Coup de projecteur avant Cannes sur france.tv !
En tant que diffuseur et partenaire de l’événement, France Télévisions vous propose une première collection de films de réalisatrices remarquées dans différentes sélections cannoises ces dernières années : « Réalisatrices ». Cette collection s’accompagnera de la diffusion de la série documentaire Les Effrontées, sur la place des femmes dans le cinéma, et de la série de programmes courts De l’ombre à la lumière.
Dans les champs de bataille de Danielle Arbid (2004)
Synopsis : Beyrouth, 1983. Lina, douze ans, observe Siham, la bonne de sa tante, de six ans son aînée. Cautionnant les amours clandestines de la grande et défendant ses intérêts, Lina passe inaperçue aux yeux de Siham et à ceux de sa famille, notamment de son père, destructeur, aventurier et flambeur. Dans un quotidien incertain, celui de la guerre, des passions et des frustrations, Lina accède au monde des adultes, sans conscience du bien ou du mal.
Marquée par la guerre civile libanaise, Danielle Arbid est une cinéaste engagée dont le talent n’est plus à prouver. Grande habituée des festivals, elle fut notamment récompensée en 2011 par le Prix Albert-Londres audiovisuel pour son documentaire Seule avec la guerre. Son passage à la Quinzaine des réalisateurs en 2004 avec son film Dans les champs de bataille ne passa pas inaperçu, puisque le film fut gratifié à cette occasion du Label Europa Cinemas.
J’ai horreur de l’amour de Laurence Ferreira Barbosa (1997)
Synopsis : Médecin généraliste, Annie affronte vaillamment la réalité, s'efforçant de ne pas faiblir, que ce soit devant Richard Piotr, le persécuteur hypocondriaque, ou devant Laurent Blondel, le séropositif qui refuse de se battre. Et quand le premier commence à vraiment lui causer des ennuis, c'est peut-être du deuxième que viendra son salut.
Récompensée dès son premier court métrage, Paris-Ficelle, du Prix Spécial du Jury au Festival Entrevues de Belfort en 1982, Laurence Ferreira Barbosa fut nommée au César du Meilleur premier film pour Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel (1994). Son film suivant, J’ai horreur de l’amour, interprété par Jeanne Balibar, Jean-Quentin Chatelain et Laurent Lucas, lui vaudra sa sélection à la Quinzaine des réalisateurs en 1997 et le Prix de la jeunesse.
La Fée de Fiona Gordon, Dominique Abel et Bruno Romy (2011)
Synopsis : Dom est veilleur de nuit dans un petit hôtel du Havre. Un soir, Fiona arrive à l'accueil, sans valise, pieds nus. Elle dit à Dom qu'elle est une fée et lui accorde trois souhaits. Le lendemain, deux vœux sont réalisés et Fiona a disparu. Mais Dom est tombé amoureux de la Fée Fiona et veut la retrouver.
Avec son comparse Dominique Abel, Fiona Gordon, canadienne née en Australie, fonde à Bruxelles dans les années 80 la compagnie Courage mon Amour, qui produira quatre spectacles dont ils sont auteurs, metteurs en scène et interprètes. Rejoints par le réalisateur Bruno Romy, leur troisième long métrage, La Fée, présenté en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs en 2011, renoue avec le burlesque chorégraphié et décalé de leurs deux premiers longs métrages, Rumba (2008) et L’Iceberg (2005).
Les chansons que mes frères m’ont apprises de Chloé Zhao (2015)
Synopsis : Johnny vient de terminer ses études et, avec sa petite amie, il s'apprête à quitter la réserve indienne de Pine Ridge, pour chercher du travail à Los Angeles. La disparition soudaine de son père et les remords à laisser Jashaun sa petite sœur de 13 ans dont il est très proche, viennent bousculer ses projets. Johnny partira-t-il ?
Sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs en 2015, Les chansons que mes frères m’ont apprises est le premier long-métrage de Chloé Zhao, désormais plus connue dans le monde entier pour le multi oscarisé Nomadland. Le suivant, The Rider, sera à nouveau sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs deux ans plus tard, où il recevra le Prix Art Cinéma du Meilleur Film. L’occasion de découvrir la première œuvre d’une des artistes indépendante désormais les plus en vue d’Hollywood.
Mutum de Sandra Kogut (2007)
Synopsis : Thiago, 10 ans, et sa famille vivent dans un village reculé du Sertão. Mutum est un endroit sauvage et isolé, beau à couper le souffle, dans les montagnes du Nordeste brésilien. Mutum c'est aussi le nom de l'oiseau noir qui chante la nuit. Thiago, comme le paysage et l'oiseau, n'est pas non plus tout à fait comme les autres. Silencieux, il observe les adultes et leur univers peuplé de trahison, de violence et de silences. Aux côtés de Felipe, son frère et seul ami, Thiago expérimente ce monde qu'il doit apprendre à quitter.
Sandra Kogut s’est d’abord fait remarquer en festivals grâce à son court métrage Là e Cà (1995) avant de réaliser Mutum, son premier long métrage de fiction. Grande voyageuse, la réalisatrice offre à travers ses œuvres des histoires cosmopolites, à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Tourné en décors réels dans une région reculée du Brésil, avec des comédiens débutants, Mutum a été sélectionné en 2008 à la Quinzaine des réalisateurs.
Nothingwood de Sonia Kronlund (2017)
Synopsis : A une centaine de kilomètres de Kaboul, Salim Shaheen, l'acteur-réalisateur-producteur le plus populaire et prolifique d'Afghanistan, est venu projeter quelques-uns de ses 110 films et tourner le 111ème au passage. Ce voyage dans lequel il a entraîné sa bande de comédiens, tous plus excentriques et incontrôlables les uns que les autres, est l'occasion de faire la connaissance de cet amoureux du cinéma, qui fabrique sans relâche des films de série Z dans un pays en guerre depuis plus de trente ans. Nothingwood livre le récit d'une vie passée à accomplir un rêve d'enfant.
Nothingwood est l’unique œuvre de Sonia Kronlund en tant que réalisatrice. Sélectionné en 2017 pour la Quinzaine des réalisateurs, le documentaire connut un accueil critique très favorable pour son approche unique de l’Afghanistan, par le prisme de l’artiste Salim Shaheen. Une approche pleine d’énergie et d'enthousiasme, dans un contexte géopolitique particulièrement rude.
Les Amoureux de Catherine Corsini (1994)
Synopsis : Après des années à faire les 400 coups, Vivianne revient à Montherme, dans les Ardennes, où elle retrouve ses parents et son demi-frère Marc. Au contact de cette aînée sublimée par sa longue absence, ce lycéen de 15 ans va faire le rude apprentissage de l'indépendance et découvrir comment s'assumer en tournant résolument le dos à l'enfance.
Second long métrage de Catherine Corsini, Les Amoureux, avec Nathalie Richard et Pascal Cervo, traite de thèmes chers à la réalisatrice, les rapports amoureux et la sexualité. En 2001, La Répétition, avec Emmanuelle Béart et Pascale Bussières, a été sélectionné en Compétition Officielle de Cannes. Les Amoureux bénéficie du soutien de l’Acid.
Qui vive de Marianne Tardieu (2014)
Synopsis : Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la trentaine et peinant à décrocher le concours d'infirmier, accepte un petit boulot de vigile. Alors qu'il réussit les écrits de son concours et qu'il rencontre une fille qui lui plaît, Jenny, il peut enfin espérer mieux. Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d'adolescents désœuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d'eux, au moment où il ne croit plus en son destin, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasins. En l'espace d'une nuit, le temps d'un fait divers tragique, la vie de Chérif bascule...
