Tournoi des 6 Nations

La pédagogie du rugby franchit un cap technologique avec la réalité augmentée. Il faut dire que les règles et les tactiques de ce sport sont parfois difficiles à cerner pour les non initiés. Pas de panique, Fabien Galthié mouille une nouvelle fois le maillot et plonge au cœur de la mêlée pour décrypter les actions les plus spectaculaires du tournoi. Le dispositif de réalité augmentée mis en place par France Télévisions permet au consultant de retrouver l’intensité des phases de jeu. Il peut ainsi expliquer, comme s’il y était, les tactiques mises en place par les différentes équipes. Avec ce nouvel outil, comprendre le rugby devient une expérience ludique, inédite à la télévision. 

Qu’apporte de plus cette palette en réalité augmentée ?
C’est assez compliqué d’expliquer ce qu’il se passe dans un match de rugby. Les règles et la stratégie sont très spécifiques. La technologie met à disposition des outils qui nous permettent de vulgariser un peu plus le rugby. Pour nous, qui sommes des connaisseurs, c’est assez simple, mais quand on fait 6 ou 8 millions de téléspectateurs, il n’y a peut être que 500 000 ou 1 million de personnes qui connaissent le rugby et le comprennent.

En quoi est-ce important de rendre les règles du rugby accessibles à tous ?
Je crois que quand les téléspectateurs comprennent ce qu’ils voient, ils ont envie de rester et de suivre le match. Quand ils ne comprennent pas, c’est plus difficile. Donc, maintenant, cet outil nous permet de vulgariser ce sport qui est un peu complexe parfois. Il a été inventé par les Anglais, donc les règles sont anglaises et on ne comprend pas toujours [Rires]...

Comment se fabrique une palette en réalité augmentée ?
Le premier tournage s’est fait au Stade de France. Il a duré assez longtemps. Et quand il fait froid ou qu'il pleut, c’est difficile de parler. C’est un exercice plutôt physique. Il faut imaginer qu’il n’y a personne, je suis tout seul au milieu de la pelouse, je fais des grands gestes et ça dure quatre heures, pour un sujet de deux minutes. Ça s’appelle l’efficience opérationnelle [Rires]. Je pense qu’avec le temps, on ira plus vite.

Propos recueillis par Ludovic Hoarau