Un film de Walles Kotra et Gilles Dagneau
Un an après la signature des accords de Matignon en juin 1988, l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou par Djubelly Wéa, un militant d’Ouvéa, a été un véritable coup de tonnerre dans la fragile paix retrouvée en Nouvelle-Calédonie. La mobilisation de l’ensemble des forces politiques, à Paris et à Nouméa, avait permis de sauver et de conforter le processus des accords. Mais le geste de Djubelly Wéa a précipité dans le deuil et la douleur deux épouses et deux familles : les Tjibaou et les Wéa. L’incompréhension s’est vite transformée en rejet puis en haine. Avec le temps, un véritable mur s’est érigé entre Ouvéa et Hienghène. Entre les Tjibaou et les Wéa. Quinze ans après, Marie-Claude Tjibaou et Manaky Wéa se retrouvent et s’embrassent. La scène se déroule à Hienghène et plus précisément à Tiendanite, dans le petit village de Jean-Marie Tjibaou. Ce 17 juillet 2004, la famille Tjibaou accepte de se soumettre à la coutume du pardon envers la famille Wéa.