Marianne Tardieu a appris les métiers de l’image à l’École Louis Lumière. Elle travaille ensuite comme assistante caméra puis comme chef-opératrice notamment sur Rue des Cités et 200% deux longs métrages sortis en 2013. Elle participe aussi à l’écriture de trois films courts, dont Tremblay en France de Vincent Vizioz, Grand Prix au Festival de Clermont-Ferrand en 2011. En 2007, elle co-réalise avec Rodolphe Bertrand un court métrage Les Gueules Noires.
Qui Vive, avec Reda Kateb et Adèle Exarchopoulos, en sélection Acid Cannes en 2014, est à ce jour son unique long métrage.
Si je t’aime… prends garde à toi de Jeanne Labrune (1998)
Synopsis : Dans un train pour Mulhouse, Muriel rencontre Samuel. Quelques semaines plus tard, Samuel se présente chez elle, et Muriel se laisse séduire. Mais qui est-il réellement : un truand, un pervers, un déséquilibré ? Personnage de roman qui traverse la vie, Samuel trouble le corps et l'âme de Muriel, pique sa curiosité d'écrivain, l'embarque dans un duel amoureux qui lui fait délaisser le travail et les amitiés. (déconseillé aux moins de 12 ans)
Depuis 1987, Jeanne Labrune s'illustre au cinéma par ses films profondément humains. D'abord spécialisée dans les drames, la réalisatrice change l'orientation de ses œuvres au début des années 2000 pour s'essayer à la comédie, ou comme elle le dit elle-même, à "la fantaisie". Son premier long-métrage, De sable et de sang, fut sélectionné pour Un Certain Regard à Cannes en 1987. Si je t’aime… prends garde à toi, avec Nathalie Baye et Daniel Duval, bénéficie du soutien de l’Acid, dont Jeanne Labrune est une des membres fondatrices.
Naissance des pieuvres de Céline Sciamma (2017)
Synopsis : L’été quand on a 15 ans. Rien à faire si ce n’est regarder le plafond. Elles sont trois : Marie, Anne, Floriane. Dans le secret des vestiaires leurs destins se croisent et le désir surgit. Si les premières fois sont inoubliables c'est parce qu'elles n'ont pas de lois.
Naissance des pieuvres est un projet bien singulier. Basé sur son scénario de fin d’études à La Fémis, le premier film de Céline Sciamma embrasse un sujet qui lui est cher : l’adolescence. Elle se penche, comme elle le fera souvent, sur la complexité des sentiments qui émergent à cet âge de transition.
La quête d’identité, les sentiments amoureux et le désir sexuel sont ainsi traités à leurs justes mesures. Inspiré par le roman de Violette Leduc, Thérèse et Isabelle, Naissance des pieuvres symbolise celle de l’amour. Céline Sciamma s’est entourée de talentueuses actrices, notamment de la révélation Adèle Haenel, qu’elle retrouvera pour Portrait de la jeune fille en feu.
Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (2014)
Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.
Porté par des acteurs non-professionnels, Party Girl nous conte avec beaucoup de justesse les sentiments d’une femme déchirée entre deux mondes. Tous les personnages sont sublimés par une mise en scène au plus proche de leurs émotions.
Tantôt poétique, drôle ou déchirant, Party Girl est un véritable OVNI cinématographique. Un film plein d’humanité, à mi-chemin entre fiction et documentaire.
Programme court « De l’ombre à la lumière »
Trop peu nombreuses, sous-représentées, les femmes réalisatrices ne sont que 22% dans le cinéma depuis 45 ans.
Sous la forme d’une série de portraits de réalisatrices de cinéma en noir et blanc, ce programme court lève le voile sur ces femmes de talent à travers leurs expériences et ce qu’elles souhaitent apporter au cinéma.
L’ensemble de ces portraits, diffusé sur les antennes de France Télévisions, constitue une mosaïque de la création au féminin et permet d’assembler les pièces d’un puzzle qui était, jusqu’à ce jour, incomplet. Aux manettes du programme produit par Katia Maksym (France.tv studio), une équipe créative essentiellement féminine composée de Sylvie Castioni, Véronique Le Bris et Manon Gicquel.
Diffusion : France 2, France 3 et France 5