Documentaire

« Nos terres inconnues »
En Corse avec Barbara Pravi

Présenté par Raphaël de Casabianca
Mardi 29 mars 2022 à 23:30

Pour cette nouvelle aventure de « Nos terres inconnues », Raphaël de Casabianca emmène l’artiste Barbara Pravi... prendre le maquis ! Un road trip sensible et joyeux en Corse, à la rencontre de passionnés qui ont accepté de partager leur quotidien solidaire, leurs convictions et leur attachement viscéral pour cette île. Barbara Pravi vit à un rythme survolté depuis l’Eurovision, où elle est arrivée deuxième avec le titre « Voilà ». Comment vivra-t-elle ce voyage hors des sentiers battus ? Et quel regard portera-t-elle sur ces existences singulières ?


 

PRÉSENTATION

« Au cœur de la Méditerranée, elle est l’île qui attire tous les regards. Une île sauvage, où la montagne se conjugue à la mer : la Corse. On la dit aussi belle que rude, et secrète ; pour la connaître, il faut plonger dans le maquis. Au-delà de la carte postale, qui sont les Corses qui arpentent ces terres et ces montagnes ? Accepteront-ils de partager leur monde ? »

C’est par ces mots que Raphaël de Casabianca ouvre ce nouveau rendez-vous de Nos terres inconnues. Après l’île d’Ouessant, les Pyrénées, et le Jura à l’automne dernier, l'animateur globe-trotteur explore la Haute-Corse. Et pour vivre cette aventure, il embarque à ses côtés l’autrice-compositrice-interprète Barbara Pravi. Une artiste attachante, à l’esprit vif et espiègle, devenue incontournable depuis son titre « Voilà », qui l’a propulsée deuxième au concours de l’Eurovision ! Après plus de 70 millions d’écoutes, un album et une tournée, la chanteuse vit à un rythme survolté depuis de longs mois. Comment vivra-t-elle ce voyage itinérant, cette pause déconnectée ? Comment se fondra-t-elle dans ces existences aux antipodes de sa vie en ville ?

Partis du golfe de Galeria sur la côte ouest, dans le Filosorma, une microrégion située au sud de celle de la Balagne, le duo se rend jusque dans les montagnes du Niolu, au centre-ouest de l’île. Deux régions reliées entre elles : les familles corses se déplaçaient de l’une à l’autre lors des transhumances – l’hiver sur le littoral, l’été à la montagne. Les noms de famille résonnent des mêmes sonorités, l’histoire familiale s’est écrite, souvent, sur les deux terres. 

Ici, les insulaires, qu’ils aient choisi de rester vivre en Corse ou qu’ils soient venus s’y ancrer, forment une communauté de passionnés, viscéralement attachés à leur façon de vivre l’île. Isolés du continent, ils tissent un quotidien soudé et solidaire, en lien étroit à la nature sauvage, tantôt majestueuse, tantôt hostile, de la Corse.

Barbara Pravi et Raphaël de Casabianca donnent la parole à des femmes, des hommes, qui les accueillent dans leur bout du monde : Mélodie, la jeune bergère venue s’installer à Galéria avec l’envie de créer du lien toute l’année dans son village ; Casimir et Jean, ses amis et professeurs en matière d’élevage, deux frères bergers qui ont à cœur de partager et transmettre leurs savoir-faire ; Colin, l’apiculteur engagé, veilleur attentif à la biodiversité ; Raphaël, le boucher itinérant ; Paul-André et Laurent, les maîtres des canyons du Niolu, aussi secouristes en montagne de père en fils ; et Magali, dont le sourire ouvre les portes des refuges les plus inaccessibles du GR20.

Des visages comme autant de facettes de la Corse ; des personnalités marquantes qui accueillent Barbara et Raphaël, se racontent et leur font partager leurs existences, leurs espoirs et leurs convictions. 



