
Faut pas rêver Maroc
Faut pas rêver s’aventure dans le désert marocain. Dans ce numéro inédit, Carolina De Salvo et son équipe nous montrent les moyens insoupçonnés mis en place pour parvenir à irriguer des lieux frappés par la sécheresse. Rencontre aussi avec des nomades, vivant toute l’année dans l’un des environnements les plus arides du monde. Et, enfin, découverte d’initiatives originales créées pour inciter les hommes à se maintenir dans leur habitat.
La route des oasis
Carolina De Salvo est d’abord allée à la rencontre de paysans essayant tant bien que mal d’irriguer des plantations au milieu du désert. Pour réaliser cette prouesse, ils plantent d’abord des palmiers, afin de faire de l’ombre pour les arbres fruitiers plus petits, comme les figuiers et les abricotiers. Ces mêmes arbres créent ainsi eux-mêmes un microclimat favorable à la culture de légumes de base tels que les carottes, les tomates et les aubergines. Cet environnement favorise ainsi une végétation minimale, qui elle-même contribue à la présence d’eau.
Le berger du désert
Toujours au milieu du désert aride, rencontre avec Mohamed qui dirige son élevage de brebis. Sa situation illustre celle de nombreux nomades qui vivent dans des conditions extrêmes : « Tu as une vie de solitude, dit-il, tu ne vois personne, tu ne parles à personne, c’est dur. Cependant, j’ai la paix de l’âme, personne ne me donne d’ordre, je fais ce que je veux. Je suis libre. »
Le Festival du Grand Mossem
Pourtant, même dans les contrées les plus hostiles du désert, des parenthèses d’espoir et de bonheur sont possibles : ainsi, chaque année au mois d’octobre, des artistes redonnent vie au désert à l’occasion du Festival du Grand Mossem à M’Hamid. Pendant trois jours, des chanteurs, des musiciens et des performeurs célèbrent la culture nomade à travers une série de spectacles ayant contribué à la réputation du rendez-vous dans le monde entier.
Mais l’événement sert avant tout et surtout à lutter contre l’avancée du désert. Car, dans cette oasis, les cultures d’aubergines, de poivrons, de pastèques, de melons, disparaissent les unes après les autres. « Si la verdure s’en va, les gens s’en iront aussi… Nous avons donc créé ce festival pour les retenir et en attirer de nouveaux. » Pour preuve, la population de M’Hamid est passée de 20 000 à 7 000 personnes en l’espace de vingt ans.

Faut par rêver Maroc
Sur la route des oasis
Présenté par Carolina De Salvo
Rédaction en chef : Hervé Arduin / Mathilde Faivre
Réalisation : Stéphane Jobert
Production : France Télévisions / Faut pas rêver
Durée : 110 min