Une maison, un artiste

C’est dans le village d’Auvers-sur-Oise que Vincent Van Gogh meurt en 1890. Il n’y vécut que quelques mois, mais y peignit plus de 70 toiles, déterminantes dans son œuvre. Sa chambre, jamais relouée, est restée intacte, au premier étage de l’auberge Ravoux.

Tout ici concourt insidieusement à ramener le visiteur un siècle en arrière. Des torchons de lin filetés de rouge recouvrent à peine les vieilles tables de chêne, les verres et les carafes éveillent une vague sensation de déjà-vu… L’absinthe, bien sûr. Discrètement, par petites touches, comme une illusion, l’ombre de Van Gogh plane. En montant l’escalier qui semble vermoulu, on aperçoit le tabouret posé sur le plancher noueux de la chambre où le peintre poète a passé ses derniers soixante-dix jours… Les marches craquent de la même façon que lors de sa dernière montée dans les combles. Atteint mortellement par la balle qu’il vient de se tirer dans les côtes, il meurt quelques heures plus tard dans les bras de son frère Théo. Il avait 37 ans. Cet été 1890 à Auvers-sur-Oise fut la période la plus féconde de l’artiste, qui bat la campagne le jour et dort dans cette chambre la nuit. Avec sa mort tragique, Vincent Van Gogh a fait naître sa légende de peintre maudit, incompris de tous et vivant dans la misère.

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AVEC LA PARTICIPATION…

… et les témoignages du cinéaste Claude Lelouch, dont la peinture est l’autre passion ; Wouter van der Venn, spécialiste de Van Gogh (Van Gogh : a Literary Mind et Vincent Van Gogh à Auvers) ; le photographe Peter Knapp ; Dominique-Charles Janssens, président de l’Institut Van-Gogh ; et l’historienne d’art Nienke Bakker, coordinatrice de la nouvelle édition des lettres de Van Gogh.