La guerre étend son empreinte à tous les paysages, jusqu’aux plus intimes. Un jour la question survient : comment et pourquoi raconter la guerre ?
A l’heure où les témoins disparaissent, un nouveau champ de bataille apparaît, celui du récit et de sa transmission. Les lieux de mémoire, de plus en plus innovants et accessibles à tous, remettent en scène ce passé pour, dit-on, éviter les conflits du futur. A travers eux se révèle une véritable « génération mémorielle », composée d’anonymes passionnés et engagés qui, faisant face à l’oubli, au déni et à leurs différences d’opinions, affrontent les traumatismes de notre histoire pour mieux la léguer.
A l’heure de la résurgence des discours identitaires et nationalistes, des célébrations mémorielles incessantes, de l’émergence d’outils de communication aptes à distribuer des récits personnalisés à chaque citoyen, le réalisateur a jugé important de s’interroger sur le processus de la mémoire collective.
Quelle histoire se rappellera à nous dans 50 ans, dans 500 ans, dans 5000 ans ? Qu’allons-nous léguer de notre passé, quels récits allons-nous transmettre ?
«Oublier le passé, c’est se condamner à le répéter». Fort de cette antienne, nous avons fait de cette mémoire une valeur essentielle de notre temps, un droit, un devoir. Mais comment se construit-elle et quelle est sa fonction véritable ?
Notre mémoire collective est avant tout un espace imaginaire, un objet qui ne se filmera qu’à travers ses représentations. Les «lieux de mémoire» incarnent ce regard sur le passé à travers leur mise en scène de l’histoire. Ces lieux symboliques, à défaut de tous nous rassembler, nous ressemblent. Y compris, parfois, jusque dans nos contradictions.
Un documentaire de Stéphane Roland - 52'
Une production France 3 Nouvelle-Aquitaine / Pyramide Productions
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