Le bagne Calédonien

Il a duré 66 ans et forgé le caractère du Pays. Une partie de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie s’est construite sur la déportation. Une histoire dure comme le caillou et aride comme sa terre.   

Au total, ils seront près de 21 500 forçats rejoints à partir de 1872 par 4 200 déportés. Des condamnés politiques comme les insurgés de la Commune de Paris parmi lesquels Louise Michel déportée à Ducos ou encore les révoltés Kabyles d’Algérie envoyés à l’île des Pins et à Ducos. Ces marginaux de la société française deviennent le cœur de la société coloniale calédonienne. Largement majoritaire face aux colons « libres », la plupart des anciens forçats ou déportés politiques vont rester dans la colonie et y fonder leur famille. 

Une particularité propre à la Nouvelle-Calédonie qui la rapproche plus de l’Australie et la Nouvelle-Zélande en terme d’immigration européenne que des autres îles du Pacifique, qui sont entrées plus naturellement sur la voie de la décolonisation. 

Au lendemain du REFERENDUM et à l’occasion de la sortie du MEMORIAL DU BAGNE CALEDONIEN de l’historien Louis-José Barbançon, Nouvelle-Calédonie La 1ère invite les Calédoniens à feuilleter ensemble cette page traumatisante de leur Histoire et à s’approprier cet héritage commun. 

Que reste-t-il de ces 7 décennies de bagne ? Des infrastructures, des vestiges chargés d’histoire, des mémoires et des sangs… mêlés à d’autres qui font la Nouvelle-Calédonie d’aujourd’hui. 

Au programme du 7 au 13 novembre : 

« Entre chaînes et terre »

Du lundi au vendredi à 18h50 : un programme court intitulé « Entre chaînes et terre » écrits et commentés par Louis-José Barbançon. Une photo, une histoire, l’historien calédonien qui a consacré 50 ans de sa vie aux recherches sur le bagne, nous livre des histoires poignantes de cette époque. 21 épisodes dont les thèmes aux thèmes douloureux : les lieux, les condamnés au travail, la répression/punition, le personnel du bagne, les concessions.  

« Les petits cailloux –les gardiens de la mémoire »

Mardi 10 novembre à 20h00 : soirée spéciale avec  le magazine « les petits cailloux –les gardiens de la mémoire ». Les réalisatrices ont choisi trois personnalités garant de notre histoire culturelle, qui se sont donnés pour mission de transmettre la mémoire du bagne. Il y a Bernard, le tailleur de pierres qui depuis plus de 20 ans fait resurgir de l’oubli les anciennes enceintes fortifiées. Miquette Dubois, devenue experte en généalogie et Alain Roy, musicien calédonien reconnu, qui compose exclusivement des chansons sur le bagne Chacun à travers son histoire, transmet cet héritage commun.  

« Itinéraires»

Puis à 21h00, le documentaire Itinéraires « Femmes au bagne, les oubliées de l’histoire » : De 1885 à 1904, un millier de Françaises sont exilées dans les colonies pénitentiaires de Guyane et de Nouvelle-Calédonie. Peu survivront, raconte le documentaire. Yves Mermoud, président de l'association « témoignage d’un passé » sera l'invité de Valérie Jauneau sur le plateau d'Itinéraires.

« Plein cadre »

Le lundi 9 novembre à 19h15, Prisca reçoit Emmanuelle Royer de l’association « témoignage d’un passé ».

« Le Journal Télévisé»

Du samedi 7 au vendredi 13 novembre à 19h30, la rédaction de NC la 1ère propose de partir à la rencontre de  cinq lieux emblématiques du bagne calédonien.