S’affranchir des tabous, se jouer des stéréotypes, défendre des valeurs et une manière de vivre décalées en affirmant sa personnalité, c'est ce qu'osent les membres du « voguing ».
« Quand on arrive dans ce monde, on peut être qui l'on veut être, qui l'on est réellement. »
Lasseindra Ninja et Stéphane Mizrahi sont deux pionniers français du voguing, une danse parodiant les poses des mannequins du magazine Vogue, qui a vu le jour dans les années 1970 au sein de la communauté gay d’Harlem (New York).
Ces deux « mothers » se sont données comme mission de transmettre chacune à leur manière aux jeunes des banlieues cette culture homosexuelle très codifiée. Avec rigueur et patience, elles apprennent à leurs « enfants » à danser, à être élégants, mais aussi à être fiers de leur genre et de leur couleur de peau.
Grâce à un travail d'immersion de trois années, Gabrielle Culand retrace la naissance d'une communauté underground qui s'invente un théâtre fantasmagorique et enchante les nuits parisiennes.