Où Montceau-les-Mines trouve-t-elle son énergie ?

Entre l’Autunois et le Clunysois, Montceau-les-Mines est une ville charmante à l'histoire fascinante. Créée grâce à la volonté de la famille Chagot, dynastie d’industriels parisiens, elle doit son existence et sa renommée au développement industriel de la région dès le XVIIIe.

Pour l’extraction du charbon, il a fallu construire des puits, des ateliers et des usines. Les marchandises étaient ensuite transportées via le Canal du Centre qui relie la Saône à la Loire. L’exploitation minière a entraîné un afflux de main d’œuvre qu’il a fallu loger. C’est ainsi que la ville de Montceau-les-Mines est sortie de terre pour mieux y retourner, via les galeries souterraines d’où l’on extrayait le charbon.
 

Mais aujourd’hui, à l’heure où il n’existe plus aucune mine en activité, peut-on finalement affirmer que la ville de Montceau a retrouvé sa bonne mine d’antan ?

Pour le savoir, Guillaume va parcourir les vestiges du passé industriel de la cité minière. Il marchera dans les pas des mineurs, du Lavoir des Chavannes au Musée de la mine, en passant par le Pont Levant et la Maison du Syndicat des Mineurs. Il s’arrêtera devant le monument aux victimes de la mine avant de gagner l’Espace Jeunesse de la ville, l’Association Odil, l’Usine Aillot et l’association Camion ancien ou encore la Manufacture Perrin. Si le charbon n’est plus exploité, le textile l’est encore à Montceau !

Au fil de cette balade inédite, Guillaume a fait des rencontres passionnantes :

• Emmanuelle Clerc, responsable de l’accueil du musée de la mine
• Bernard Dupré, ancien mineur
• Laëtitia Dechambenoit, directrice d’Odil
• Caroline Darroux, présidente de l’association Odil
• François Gambut, président de l’association camion ancien
• Pierre Monnet, référent PIJ à l’espace jeunesse de Montceau-les-Mines et damiste
• Catherine Ravier, enseignante
• Damien Schneider, président de la Manufacture Perrin
• Gérard Renaud, employé

Les ateliers du Jour
Dans cet espace public, on trouve pêle-mêle, un conservatoire de musique, une médiathèque ou encore une maison des arts. C’est dans ce quartier des anciens bureaux et ateliers des houillères que Pierre et Guillaume partagent une initiation au jeu de Dames. Pierre possède dix titres de champion de France de Dames et est diplômé fédéral d’échecs et de dames.
 

Le Monument aux victimes de la mine
Ce monument est une œuvre d’Antoine Bourdelle, il commémore l’accident de 1867 qui emporta 89 mineurs par un coup de grisou. Si elles étaient pourvoyeuses d’emplois, les mines étaient aussi fortement dangereuses ! 
 

Le Pont Levant
Ce pont est emblématique de la ville depuis le XIXe, il était le point de passage obligé entre les bureaux et les ateliers des mines. Pour les Moncelliens, sans le charbon, la ville ne serait jamais devenue ce qu’elle est !

Le Lavoir des Chavannes
Des anciens salariés ont fondé une association pour la sauvegarde de ce lieu. Ce lavoir à minerai de houille date de 1923, il est plus grand qu’un terrain de foot !  En activité, il était le plus grand d’Europe. Monument historique, ce bâtiment est actuellement laissé à l’abandon. Jean-François et ses acolytes luttent pour sa réhabilitation.

La Maison du syndicat des mineurs
Symbole de la puissance de la lutte ouvrière, elle a été édifiée en 1908 pour permettre aux mineurs de défendre leurs droits. Le syndicat des mineurs se présentait comme un véritable contre-pouvoir, suite aux grèves du début du siècle qui ont mobilisé jusqu’à 10 000 personnes sur 11 500 salariés. Le bâtiment est inscrit aux monuments historiques depuis 2012.

Le Musée de la Mine de Blanzy
Installé sur le site de l'ancien puits Saint-Claude à Blanzy, le Musée de la Mine est un témoignage unique de l’histoire minière et industrielle de la région. Il présente l’univers du travail des mineurs. Guillaume plonge dans l’univers du travail de la mine et baigne avec émotion dans cette atmosphère du “fond” en parcourant ses 200 mètres de galeries souterraines. Il croisera Bernard, un ancien mineur.

L’usine Aillot
Voici un lieu incontournable de la vie sociale montcellienne. François et son épouse ont progressivement restauré cette ancienne usine de rouleaux compresseurs pour accueillir leur collection de vieux camions. Après avoir sauvé le bâtiment de la démolition, François a lancé l’association « Camion-ancien », une belle aventure humaine d’une trentaine de bénévoles, déterminés à valoriser les vieux modèles de poids-lourds.  L’association organise également des séminaires ou des sessions de formation en mécanique. L’usine Aillot accueille chaque année de nombreux concerts et soirées spéciales dans son restaurant-routier vintage « Le Baraillot ». Une bonne occasion pour Guillaume de poursuivre son aventure dans l’un de ces camions mythiques !
 

La Manufacture Perrin
Créée en 1924 par Francis Perrin, la manufacture perpétue la tradition bonnetière d’un savoir-faire français exceptionnel. Aujourd’hui, 5 000 chaussettes sortent de l’usine chaque jour pour être expédiées à travers la France et le monde. Quelle aubaine pour Guillaume de découvrir les différents métiers que recouvre la production de chaussettes et de s’immerger dans l’une des dernières usines textiles de France. Entouré de nombreuses bobines de couleurs, Guillaume se réjouit de découvrir cette production écoresponsable et totalement made in Bourgogne !

Guillaume est fasciné par la richesse du patrimoine industriel de Montceau et ses alentours.
Il nous le garantit : Montceau-les-Mines est bien sortie de terre pour ne plus y retourner !

Où Montceau-les-Mines trouve-t-elle son énergie ?
La Tête à l’Endroit
Présenté par Guillaume Pierre, réalisé par Pierre Cholbi
Diffusé mercredi 5 janvier 2022 à 9h50

sur France 3 Bourgogne Franche-Comté

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