BON, LE BRUTE ET LE TRUAND (LE)
Dernier opus de la "trilogie du dollar"

Le Bon, la brute et le truand

Film - Jeudi 28 juillet à 20.55

Le cycle consacré aux westerns cultes continue avec le dernier volet de la trilogie dite « du dollar », Le Bon, la Brute et le Truand. Un opus en plus qui satisfait merveilleusement notre désir de fouler l’Ouest, le vrai : aride, violent, chargé et frelaté ; notre plaisir à voir s’incarner le mythe de l’individualisme américain sous les traits du très charmant Clint Eastwood. Un moment d’anthologie à savourer avec un chili con carne.

Les westerns de Sergio Leone respirent la poussière et la sueur. Son cow-boy, on pourrait presque le sentir arriver à une lieue… mais, finalement, personne ne le voit venir ! Il surgit du désert, poussé par le souffle de la musique d’Ennio Morricone. Cette « ombre » n’a décidément rien de commun avec le héros de John Ford, John Wayne, l’homme le mieux rasé de l’Ouest.

Dans ce dernier opus de la trilogie du « dollar », les trois hommes – Blondin, le chasseur de primes (le Bon), Tuco, le bandit (le Truand), et Sentenza, le tueur implacable (la Brute) – se lancent à la recherche d’un trésor caché dans le cimetière de Sad Hill. Ils seront tour à tour alliés et ennemis, alors même que la guerre de Sécession fait rage et dévaste le pays. L’incursion de l’histoire dans le western spaghetti permet à Sergio Leone de souligner : « La véritable histoire des États-Unis a été construite avec une violence que ni la littérature ni le cinéma n’ont su révéler comme ils l’auraient dû. Personnellement, je tends toujours à mettre en contraste la version officielle des événements» Le cinéaste pousse encore plus loin sa rupture avec le western classique, ce qui n’est pas toujours du goût des Américains.

Casting
Le Bon, aussi surnommé Blondin, n’a pas vraiment de nom, mais Clint Eastwood l’incarne tel le « lonesome cow-boy » ultime. Sergio Leone disait de lui : « C’était le naturel. Trois expressions : une avec le cigare, une avec le chapeau, une sans le chapeau. La voix froide et monotone afin d’accentuer l’aspect mythologique. Aucun problème avec lui. C’est un professionnel attentif. » Il agit comme un catalyseur de mystère pour les autres protagonistes et pour le spectateur.
L’incroyable gueule de Lee Van Cleef et ses nombreux rôles dans de grands westerns ont fait de lui une star mondiale. Ses yeux en amande, son visage anguleux, sa démarche rendue lente par une ancienne blessure marquent définitivement le public. Après sa brillante interprétation du colonel Mortimer, dans Et pour quelques dollars de plus, Sergio Leone lui propose un rôle à l’opposé, celui de Sentenza, alias la Brute.
Enfin le troisième larron, Eli Wallach, la Brute ou le bandit comique, maladroit et volubile. Pour son personnage, le comédien a fait de nombreuses propositions, notamment son signe de croix compulsif et ses répliques cultissimes.

Et, comme toujours dans les films signés Sergio Leone, on retrouve avec délectation tous les ingrédients du genre : ça défouraille à qui mieux-mieux et les méchants tombent comme des mouches, parfois au fond dans un coin de l’image en Cinémascope, la marque du réalisateur italien. Gros plan sur les bottes, puis les éperons, Clint avance. Au loin, devant le saloon, le méchant prend la pose et, en guise de mise en garde, lâche : « When you have to shoot, shoot, don’t talk ! »*

                                                                                                                                                                          Diane Ermel

 

* « Quand tu dois tirer, tire ! Raconte pas ta vie… »

 

BON, LE BRUTE ET LE TRUAND (LE)

Pendant la Guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or, volé à l'armée sudiste. Tuco sait que le trésor se trouve dans un cimetière, tandis que Joe connaît le nom inscrit sur la pierre tombale qui sert de cache. Chacun a besoin de l'autre. Mais un troisième homme entre dans la course : Sentenza, une brute qui n'hésite pas à massacrer femmes et enfants pour parvenir à ses fins.

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Film italien

Réalisé par Sergio Leone (1968)

Musique de Ennio Morricone

Avec Clint Eastwood (Blondin, le Bon), Eli Wallach (Tuco, le Truand), Lee Van Cleef (Sentenza, la Brute)

BON, LE BRUTE ET LE TRUAND (LE)

Clint Eastwood (Blondin)

[à Tuco] :
« Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. »

« Dieu n’est pas avec nous et il déteste les corniauds dans ton genre. »

« Je vais dormir tranquille, parce que je sais maintenant que mon pire ennemi veille sur moi. »

BON, LE BRUTE ET LE TRUAND (LE)

Lee Van Cleef (Sentenza)

[à Baker] :« Ah ! J’oubliais ! Il (Stevens) m’a donné 1000 dollars, et sais-tu pourquoi ? Pour que je te tue (Baker se met à rire). Mais l’ennui, c’est que moi, je finis toujours le travail pour lequel on me paie, tu le sais, n’est-ce pas ? (et il le tue). »

Blondin : [comptant les hommes de Sentenza] « Un, deux, trois, quatre, cinq, et six. Six, le chiffre parfait. »
Sentenza : « Je croyais que trois était le chiffre parfait. »
Blondin : « Oui, mais il me reste six balles dans mon revolver. »

 

BON, LE BRUTE ET LE TRUAND (LE)

Eli Wallach (Tuco)

[à Blondin] : « Le monde se divise en deux catégories, mon ami : ceux qui ont la corde au cou et ceux qui la leur coupent. »

« Je suis à la recherche d’une moitié de cigare plantée dans la bouche d’un grand fils de chienne, un type blond et qui parle peu. »

« Blondin, tu veux que je te dise, t’es le plus grand fils de p… que la Terre ait jamais porté ! Tu n’as pas un père, tu en as mille… »

« Tu veux me faire une farce, avoue-le ? »
[à Blondin] : « Ce n'est pas une farce, c'est une corde. Dépêche-toi de passer la tête là-dedans, Tuco. »

Chasseur de primes mexicain : [à Tuco] « Dis donc toi ! Tu sais que tu as la tête de quelqu'un qui vaut 2000 $ ?
Blondin : Oui, mais toi tu n'as pas la tête de celui qui les encaissera.
»

 

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