Communiqué de presse
Des victimes de prêtres pédophiles rompent le silence en Acadie
Alors que les scandales de nature sexuelle secouent l’Église catholique à travers le monde, et ce, jusqu’au Vatican, la cinéaste Renée Blanchar explore les dessous du silence en lien avec les cas d’abus sexuels perpétrés par les prêtres Lévi Noël, Yvon Arsenault et Camille Léger, qui auront fait des centaines de victimes en Acadie.
À propos du film
Pourquoi taire les choses les plus graves ? Le silence ne contribue-t-il pas à perpétuer la souffrance ? Des années 1950 aux années 1980, des prêtres catholiques ont commis de nombreux abus sexuels sur de jeunes garçons dans plusieurs villages francophones du Nouveau-Brunswick. Mis au grand jour alors que les victimes avaient atteint la cinquantaine et plus, ces scandales ont provoqué effarement et indignation dans les médias et l’opinion publique. Pourquoi les communautés affectées ont elles si longtemps préféré le secret à la justice et à la vérité ? Profitant de leur influence pour imposer un « silence pieux » à leurs paroissiens, certaines figures d’autorité semblent avoir construit, pour ainsi dire, une véritable structure d’abus qui témoigne tout autant des oppressions propres aux populations acadiennes que du déni systémique de l’Église catholique. Interpellée par la puissance du silence collectif, la cinéaste chevronnée Renée Blanchar cherche à en démêler les causes profondes en allant à la rencontre des survivants. Avec le film Le silence, elle nous amène au plus près de l’humanité de ces hommes brisés, et révèle les conséquences sournoises et multiples du silence, non seulement au sein des communautés touchées, mais dans l’ensemble de la société acadienne.
À propos de la cinéaste
La cinéaste acadienne Renée Blanchar étudie le cinéma en France, avant de mener une prestigieuse carrière dans le milieu de la télévision et du cinéma au Nouveau-Brunswick. Son parcours, à bien des égards, s’avère précurseur tant pour la cinématographie acadienne que pour la place des femmes dans l’industrie. En fiction, elle se démarque en étant pendant cinq saisons à la barre de la télésérie Belle-Baie. À l’instar de son plus récent film, Le silence, ses documentaires se distinguent par la force de leurs sujets et leur capacité à révéler l’humanité de leurs protagonistes. Raoul Léger, la vérité morcelée (2002) et On a tué l’Enfant-Jésus (2007) remportent chacun le prix La vague du meilleur film acadien au FICFA. Les héritiers du club (2014) et Nos hommes dans l’Ouest (2017) sont tous deux présentés en ouverture du festival, résonnant fort dans leur milieu et au-delà. Renée écrit et réalise presque tous ses films depuis sa ville de Caraquet, un lieu de sens pour elle.
© ONF-NFB
Longue vue
Emission présentée par
Choé Borotra
"Le silence"
Un film acadien réalisé par Renée Blanchar
Renée Blanchar © Guy Leblanc - Radio Canada
Coproduction :
Ça tourne Productions & ONF (Office national du film du Canada) en collaboration avec Radio Canada
Année : 2021
Durée : 108 minutes