Les mille et une vies de Line Renaud

Mardi 12 avril à 21.30

Line Renaud a eu plusieurs vies et un seul rêve d’enfant : devenir artiste. 

Cette femme du Nord audacieuse, mariée très jeune à son idole, Louis Gasté, incarne presque un siècle de notre histoire et tout un pan des folles années de Las Vegas. Son nom figure désormais dans la ville du jeu et du spectacle au même titre que les plus grandes stars américaines qu’elle a côtoyées. Elle sera tour à tour vedette de la chanson, meneuse de revue en France et aux États-Unis, comédienne, figure du petit écran, marraine du Sidaction, son fer de lance, et l’amie des présidents. Sa force : oser, réussir à s’imposer dans des domaines totalement différents et se réinventer, au gré des époques,  en assumant parfaitement son âge.

C’est ce que montre ce portrait très enlevé, riche et surprenant, nourri d’archives inédites, réalisé par Mireille Dumas, à laquelle l’artiste se confie sans aucun tabou. On y découvre une « lionne », comme elle se définit, construite dans la détermination et l’amour des femmes de son enfance, une amoureuse passionnée et paradoxalement fidèle à l’homme de sa vie, une battante qui a transformé ses blessures en pugnacité. À l’image d’une femme moderne qui a pris en main son existence. On se laisse emporter par ce voyage plein de rebondissements où se croisent habilement  ce destin individuel et celui d’une nation. On comprend pourquoi, au fil des décennies, la petite Jacqueline Ente est devenue un visage familier et incontournable de la vie des Français.

 

VERBATIM LINE RENAUD
 

— Quand j'étais petite, que j'avais 7 ans, je disais : il y a quelque chose de mieux ailleurs. D'abord, du pont de Nieppe, aller jusqu’à Armentières, même s’il n’y avait que 10 km… D'Armentières, mon rêve, c'était Lille et évidemment de Lille, c'était Paris. Pour moi, la carrière s'arrêtait là. La conquête de mon rêve d'artiste, c'était Paris. Alors, vous imaginez Las Vegas…

 

— Les trois femmes de ma vie, je les ai toujours vues les manches retroussées, assurer le quotidien. Alors quand vous êtes élevée comme ça, ce n'est pas du Zola, c'est de la force. Elles m'ont appris le travail, elles m'ont donné la confiance. Ma mère disait toujours : allez, faut regarder devant. J'ai l'impression de marcher sur leurs pas, j'ai leur force, leur énergie. La vie, c'est un combat.

 

— C'est vrai que je ne me laisse pas faire et je ne veux pas qu'on touche aux miens. Je peux être une lionne, pas une tigresse mais une lionne.

 

— Dans ma vie privée, il y a toujours eu un manque d'enfant. Disons que jusqu'à 70 ans ça m'a manqué. Vous savez, dire maman, c'est probablement le mot le plus fort pour moi. Si vous me disiez : quel est pour vous le mot le plus fort, je dirais maman.

 

— L'âge ne m'a jamais travaillée. Pour moi, prendre une année de plus, ce n'est pas du temps en moins, c'est du bonheur en plus.

 

— Ce dont je suis le plus fier, c'est d'avoir accompagné Loulou jusqu’au bout et la façon dont j'ai pu l'aider à partir. Et la même chose avec ma mère. C'est probablement les deux choses que j'ai les plus réussies. Eux ont construit ma vie et moi  je les ai aidés à finir la leur. Ce qu'ils ont fait pour moi, je sais que je leur ai rendu jusqu'à leur dernier jour. C’est ça ma fierté, ce n’est pas ma carrière.

 

 

Documentaire inédit

90 min

Réalisation et entretien
Mireille Dumas

Production 
MD Productions

 

Pôle documentaires histoire
France Télévisions 
Emmanuel Migeot
Clémence Coppey

Directrice de l'unité documentaires de France Télévisions 
Catherine Alvaresse

 

Contact Presse

Isabelle Cibrélus
Chargée de Marketing Numérique Martinique La 1ère