ALEX HUGO : SOLEIL NOIR

À Lusagne, au cours d’une excursion, une fillette disparaît dans la montagne. La monitrice de colonie de vacances partie à sa recherche est retrouvée morte. Son corps porte des traces de coups violents. Justine, la gamine, n’est pas la première venue : c’est la filleule d’Angelo. Il l’aime comme sa propre fille. Autant dire que notre flic rural d’ordinaire plutôt débonnaire n’est pas à la fête. Les recherches s’organisent. Un suspect est arrêté. Attardé mental, fort comme un buffle, solitaire, Jérémy Raveau a la gueule de l’emploi. Il couvre les murs de sa caravane de dessins et entretenait visiblement une relation amicale avec la fillette, qu’il voyait en cachette. C’est le « géant de la forêt », entrevu par une amie de Justine. Mais le silence dans lequel il est muré ne simplifie pas le travail des enquêteurs. Pendant ce temps, les villageois, le père de la gamine en tête, grondent et menacent de faire justice de manière expéditive. Quant à Alex Hugo, peut-être pris d’empathie pour un homme qui préfère le dessin à la parole, il veut croire que les choses ne sont pas aussi évidentes qu’elles en ont l’air. Il est pourtant bien le seul à être prêt à laisser une chance au géant simple d’esprit. Et son fameux instinct est-il suffisamment infaillible pour prendre le maquis avec le suspect ? Au prix de la trahison de son meilleur ami ?

Quatrième film de la collection « Alex Hugo », Soleil noir voit le retour derrière la caméra de Pierre Isoard, réalisateur d’origine des enquêtes du flic solitaire. C’est lui, en effet, qui avait posé les jalons de cette collection dans La Mort et la Belle Vie – adapté par Franck Thilliez et Niko Tackian du roman de l’Américain Richard Hugo –, puis dans La Traque, choisissant les décors (le parc des Écrins) et les comédiens principaux, avant d’être rejoint par Olivier Langlois pour Comme un oiseau sans ailes et, bientôt, La Dame blanche. C’est aussi le premier épisode écrit entièrement par le réalisateur avec son comparse Julien Guérif.