Ardèche, passionnée par nature

ENTRETIEN AVEC SOPHIE JOVILLARD

Sophie Jovillard s’échappe en Ardèche, à la découverte d’un des départements français les plus sauvages et les moins peuplés. L’animatrice y fait de belles rencontres en sillonnant le territoire, d’Annonay à Aubenas, en passant par le Vivarais ou les gorges de l’Ardèche.

En 2008, vous arpentiez déjà l’Ardèche. En quoi cette émission sera-t-elle différente ?

Sophie Jovillard : Ce qui fait la force et le charme d’Échappées belles, c’est qu’on peut retourner sur une destination et faire d’autres rencontres. Il y a des incontournables, mais notre volonté est d’axer nos découvertes sur les gens qu’on rencontre et, à travers leur regard, sur des passions, des traditions, des savoir-faire, dans une émission différente.

Quels recoins de ce département peu peuplé allez-vous explorer ?

S. J. : On ne passera évidemment pas à côté des gorges de l’Ardèche que l’on parcourt avec un vigneron amoureux de sa terre, Raphaël Pommier. Il est aussi spéléologue par plaisir. Avec d’autres viticulteurs, ils ont choisi de faire vieillir leur vin dans des grottes, comme celle de Saint-Marcel-d’Ardèche. Une visite originale et exceptionnelle d’un site moins connu que celui de la grotte Chauvet. On y emprunte le parcours du public, puis on entame une expédition spéléo en sa compagnie. Nous allons aussi  nous offrir un autre incontournable : le vol en montgolfière, avec Jean-Philippe, le créateur de Montgolfière et Cie, dans un ballon « made in Ardèche » où il est ému de voler pour la première fois ! La gastronomie fait toujours partie de la découverte et du voyage. Nous allons donc parler de la caillette, un petit pâté rond à base de viande de porc et d’herbes aromatiques cuit dans une crépine. À Vals-les-Bains, nous nous rendons chez le glacier Beatrix, de la famille Cervini, qui fabrique de la glace artisanale. Nous découvrons aussi les coulisses du Safari de Peaugres, où les animaux sont en liberté, en compagnie d’une jeune responsable scientifique.

Quels autres personnages allez-vous rencontrer ?

S. J. : Nous alllons rencontrer Virginie à la Fête de la caillette. Elle fabrique du fromage et a repris la ferme familiale, au pied du mont Gerbier-de-Jonc, où la Loire prend sa source : un écrin de verdure sublime. Un personnage très sympathique qui nous raconte bien l’attachement viscéral des Ardéchois à leur terre, car c’est un département très préservé, très vert et très préoccupé de sa qualité de vie. L’un de ses célèbres habitants, le libre-penseur et défenseur de l’agro-écologie Pierre Rabhi fera partie également de nos reportages : une rencontre forte.

En quoi vos voyages en France sont-ils différents de ceux que vous effectuez à l’étranger ?

S. J. : Une fonction de nos émissions est d’avoir un rôle prescripteur, en donnant par exemple des idées de week-ends. Les émissions « France » s’inscrivent dans cet esprit-là, plus facilement que nos destinations lointaines. Dans les émissions « Un week-end à… », nous sommes davantage dans l’idée de séjour avec des propositions de balades, de logement et de restaurants. Mais « l’esprit découverte » reste toujours le même, quelle que soit l’émission.

Propos recueillis par Anne-Laure Fournier