À quelques jours d’un concert, le quatuor Eckert se transforme en trio après la découverte du corps du premier violon, le nez dans l’eau d’un étang. Le capitaine Marleau n’entend rien à Schubert, mais pour la petite musique de l’enquête criminelle, on peut lui faire confiance. « Moderato cantabile. » Une nouvelle enquête avec notamment Jean-Hughes Anglade, Évelyne Bouix et Marianne Denicourt.
Ce n’est plus à prouver : contrairement à ce que prétend l’adage, la musique n’adoucit pas les mœurs. Au sein du quatuor Eckert, dirigé par l’autoritaire Alexandre Eckert (Jean-Hughes Anglade), c’est plutôt fortissimo, avec pas mal de fausses notes. Et voilà qu’à quelques jours du concert où l’ensemble doit interpréter La Jeune Fille et la Mort, et après une violente altercation entre le maestro et son premier violon, Bastien Meunier (Laurent de Montalembert), le cadavre de ce dernier est découvert baignant dans l’eau d’un étang... Ce sera donc plutôt Le Jeune Homme et la mort, finalement, n’en déplaise à Franz Schubert. D’où entrée en scène allegro ma non troppo de notre capitaine Marleau. La « zique de bourges », ce n’est pas tellement son rayon — à la vérité, elle préfère la bière. En revanche, on peut compter sur elle pour flairer les trucs chelous dans un rayon d’un kilomètre et mettre ses grands pieds dans le plat avec une absence de délicatesse réjouissante mais assez éloignée du bel canto. Eckert est un artiste égocentrique et colérique. Mais enfin, de là à trucider son premier violon... D’autant qu’il n’est pas non plus très courageux. Joyce Kramer (Évelyne Bouix), son assistante (et agente, comptable, confidente, nounou...), ne rechignait pas à se livrer à l’occasion, intermezzo, à des duos très intimes avec le défunt... lequel avait été lié – sotto voce – à une affaire de braquage... Pas très courant, il faut le reconnaître, pour un grand prix de conservatoire...
Not’ gindarme, avec une désinvolture savamment étudiée, rôde, renifle partout – ostinato – comme un chien truffier, distille scherzo les blagues et les bons mots, en un mot, elle fait « la babache » pour mieux faire apparaître – coda – la vérité. D’ici là, ça risque d’armuer... N’in veut ? N’in v’là !
Réalisé par Josée Dayan
Scénario d'Alexandra Clert, Thomas Luntz, Sonia Moyersoen
Produit par Passionfilms & Gaspard and Co
Avec la participation de France Télévisions et de la RTS
Avec le soutien du Centre National du Cinéma et de l’image animée et de la région Nouvelle Aquitaine
Musique originale de Catherine Lara, en collaboration avec Cyrille Lehn
Musique additionnelle, adaptation et direction musicale Tedi Papavrami, interprétée par le Quatuor Girard
Avec Corinne Masiero, Jean-Hugues Anglade, Evelyne Bouix, Marianne Denicourt, Florence Darel, Stanislas Merhar, Emile Berling, Lindsay Karamoh, Laurent de Montalembert