Pendant les vacances, Réunion 1ère vous propose de voir ou de revoir en prime les portraits de trois personnalités Réunionnaises, Margie Sudre, Ousanousava et Jacqueline Farreyrol, des destins étonnants, passionnants à travers les témoignages de leurs proches
MARGIE SUDRE DE L’EXTREME-ORIENT AU GOUVERNEMENT
Rares sont les Réunionnais à s'être hissés à des postes gouvernementaux. Dans l'histoire on en dénombre deux. Ekicka Bareigts, aujourd'hui Ministre des Outre-mer et, 20 ans plus tôt, ce fut Margie Sudre qui rendait fière toute la Réunion en se faisant nommer secrétaire d'Etat chargée de la Francophonie dans le gouvernement d'Alain Juppé. Une ascension fulgurante puisque, trois années auparavant , elle n'avait pour ainsi dire aucune existence politique. Rien de surprenant à cela lorsque l'on découvre la vie de cette femme qu'une succession d'opportunités vont mener du Mékong au Quay d'Orsay.
Née en Indochine, elle a connu les premières heures de la guerre. Lorsqu'elle débarque, en plein hiver sur le vieux port de Marseille, elle ne parle pas encore correctement le français. Cependant Margie Sudre est bien décidée à réussir sa vie et elle va s'en donner les moyens. Elle brille au cours de ses études de médecine tout en prenant le temps de flâner sur la côte d'azur, au beau milieu de la jet set de Saint-Tropez.
Sous le soleil méditerranéen, elle fréquente la bande à Barclay et vit une idylle avec Francois Cevert, le champion français de la F1. Leur histoire est tragiquement interrompue par la Mort de Cevert lors des essais du grand prix des Etats Unis. Margie Sudre s'éloigne alors de la jet set et fait la rencontre d'un jeune médecin charmant, au sourire ravageur, c'est Camille Sudre avec qui elle fondera par la suite radio Freedom.
En quelques années, on passe de la radio à la télé, puis de la télé au mouvement politique. En 1992, profitant de cette situation, Camille Sudre se fait élire président de Région. Malheureusement, un an plus tard, son élection est annulée. C’est ainsi que Margie Sudre a pris la tête de la liste Freedom pour l'emporter en 1993… et puis ce sera son ascension jusqu'au Quai d'Orsay et ensuite au poste de secrétaire d'Etat.
Une série documentaire inédite consacrée à des personnalités locales. Rencontre avec des destins étonnants, brillants, passionnants à travers les témoignages de leurs proches.
Diffusion : 20H00
Jeudi 22 décembre 2016
MARGIE SUDRE DE L’EXTREME-ORIENT AU GOUVERNEMENT
Jeudi 29 décembre 2016
OUSANOUSAVA UNE HISTOIRE DE FAMILLE
Jeudi 05 janvier 2017
JACQUELINE FARREYROL LADY MALOYA
VIE REUNIONNAISE AVEC MARGIE SUDRE
Groupe mythique de notre paysage musical , ses morceaux les plus connus restent à jamais gravés dans la mémoire collective notamment : "Grand-mère", "Ousamilé", "Zamal", "Flèr malèr", "Savannah", "Pic nic chemin volcan"…….Tous leurs albums sont encore aujourd’hui dans les hits des meilleures ventes locales.
Un documentaire inédit made in Réunion1ère … à ne pas manquer !
Bien que Ousanousava soit l'un des groupes les plus connus de l'île de la Réunion , il est difficile de raconter son histoire... même pour les membres du groupe ! La genèse du groupe pose déjà problème. Par quoi doit-on commencer ? Par le premier enregistrement ? Dans ce cas, c’est en 1989, date de parution de la première cassette, qu’il faut situer la date de naissance du groupe…Ou alors doit-on la situer quand le groupe s’est formé et a commencé à répéter ?
La première mouture d’un groupe sous le nom « Ousanousava » apparaît dans les années 1985/1986.…Mais peut-être faudrait-il voir la naissance du groupe plutôt au moment où les premières chansons commencent à émerger ? Certains morceaux du répertoire de Ousanousava, comme « Na des millions d’années » ont été écrits en 1981…Ou alors la naissance se situerait au moment où la musique s’est infiltrée dans la fratrie Joron ? Alors là, il faudrait remonter jusqu’à Jules Joron, le père… Celui qui leur a tout transmis…
Raconter le parcours de Ousanousava interdit que l'on se focalise uniquement sur Bernard ou Frédéric qui, chacun en son temps, a mené le groupe. Selon Bernard "Ousanousava n'appartient à personne.
