La maison sublime

En août 1976, à l'occasion de travaux effectués dans la cour du Palais de justice de Rouen, des terrassiers font fortuitement une étrange découverte : une vaste cavité d'environ 10 mètres sur 15, avec des murs d'élévation de 1,30 mètre d'épaisseur.

Alertés, des archéologues identifient très vite le rez-de-chaussée d'une grande maison romane construite vers 1100.

L'architecture rappelle celle de l'Abbatiale Saint Georges de Boscherville, non loin de Rouen. On retrouve la signature de mêmes artisans dans les deux bâtiments.

Un peu plus tard, on se rendra compte qu'il s'agit d'un édifice somptuaire lié à la présence d'une communauté juive prospère à Rouen dans le Haut Moyen-âge. Pas si étonnant en fait : la rue qui longe le Palais de Justice n'est-elle pas nommée « La rue aux Juifs » ?

Une sourde bataille commence entre archéologues et responsables du Palais de Justice sur l'intérêt de ce chantier. Jean Lecanuet, maire de Rouen et alors Garde des Sceaux, pèse alors de tout son poids pour que ces vestiges soient préservés et montrés au public.

Des débats très vifs et passionnés vont aussi diviser archéologues et historiens quant à la fonction du bâtiment : synagogue, centre d'études, riche résidence ?

« Que cette maison soit sublime pour l’éternité »

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23h50 : Suivi d'un débat consacré à l'archéologie

Un débat animé par Antoine Oricelli - [52']

Ce documentaire est l'occasion de nous intéresser aux trésors de notre région car la Normandie est une terre d'archéologie.

Pour ce nouveau Debadoc, Antoine recevra quatre invités :

• Vincent Carpentier, archéologue à l'INRAP et spécialiste de l'archéologie du Débarquement.
• Luc Bourgeois, professeur d'archéologie médiévale au centre Michel-de-Boüard / Craham de Caen.
• Jean-Marie Martin, adjoint au patrimoine de la ville d'Eu.
• Un(e) intervenant(e) du site de Gisacum à Evreux.

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