LES PERSONNAGES

Mélodie, s’engager pour le village

Mélodie a changé de vie en s’installant à Galéria. Autrefois dans le milieu du cinéma, elle a choisi d’élever des chèvres, formée en cela par Jean et Casimir. Elle vient dans leur bergerie régulièrement, aider aux fromages, donner un coup de main. « Une deuxième famille ! » dit-elle. Ils n’ont pas toujours la même vision de l’élevage et du lien animal, mais elle apprend à y devenir bergère. Une belle amitié intergénérationnelle est née : « Elle a du mérite, y en a pas beaucoup qui tiennent ! » dit Jean de sa protégée avec estime. À Galéria, elle a l’intention de faire (re)vivre le village. Avec son food truck, elle propose chaque semaine des plats cuisinés au village. « Il n’y a un marché que l’été, mais moi je continue même l’hiver, j’y propose des plats… C’est un moyen de créer du lien ! » Et de le maintenir toute l’année, dans ces villages qui deviennent très calmes une fois passée la belle saison. 

Jean et Casimir, bergers au grand cœur

Pour la première partie de leur voyage, Barbara et Raphaël posent leurs tentes dans le jardin de la bergerie de Jean et Casimir. Deux frères, piliers indéboulonnables de Galéria et du Niolu, dont ils sont originaires, et où ils continuent de transhumer avec leurs chèvres. Ils sont d’une génération qui devait quitter la Corse pour trouver du travail : ils se sont engagés dans la marine marchande et ont navigué près de vingt-cinq ans. « Mais le cœur, il était ici ! » rappellent-ils. Leur île, ils la veulent vivante, et non figée dans une carte postale. Ils s’engagent pour aider ceux qui sont motivés et « travaillent bien, comme Mélodie ». Ils l’ont tout naturellement adoptée, et l’aident, depuis, à devenir la bergère qu’elle souhaite être. 

Colin, le gardien des abeilles 

À 37 ans, Colin n’a pas toujours voulu être apiculteur. Il a eu des rêves de voyage et de mer, avant de décider de reprendre le savoir-faire familial. Ses parents sont venus en Corse dans les années 1970, et y ont installé des ruches d’abeilles noires, la race locale. « Il n’y a rien de transformé dans le miel, c’est de la matière ultra-naturelle, brute, c’est très noble. » Le miel, c’est le goût de la Corse. Différent selon chaque saison, chaque transhumance, chaque région. « C’est un métier de nomade », raconte Colin. Les apiculteurs ne représentent pourtant que 2 % du secteur primaire… Auprès de l’apiculteur, Barbara Pravi et Raphaël de Casabianca perceront quelques-uns des mystères des abeilles, ces sentinelles de la biodiversité, menacées par le réchauffement climatique. Barbara dépassera-t-elle sa peur, pour apprendre auprès de Colin à lire dans les ruches et y déceler la reine de la colonie ? 

Paul-André et Laurent, le Niolu en héritage 

« Le Niolu est une forteresse. Il n’y a que deux routes pour y accéder », rappellent Laurent et son père, Paul-André. Le Niolu, de l’avis de ceux qui le connaissent, est une « île dans l’île », que Raphaël propose à Barbara de découvrir par ses canyons. En Corse, Paul-André est un pionnier en la matière : il a ouvert les premières voies de celui de Frascaghju (« branchage », en corse). Un héritage que Laurent reprend. En plus d’être moniteur canyoning, ce dernier est guide de haute montagne, et aussi responsable du secours en montagne – qui officie une semaine sur deux, en alternance avec le PGHM, sur les sommets corses. Pour Laurent et Paul-André, cette vocation a tout à voir avec le territoire : ici la solidarité est une façon de vivre.
  
Raphaël, sur les routes avec le tragulino

Le tragulino, c’est le marchand ambulant, dans la tradition corse. Il y a quelques mois, Raphaël, 33 ans, a repris le camion de son oncle, boucher. « On avait l’outil de travail, qu’est-ce que ça coûtait d’essayer ? » dit-il. Depuis, il fait la tournée des villages du Niolu, sa région natale, trois fois par semaine. Le joyeux drille s’annonce en klaxonnant longuement, quelques mètres avant d’arriver au point de rendez-vous. Barbara et Raphaël montent à bord s’essayer au métier. Un métier de lien, avant tout. « Si je ne le fais pas, qui s’en occupe ? » La gravité reprend le dessus quand Raphaël évoque la solitude dans les villages du Niolu, qui se dépeuplent : « Les personnes âgées, elles n’ont que nous, les itinérants ! » Raphaël est l’exemple d’une jeunesse qui crée son avenir dans ces villages ruraux isolés des villes.

