ALCALINE

Alcaline, le concert : Vianney

Au Trianon
Magazine musical - Inédit - Lundi 30 mai 2016 à 00.00

Vianney électrise Alcaline le temps d’un concert. Le jeune artiste à l’ascension phénoménale et récemment primé aux Victoires de la musique se confie sur son parcours, ses rencontres et son rapport privilégié au public.

Qu’est-ce que votre succès a changé ?
Plusieurs choses ne sont plus les mêmes. Je ne suis jamais au même endroit deux jours de suite. Je fais un métier qui me fait voyager un peu partout, rencontrer plein de gens et faire des choses très différentes. Ce rythme de vie effréné crée entre le public et moi-même une proximité formidable. Heureusement que je passe aussi pas mal de temps en famille et avec mes proches. Je ne serais donc pas malheureux si je ne faisais plus ce métier. De la musique, j’en ferai toujours, mais j’ai besoin de m’ouvrir à d’autres activités. Par exemple, j’adore la mode. La couture pour femme et le dessin sont des activités auxquelles je m’adonne. Je m’implique aussi beaucoup dans le caritatif, en prenant part à Hiver solidaire, une opération qui permet aux églises de Paris d’accueillir les sans-abri.

Est-ce un défi particulier d’être seul sur scène ?
Je suis très attaché à ce format. Je savoure lorsque je joue avec des musiciens ou d’autres chanteurs mais, de manière générale, je me vois beaucoup mieux tout seul. Cela m’offre une vraie liberté d’interprétation. Je suis totalement maître de la chanson. Même si l’énergie du public ou du lieu varie, chaque titre ne se ressemble jamais.
Adolescent, j’avais un groupe avec mon frère et des copains. L’idée d’être à plusieurs sur scène me faisait fantasmer car beaucoup de grands groupes me faisaient rêver. Mais aujourd’hui, plus du tout. Cela dit, ce désir reviendra peut-être.

Cela explique-t-il la relation très privilégiée qui vous unit à votre public ?
J’aime plaisanter et échanger avec le public. Cela se fait très naturellement car, sur scène, je n’ai pas le sentiment d’être au travail. D’ordinaire, dans la vie de tous les jours, j’ai une vraie réserve que je ne saurais expliquer. Alors que sur scène, il n’y a plus aucune barrière. Sans doute car je partage une relation quasi fusionnelle avec le public.

Pourquoi reprendre Daniel Balavoine en concert ?
Au départ, j’ai eu du mal à me retrouver dans la voix de Balavoine. Je me suis néanmoins replongé récemment dans son répertoire. J’ai, à cette occasion, redécouvert des chansons sublimes. Notamment celle que je reprends, Je ne suis pas un héros, qui est à la fois pêchue et très belle. De façon générale, je dirais que je suis plus Francis Cabrel, Maxime Le Forestier, Michel Jonasz, Dick Annegarn ou Barbara… Mais il faut savoir aller au-delà de ses références habituelles. 

Vous reprenez également Parce que c’est toi au côté d’Axelle Red. Comment s’est déroulée votre rencontre ?
Si vous saviez ! C'est une longue histoire… Je lui avais écrit lorsque j’étais ado car j’adorais sa musique. Lettre dont elle ne se souvient plus mais qu’elle m’a promis de retrouver. Plusieurs années plus tard, je suis devenu chanteur et j’ai interprété sa chanson sur France 2. Trois jours plus tard, nous nous sommes croisés dans les coulisses de TV5Monde. Elle est venue me dire gentiment qu’elle avait apprécié que je reprenne sa chanson. Et là, on s’est mis à discuter tranquillement, en se disant le respect mutuel qu’on se voue l’un à l’autre. Du coup, la petite idée de chanter ensemble s’est mise à germer. On s’est ensuite parlé au téléphone depuis la Belgique, et elle a accepté de venir ici pour Alcaline.

Des rencontres ont-elles été décisives dans votre carrière ?
Oui, ma manageuse, Isabelle Vaudey, qui m’a présentée au réalisateur de l’album, Antoine Asserti. J’ai aussi eu la chance de rencontrer Vincent Frèrebeau, patron de Tôt ou tard, un label qui a bousculé ma carrière, en me laissant travailler librement et intelligemment. Je ne me vois pas les quitter un jour. Ce serait une folie, au vu de la qualité de ce que nous produisons. Ils ont un directeur artistique avec une vision, ce qui est rare. Désolé pour les autres, mais je pense réellement qu’il n’y en a que deux ou trois dans le milieu à avoir une vision cohérente du métier et de la musique. Une vision certes empreinte de marketing, mais qui ne jure pas que par cela.

Propos recueillis par Yannick Sado

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