KANAK, L'HISTOIRE OUBLIEE
SPÉCIALE RÉFÉRENDUM

KANAK, L'HISTOIRE OUBLIEE

Téléfilm historique - DIMANCHE 04 NOVEMBRE 2018 A 20:00 - Sur Martinique la 1ère

Véritable documentaire fiction, ce film retrace avec émotion la vie de Christian Karembeu, de son adolescence en Nouvelle-Calédonie à sa carrière de star internationale de football. Par ses témoignages du passé, il met en lumière la question de l’identité océanienne, dans un monde qui tend à s’uniformiser.

Kanak l'histoire oubliée

Christian KAREMBEU et le jeune acteur Yaël MAYAT, qui joue le rôle du joueur de football calédonien à son adolescence.

A l’âge de 17 ans, Christian Karembeu, est remarqué pour ses talents de footballeur. Sur le point de partir en métropole pour intégrer le FC Nantes, des événements tragiques éclatent à Ouvéa, remettant totalement en question son départ. Au même moment, l’adolescent découvre l’histoire commune de son île et de la France, ce qui le marquera tout au long de sa vie. Il apprend que son propre grand-père, grand chef de tribu Kanak, fût exhibé et humilié lors de l’Exposition Coloniale à Paris en 1931. Peut-il partir en métropole poursuivre sa carrière sans trahir les siens ? Il finira par s’y rendre, mais actera symboliquement sa souffrance, en refusant de chanter la Marseillaise lors de la Coupe du Monde en 1998. Aujourd’hui, il s’explique : ce film lui permet enfin d’exprimer sa fierté de porter les couleurs de la France, tout en attirant l’attention de la métropole sur les événements historiques et tragiques de la Nouvelle-Calédonie. En l’espace de quelques semaines, Christian Karembeu devient un homme, porteur à la fois de la mémoire et de la sagesse des siens.

Réalisation Stéphane Kappes - Production Endemol Fiction, France Télévisions - Année 2012 - Durée  90 min - Avec Yaël Mayat, Kétiwar Vendegou, Micke Williams…

KANAK, L'HISTOIRE OUBLIEE

La productrice de Kanak, l’histoire oubliée, répond aux questions de La 1ère sur les coulisses de ce projet exceptionnel.

Comment est née l’idée de Kanak, l’histoire oubliée ?

Nora Melhli : Béatrice Espinasse, l’une des deux auteurs est venue me voir un jour en me proposant un projet de film parlant de Christian Karembeu et de son histoire personnelle. J’ai immédiatement été partante car quelques années auparavant j’avais tenté, sans succès, d’adapter à la télévision le livre Cannibale, de Didier Daeninckx, édité en 1998. La petite histoire dans la grande, traitant de thématiques telles que la transmission, le secret de famille, les origines, l’exposition coloniale de 1931, mais également un destin particulier, faisait que cette histoire était universelle. France Télévisions a accepté de nous accompagner tout au long de cette aventure.

Pour Matthieu Kassovitz, un tournage en Nouvelle-Calédonie paraissait inconcevable dans le contexte de L’Ordre et la Morale, qu’en a-t-il été de votre côté pour un film qui traite tout de même également des événements?

N.M.: Nous nous sommes basés sur l’histoire de Christian mais nous avons également fait des digressions nécessaires pour raconter cette histoire. Je n’envisageais pas de tourner ce film ailleurs qu’en Nouvelle-Calédonie et plus précisément à Canala. Il était important de pouvoir reconstituer les moments forts sur les lieux où a vécu la famille de Christian. J’ai rencontré dès le mois de novembre 2011 le Maire de Canala ainsi que ses collaborateurs, afin de leur expliquer le sujet du film et pourquoi nous pensions qu’il était important que cela se tourne là-bas. La municipalité de Canala m’a confirmé son accord quelques semaines après. Dès lors, nous avons eu un soutien sans faille de la municipalité et de la population de Canala tout au long de la production. Beaucoup d’entres eux ont participé à la fabrication de ce film en tant que conseillers, techniciens, La veille du premier jour du tournage, toute l’équipe du film a procédé à la cérémonie coutumière en présence des chefs de clans.