Magali, viser les sommets

En Corse, il est une route mythique, parmi les plus difficiles de sa catégorie : le GR20. Chaque année, des milliers de randonneurs l’empruntent. Magali a eu pour la Corse un coup de cœur il y a vingt-cinq ans. D’abord bergère, puis guide, elle aime transmettre la montagne, et la philosophie de la marche. Elle emmène Barbara et Raphaël sur une de ses étapes préférées, celle qui s’arrête au refuge de Ciottulu, le plus haut refuge du GR20. « Les gardiens, c’est une famille », dit celle qui passe cinq mois de l’année avec son sac à dos en guise de maison : « On se rend compte qu’on n’a pas besoin de plus ! Et moi, de vivre avec moins, je me sens plus riche. » Un retour à l’essentiel, pour Barbara et Raphaël, à qui elle va proposer de vivre une expérience à couper le souffle.


LES ENJEUX

La Corse présente des particularités géographiques et sociales qui ont façonné son histoire et son identité, faisant ressortir des enjeux que nous avons souhaité aborder dans ce film. 

La Corse, une « forteresse » ?

Toujours conquise, jamais soumise. La maxime est souvent appliquée à la Corse, terre maintes fois envahie au cours de l’Histoire, et défendue depuis le maquis. Une clé, pour comprendre le caractère corse ? C’est ce qu’en dit Paul-André, quand il explique à Raphaël et Barbara que « l’île est une forteresse, et quelque part… nous aussi ! » Le territoire et son histoire ont façonné les caractères… Mais l’abord rugueux ne serait qu’une façade, un temps d’observation… Passée la méfiance, les Corses réservent à nos héros une hospitalité chaleureuse qui rythmera leur itinérance : chez Jean et Casimir d’abord, auprès des habitants du Niolu, puis au refuge de Ciottulu, parmi les muletiers et les randonneurs.

Une terre de solidarité

La Corse compte 330 000 habitants à l’année. Mais les communes rurales, surtout celles de moins de 250 habitants, s’étiolent et vieillissent. Alors pour ceux qui vivent à l’année, créer et maintenir du lien est essentiel : c’est le rôle que se sont donné Mélodie avec son food truck, et Raphaël avec sa boucherie itinérante, en proposant un service aux villageois et voisins. C’est aussi une philosophie de vie : Paul-André raconte les hivers où il faut déneiger pour le voisin et les étés où ils se réunissent pour restaurer d’anciennes bergeries bénévolement. Laurent s’est engagé dans le secours en montagne, à la suite de son père, comme une évidence : ici tout le monde se connaît et sait qu'il faut veiller les uns sur les autres.

Retourner à l’essentiel

Barbara et Raphaël entreprennent ce voyage en itinérance, sac à dos et nuits en tente. Lorsqu’ils rejoignent Magali sur le GR20, celle-ci leur raconte vivre ainsi cinq mois de l’année !  « En itinérance, la projection se réduit au refuge du soir. À l’étape de la journée. » Dans un monde urbain et connecté où tout va vite, où les sollicitations – et les attentes – peuvent être nombreuses, en montagne, la perspective de la soupe au refuge, le soir, a le goût de l’effort. Un retour à l’essentiel, à la simplicité. Magali proposera aussi à Barbara et Raphaël de se dépasser, en allant toujours plus loin, et plus haut : une expérience de la montagne comme reconnexion à soi.  

Nos terres inconnues porte les mêmes valeurs que sa grande sœur, Rendez-vous en terre inconnue : le partage, l'émotion, la bienveillance et le grand spectacle de la nature. 

Avec
Raphaël de Casabianca

Production
Adenium TV France
France Télévisions

Un film écrit par
Frédéric Lopez
Lisa Delahais et
Raphaël de Casabianca

Réalisation
Pierre Stine

Producteur exécutif
Laurent Baujard

Produit par
Frédéric Lopez 
 

 

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#NosTerresInconnues

Visuels

©Adenium TV France/France Télévisions

contact presse

Christine Mkadara
Responsable de Communication Mayotte La 1ère