Meurtres au paradis (Saison 5)

Malgré le soleil et la chaleur accablante, l’équipe de police de Sainte-Marie reste sur ses gardes : ici comme ailleurs, un meurtre peut être commis… Et elle est bien résolue à résoudre l’enquête. Évidemment, elle y parvient grâce à l’incroyable flair de l’inspecteur Humphrey Goodman (Kris Marshall). Nul besoin de contester ses exploits, encore faut-il s’adapter à son incontestable gaucherie ! Une sorte d’inadapté social qui a tout pour déplaire au commandant. En effet, comment prendre au sérieux un serial gaffeur notoire ? Surtout quand Humphrey prétend à une place au Yacht Club — dont le commandant est l’un des membres — alors qu’il n’a qu’un vulgaire rafiot...

Mais force est de constater, pour le commandant et le reste de son équipe, que son efficacité apparaît comme par enchantement dès qu’un meurtre est signalé sur l’île. Et là, les suspects n’ont qu’à bien se tenir. 

Toutefois, cette cinquième saison ne s’en tient pas uniquement aux affaires criminelles, si retorses soient-elles. Elle élargit son champ des possibles en introduisant de la romance... Depuis le départ du sergent Camille Bordey pour Paris, Humphrey Goodman, qui n’avait pas réussi à lui dévoiler ses sentiments à l’époque, ne laisse plus de place dans sa vie pour une rencontre amoureuse. L’achat d’un bateau n’est évidemment qu’un leurre, ce que ne manque pas de relever Dwayne, plus expert en relations amoureuses que son chef. Aussitôt, l’agent se met en tête d’aider Humphrey à trouver l’âme sœur, ce qui occasionnera quelques déconvenues. Avec le soutien bienveillant de son équipière, Florence (Joséphine Jobert), il apprend à se comporter normalement lors d’un rendez-vous amoureux… non sans mal ! Pourtant, l’équipe de police de Sainte-Marie va bel et bien connaître l’amour…

Meurtres au paradis, qui est renouvelé pour une sixième saison, connaît un très beau succès au Royaume-Uni et en France. Typiquement anglaise dans son approche scénaristique du meurtre, la série fait penser à bien des égards à une autre série anglaise emblématique, Inspecteur Barnaby. Ou comment, dans un environnement propret, idyllique, bienveillant, des atrocités sont commises. Meurtres au paradis concorde également avec l’esprit d’Agatha Christie. Ainsi, lorsque l’inspecteur Goodman a son « illumination » et trouve l’identité du meurtrier, il convie tous les suspects. Et, à la manière d’un Hercule Poirot ou d’une Miss Marple, il désigne le coupable sans épargner les autres suspects, qui auraient pu également commettre le crime en question. Imparable et terriblement efficace.

Mona Guerre