Bis, le magazine de la curiosité

L'invité de Leïla Kaddour 

Ardent défenseur du spectacle vivant et de la création contemporaine, Jérôme Lecardeur a débuté comme danseur professionnel au sein de diverses compagnies. Après avoir été nommé inspecteur de la Danse au ministère de la Culture, il devient en 2000 le directeur de la Scène nationale de Dieppe puis, dix ans plus tard, du Théâtre Auditorium de Poitiers, le TAP. Dans ce temple de la culture poitevine, il va développer un projet artistique ambitieux, essentiellement axé sur la musique. Sous sa direction, le TAP est devenu une référence pour ses spectacles éclectiques à la croisée du théâtre, de la danse et du cirque et pour les temps forts qui rythment la saison culturelle : le festival A Corps, les Rencontres Michel Foucault et le Poitiers Film Festival.

Bis à Poitiers

Jérôme Lecardeur accueille Leïla sur le parvis du TAP, un bâtiment à l’architecture moderne qui domine la ville. Avec Leïla, il revient sur son projet artistique tout entier dédié au spectacle vivant et aux spectacles hybrides conçus par de jeunes créateurs d’aujourd’hui et sur les temps forts de la saison culturelle. 

En parcourant les couloirs du TAP, Leïla interroge Jérôme sur le projet unique en son genre qu’il a initié en rassemblant les huit scènes nationales de Nouvelle-Aquitaine : la production du prochain spectacle de danse de la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues.  Il revient ensuite sur la résidence de l’artiste botaniste Thomas Ferrand qui, depuis deux ans, mène au TAP le projet Sauvages ! qui a donné lieu à des balades botaniques, des dégustations mais aussi un spectacle, un film, une bande-dessinée et bientôt un projet d’œuvre végétale sur le parvis du TAP.  

Sur la scène du spectaculaire auditorium du TAP, Leïla rencontre Bernard Mouchon, programmateur des musiques actuelles avec lequel elle s’entretient de ses différents projets musicaux décloisonnant les disciplines, dont le tout récent WEE ! qui s’impose depuis 9 ans comme un des événements électro à ne pas manquer à Poitiers. 

Leïla retrouve Camille Sanz, déléguée générale du Poitiers Film Festival qui débute justement le soir même. Un événement créé à Tours en 1977 par Henri Langlois, le créateur de la Cinémathèque Française, transféré à Poitiers depuis 1990. Ce rendez-vous a pour spécificité d’accueillir les étudiants en cinéma du monde entier et de montrer leurs premiers courts métrages.  Camille lui présente l’un des cinq jeunes lauréats de la promotion 2021, le bordelais de 18 ans Bilal El Mehia qui raconte son expérience.  

Les rencontres de Bis à Poitiers 

• Dans son atelier-boutique de la Grand’Rue, la céramiste Fanny Laugier imagine des créations originale en biscuit de porcelaine. Si originales qu’elles ont été sélectionnées par la boutique du MoMA, le fameux musée d’art contemporain de New York, et trônent depuis plusieurs années à la table du « Meilleur Restaurant Gastronomique au monde 2020 ».  
• Musicien et plasticien, passé par les Beaux-Arts de Poitiers, responsable du programme de création « Rencontre du 3ème type » au Confort Moderne, Guillaume Chiron est un maître du découpé-collé et crée des images surnaturelles sous l’influence du cinéma des années 1950 et 1960. Sous la forme de sérigraphies, de tableaux ou de collages, il construit un nouveau monde visuel, fortement empreint de vintage et de pop culture. 
• Formée au Conservatoire de Poitiers, la comédienne et metteuse en scène Emilie Le Borgne fonde en 2012 la compagnie Le Théâtre dans la Forêt. Ses spectacles toujours surprenants brouillent les frontières entre le réel et la fiction. Depuis plusieurs années, elle explore le rêve américain, depuis la conquête de l’Ouest jusqu’à celle de la Lune, et l’impact de ce mythe sur notre manière de voir le monde. 
• A Migné sur Auxances, au nord de Poitiers, on trouve un musée pas comme les autres, une sorte de machine à remonter le temps. Ce lieu de 2000 m2 regorge de milliers d’objets collectés depuis 60 ans par le propriétaire Jean-Claude Ribeiro et son père Manuel, voyageur de commerce : un bric-à-brac de voitures de collection, de plaques émaillées publicitaires, un vélocipède Michaux, un pousse-pousse thaïlandais, une Renault AX de 1912, une collection de voitures à pédales, une draisienne, un camion de pompier de 1924, des machines à vapeur Merlin, un hélicoptère Sikorsky, un omnibus, et une Ford T...