Journal de 13h

De quelle manière avez-vous appris que vous étiez choisie pour présenter le JT de 13h ?
Je l’ai appris à la mi-juin, pendant mes vacances. J’étais dans mon jardin, à Toulouse, et le téléphone a sonné. C’était Michel Field qui m’appelait pour m’annoncer la bonne nouvelle. Ce n’était pas à proprement parler une surprise, je savais que je faisais partie des personnes pressenties pour remplacer Élise Lucet mais je n’avais en revanche aucune certitude. La nouvelle m’a comblée même si j’ai pris conscience de ce que cela allait impliquer comme bouleversements professionnels mais aussi personnels pour moi. Puisque, avec ce nouveau poste, je change littéralement de vie pour m’installer à Paris.

Vous avez longtemps été joker, aujourd’hui vous prenez les commandes de l’un des rendez-vous médiatiques les plus exposés. Vous avez une appréhension particulière ?
Je m’interdisais de trop y croire car il se dit que les jokers deviennent rarement les titulaires. Pour moi, c’est un peu un rêve qui se réalise d’autant que je deviens titulaire d’une édition pour laquelle j’avais eu un énorme coup de cœur lorsque j’y ai effectué mon premier remplacement pendant l’été 2014. J’avais aimé l’équipe, le format de l’édition, la ligne éditoriale… C’est donc une énorme satisfaction d’y revenir comme titulaire et je mesure aussi la chance et la responsabilité de prendre la succession d’Élise Lucet pour laquelle j’ai énormément d’estime. Mais pour répondre plus directement à votre question, ce n’est pas l’appréhension qui domine, plutôt l’envie.

Vous n’arrivez pas en terrain inconnu…
Mon baptême du feu, je l’ai vécu il y a deux ans déjà. Aujourd’hui, c’est davantage une continuité puisque je connais la rédaction, c’est plus simple à appréhender. Et puis je présente déjà le JT en alternance pendant tout l’été, il n’y aura donc ni coupure ni rupture, les choses vont se faire en douceur. Pour l’instant, je me sens encore dans ma position de joker, sauf que, cette fois, Élise ne reviendra pas pour la rentrée. Et le 29 août, je ne rentrerai pas à Toulouse !

Vous seriez capable de dire quelle est votre signature, ce sur quoi repose le lien qui vous unit aux téléspectateurs ?
Ce n’est pas quelque chose que je parviens moi-même très bien à analyser mais on me dit que j’entretiens une forme de proximité avec les téléspectateurs. Il est vrai que lorsque j’écris le journal je pense constamment aux personnes auxquelles je m’adresse dans le sens où je désire qu’il soit compréhensible par le plus grand nombre. Peut-être est-ce l’héritage de mes années de travail en région où l’on est sur un petit territoire et où l’on partage la même vie que les personnes auxquelles on s’adresse. L’échelle régionale, la proximité géographique induisent une approche différente dans la façon de construire un journal, de choisir les sujets… C’est l’école France 3 !
 
Propos recueillis par Jean-François Parouty.