Plus qu'un groupe, Ousanousava est un héritage. Il y a d'abord eu le père. Jules Joron : grand ségatier réunionnais qui, en son temps, faisait danser les jeunes et les moins jeunes dans les bals de l'île sur des airs encore aujourd'hui fredonnés comme « A cause Fifine », « Voleur canard » et tant d'autres. Cette passion pour la musique il l'a transmise à ses fils auxquels il enseignait le solfège et la pratique des instruments.
Par la suite, la fratrie Joron a tout naturellement souhaité enrichir cet héritage musical. D’abord, chacun dans son coin. Bernard composait dès le lycée avec des amis du foyer socio éducatif de Roland Garros. Frédéric lui créait ses premières chansons seul dans son coin.
C'est après le départ de Bernard pour la métropole que les choses se sont accélérées. La fratrie restée à la Réunion se réunit autour de Frédéric, le jeune compositeur prolifique. Les petits concerts gratuits s'enchainent jusqu'en 1988 où Ousanousava va monter sur la scène du Théâtre de Saint-Gilles pour littéralement conquérir le public Réunionnais… ainsi qu'un jeune producteur de musique. Le rendez-vous est pris pour enregistrer la première cassette. C'est un véritable phénomène.
Bernard, toujours en métropole, découvre cette ferveur grâce à un ami qui a enregistré le groupe lors d'un concert. Il décide d'écourter son séjour pour revenir dans son île natale et prendre sa place au sein du groupe familial. Mais la famille ne va pas rester au complet plus d'un an et demi. A la suite d'une série de concerts avec leur père, Frédéric annonce sa décision de quitter le groupe. Lui qui avait composé les titres qui ont fait la légende de la formation musicale ( « Zamal » , « Grand-mère », « Flér malèr » ,…) ne veut plus faire partie de l'aventure. Pourquoi ? Frédéric préfère se tourner vers la religion…
L'héritage menace de s'effondrer. Jules Joron va tout faire pour recoller les morceaux… sans succès. C'est finalement le talent de Bernard, ainsi que des vieux morceaux composé 15 ans plus tôt, qui vont permettre à l'aventure de continuer. "Na des millions d'année" le titre écrit en 1982 mais chanté pour la première fois par Ousanousava en 1999 va légitimer la nouvelle formation sans Frédéric.
VIDEOS
Jacqueline Farreyrol, une artiste à plusieurs vies : Chanteuse, speakerine à FR3 Réunion, enseignante et femme politique.
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En 1981 Jean Paul II pose le pied sur le sol réunionnais. C'est la première fois qu'un pape se rend sur notre petit caillou perdu au milieu de l'Océan Indien. Pour l'accueillir, une dizaine de marmailles se tiennent debout sur le tarmac de Roland Garros et entonnent "ça sent la banane" , une chanson de Jacqueline Farreyrol.
Elle, qui se destinait à l'enseignement, va devenir speakerine à FR3 au début des années 70, puis productrice d'une émission jeunesse.
Parallèlement, elle compose, au grè de ses inspirations "Mon île" une de ses premières chansons, qui fera d'elle une artiste incontournable de la scène réunionnaise. En quarante années, Jacqueline Farreyrol a enregistré une vingtaine de disques dont « Tri la Ritron » qui lui vaudront des récompenses internationales comme le prix de l'Académie Charles Cros en 1978.
Mais la vie de Jacqueline c'est aussi celle d'une femme à responsabilités et notamment politique. En 2007 elle croise la route de Didier Robert qui voit en elle la personnalité qui lui faisait défaut. A ses côtés elle deviendra suppléante au poste de députée puis adjointe au maire, directrice de l'Ile de la Réunion Tourisme, députée et enfin sénatrice. Un parcours atypique, semé de quiproquos, d'opportunités et de surprises que Jacqueline Farreyrol et ses proches nous racontent dans ce nouveau numéro de l’émission « une Vie Réunionnaise » .