemment dans l’anticipation au maximum. Il faut savoir qu’à partir du moment où nous parlons d’un documentaire, il faut environ un an avant que ce dernier ne voie le jour. Tu es donc obligé de fortement anticiper.
Les documentaires viennent donc soit à notre demande, soit parce que les réalisateurs nous contactent, ou tout simplement de rencontres et de confrontation d’idées. On a une créativité nécessaire et on débusque les idées. C’est une étape passionnante. Pour NC1ère, au titre de diffuseur, on peut financer des projets en numéraire, mais aussi en termes d’industrie (mixage, archive, preneur de son dédié…). Mais notre rôle ne s’arrête pas là. Nous sommes aussi là pour soutenir, réfléchir ensemble au projet. Il est important d’accompagner les réalisateurs, et notamment les jeunes, tout en ayant assez de finesse pour laisser transparaitre toute leur personnalité.