SOIRÉE SPÉCIALE CARNAVAL

La mosaïque de la nation arc-en-ciel que représente Trinidad n’est pas exempte de tensions, mais elle possède un remède bien à elle, qui lui permet de surmonter la menace des dérives identitaires. Chaque année, les différentes communautés africaines, indiennes, amérindiennes, européennes, syriennes, chinoises et latino s’unissent durant plusieurs mois autour de la préparation et de la célébration d’un événement mutuel, de portée internationale : le carnaval.
Au fil des siècles, le carnaval de Trinidad a su stimuler le génie créatif des descendants d’esclaves et des travailleurs sous contrat d’origine indienne qui, en moins d’un demi-siècle, ont inventé des instruments comme le steel pan et des styles musicaux uniques au monde comme la soca ou la calypso. Dans la pure tradition carnavalesque, celui de Trinidad est un voyage improbable dans l’esprit de la fête et la démesure, celui où les corps se confondent et les couleurs se mélangent. Celui où les cultures fusionnent dans ce bouillonnement débridé de costumes, de danses, de paillettes et de lumière. Les différences s'estompent dans les rues de Port of Spain, tandis que le sentiment de fierté nationale explose. Le carnaval de Trinidad révèle, lui aussi, comment l’art aiguisé de la fête peu parfois dissimuler une redoutable arme politique et garantir la paix sociale.

Réalisation Gérard Maximin - Production Nova Prod, avec la participation de France Télévisions - 110 min - 2018

Six millions de Cariocas et de touristes, quelque sept cents fêtes de rue. Alors que le carnaval de Venise n’est plus qu’un folklore, les trois jours de fêtes de Rio ont gardé leur authenticité et une adhésion des habitants inégalée : pendant des mois, ceux-ci préparent ce moment tant attendu dans l’année. 
Dans les écoles de samba, dans les quartiers pauvres et riches, les musiciens, les danseurs, les stylistes, les couturiers, les comités de quartier se préparent pour construire les chars les plus extravagants, pour concevoir les chapeaux et les costumes les plus délirants.

Sonia Chironi plonge au cœur du carnaval de Guyane et vous emmène dans les coulisses pour découvrir ceux et celles qui font vivre la tradition. On dit que le carnaval guyanais est le plus long carnaval du monde... De l’Épiphanie jusqu’au mercredi des Cendres, Créoles, Amérindiens, Brésiliens, Métropolitains vivent au rythme des défilés et partagent la rue et les parquets des dancings dans une même ferveur.
Pendant cette période, le samedi soir, les bals parés-masqués sont l'attraction majeure des festivités de la nuit. Les orchestres carnavalesques, éléments essentiels de la tradition guyanaise, animent le bal jusqu'à l'aube aux rythmes endiablés des mazurkas, biguines et piké djouk. Tous les dimanches, c'est dans les rues que la foule s'en donne à cœur joie. Chars décorés, couleurs des costumes traditionnels des Nèg’marrons, Soussouris, Jé farin, Touloulous, groupes brésiliens, haïtiens ou de quartiers : le carnaval est un feu d’artifice populaire !
Sur cette partie amazonienne du territoire français, le carnaval est une tradition vieille de quatre siècles où  artistes, chorégraphes, costumiers, danseurs ou simples carnavaliers anonymes sont tous des acteurs incontournables de cette fête qui porte l’âme de la Guyane et qui raconte, en musique et en danse, les étapes parfois chaotiques de la construction du pays. Tragédie de l'esclavage, des champs de canne à sucre ou encore du bagne : Vaval, roi du Carnaval, restaure la dignité de l'homme dans la liesse et l'excès ! Au fil des décennies, l'histoire a métissé le carnaval, reflétant ainsi toutes les diversités ethniques et culturelles de la Guyane.
 

En immersion totale avec les figures incontournables du carnaval guyanais, Sonia nous invite à vivre de l’intérieur ce moment de liesse et de partage, attendu chaque année par toute la population.

Sur la côte nord-est du Brésil, Salvador de Bahia, «ville la plus noire» du pays, incarne le point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes. Son carnaval en est le symbole le plus fort. Il est aussi celui que les Brésiliens viennent fêter loin des artifices touristiques du carnaval de Rio. Pour la première fois, ce rassemblement est l'occasion d'entendre battre le cœur de l'Afrique au rythme des batucadas : la communauté afro-brésilienne intègre les grands parcours et s'empare de la ville après plus de quarante ans de lutte contre la discrimination raciale. Les protagonistes du documentaire, qu'ils soient musicien, chanteur ou danseur, incarnent des figures emblématiques de la population noire de Salvador.

Une expérience sensorielle, intimiste et spectaculaire !

Réalisation Luis Miranda - Production Agnès Tri,tzius - Avec le soutien du Centre National de la Cinématographie et de l'image animée de la Communauté Urbaine de Strasbourg en partenariat avec le Centre National du Cinéma et de l'image animée - 52 min - 2014