Taratata 100 % Live

Annoncée comme terminée en 2013, Taratata revit depuis le prime time à succès du 24 octobre 2015 (4,3 millions de téléspectateurs). Désormais tous les mois en deuxième partie de soirée le vendredi, l’émission est-elle l’éternelle Phœnix du PAF ?
À force de dire que l’émission s’arrête et revient, on en oublie que, au fond, elle est toujours là et traverse le temps. Les générations d’artistes se succèdent et se passent le relais. Récemment, la jeune Juliette Armanet a partagé le plateau avec Laurent Voulzy, qu’elle cite comme référence et qui, d’une certaine manière, l’a parrainée au cours de l’émission. Il y a là comme une transmission de génération qui me plaît.

Qu’est-ce qui change avec Taratata 100 % live ?
Ce que j’aime le plus, c’est le mouvement. Ne pas rester figé sur ses acquis. Nous avons donc décidé de modifier encore la formule de Taratata, sous la forme Taratata 100 % live, en laissant notamment davantage de place à l’improvisation. Quand, dans l’émission diffusée le 25 novembre, Alain Souchon et Laurent Voulzy jouent, sans que ce soit préparé, quelques-uns de leurs tubes en acoustique ou quand LP rend un hommage impromptu à Leonard Cohen en chantant Hallelujah, le public emboîte le pas, et l’émotion est au rendez-vous… Six cents personnes sur un plateau, une voix, une guitare et tout le monde en harmonie : ce sont de très très grands moments ! D’autant plus grands qu’ils ne sont ni prévus ni prévisibles. On saisit là, vraiment, l’instant dans son jaillissement et dans sa chair de poule.

Il y a quelque chose qui ne change pas : votre talent pour réunir des duos qui marquent les esprits et les oreilles. Rien que cette année, on a pu entendre une version de Smells Like Teen Spirit (Nirvana) par Dionysos et Carmen Maria Vega, de Qu’est-ce que t’es belle (Marc Lavoine et Catherine Ringer) par Miossec et Jeanne Added ou encore de Sodade (Cesaria Evora) par Christophe Maé et Gaël Faye.
À nos débuts, dans les années 1990, on avait plus de mal à organiser ce genre de duo. Aujourd’hui, ce sont les artistes eux-mêmes qui sont demandeurs de nouvelles expériences pour croiser les notes et les cordes vocales. Avec le temps, mais aussi avec une jeune génération de musiciens qui a grandi avec Taratata, on manque presque de place pour répondre à toutes les propositions !

Propos recueillis par Cyrille Latour.