Réunion 1ère revient avec la troisième saison de son concept original* et inédit : « Music Explorer, les chasseurs de sons. » Outre Ycare et Marco Prince, l’émission accueille cette année deux nouveaux jurés, les chanteuses Louisy Joseph et Princess Erika. Togo, Guadeloupe, Nouvelle-Calédonie et Guyane sont les destinations de cette nouvelle édition.
Entretien avec Princess Erika, lancée sur les routes de Guyane à la recherche du prochain talent de la world music…
Connaissiez-vous Music Explorer ?
Princess Erika : Oui, parce que je suis tout ce que fait Marco Prince. C’est lui qui m’a incitée à rejoindre l’émission. J’avais vu des séquences des deux premières saisons, et ça m’a plu.
Quelle est selon vous l’originalité de Music Explorer par rapport aux autres télé-crochets ?
P. E. : Je n’aime pas trop ce type de programmes en général. Je trouve que c’est toujours assez difficile pour les jurés et pour les candidats. Quand il faut se séparer de l’un d’entre eux, c’est souvent prétexte à la punchline méchante, et ça, ce n’est pas moi. Ce qui m’a tout de suite séduite dans Music Explorer, c’est le côté voyage. On se déplace à la rencontre de personnes qui ne sont pas formatées, qu’on n’a pas l’habitude de voir à la télévision. Je trouve qu’il y a une diversité énorme. Il y a aussi une dimension documentaire qui rend ce programme unique.
Princess Erika, nouveau juré de Music Explorer. © DR
Au même titre que Louisy Joseph, Marco Prince et Ycare, vous serez « chasseuse de sons ». En quoi cela consiste-t-il ?
P. E. : Mon rôle sur place est de découvrir un lieu et une personne, sans rien savoir à l’avance. Je rencontre donc un artiste qui me présente son travail : deux titres, le premier est en général une compo originale, et le second, une reprise. C’est important de savoir sortir de son répertoire. Mon goût personnel intervient peu, et s’il y a des différences de niveau entre les candidats, je me concentre sur une constante : j’essaie de voir ce que la personne a à me donner et à transmettre au public français. Je ne peux pas emmener quelqu’un qui ne ferait que de la musique locale et qui ne va pas réussir à s’en extraire.
Quelle expérience vous a le plus marquée ?
P. E. : Il y en a eu tellement… Le tout premier candidat que j’ai vu, peut-être : on a fait je ne sais pas combien de kilomètres en voiture, ensuite on prend une barque, on traverse le fleuve, on finit par arriver sur une petite plage où il y a un mec qui est avec ses danseuses, son groupe, son matos… et là… magnifique !
Musicalement, qu’écoute la jeunesse guyanaise ?
P. E. : Ils écoutent beaucoup de reggae, de zouk, mais aussi de la musique nord-américaine et brésilienne… C’est l’environnement local qui fait ça. J’ai été également surprise de voir le niveau de certains candidats en variété française. Je suis déjà allée en Martinique et en Guadeloupe, et j’ai vraiment l’impression qu’en Guyane la musique locale est encore plus vaste. Il faut dire qu’il y a beaucoup d’événements musicaux : Admiral T y a été il n’y a pas si longtemps, j’ai appris que Rihanna y avait fait une date… J’ai l’impression qu’il y a un bon turnover d’artistes là-bas.
Pensez-vous avoir trouvé la perle rare et succéder ainsi à Ycare et à Marco, dont les protégés se sont imposés lors des deux premières éditions ?
P. E. : J’espère évidemment que ce sera mon artiste qui remportera le programme. Je n’étais pas à la recherche d’une super voix qui fait des vocalises — ça a tendance à m’énerver, j’en ai trop entendu. J’ai besoin qu’un chanteur soit universel, qu’il puisse toucher le plus de monde possible. Mon artiste a une histoire personnelle qui fait partie de son univers musical. Ce ne sera pas forcément sa performance vocale qui fera la différence, mais sa sensibilité, qui m’a beaucoup touchée.
Propos recueillis par Ludovic Hoarau
Diffusion : Tous les dimanches à 21h30
Avec Louisy Joseph, Princess Erika, Marco Prince et Ycare
Production TéléParis / Outside Films, avec la participation de France Télévisions
2016
Durée 6 x 60 min + la finale (120 min)
* Après le succès des deux premières saisons, quatre chasseurs de sons repartent à travers le monde francophone dénicher les derniers talents musicaux. Leur objectif? Trouver la perle rare. Louisy Joseph s’envole pour la Guadeloupe, Princess Erika rallie la Guyane, Ycare file en Nouvelle-Calédonie et Marco Prince débarque au Togo. Scènes, clubs, studios d’enregistrement… ils prennent le pouls des rythmes du monde, avec en poche un sésame pour la gloire. Chacun pourra ainsi offrir à celui qu’il estime le plus talentueux un billet d’avion pour Paris, afin d’affronter les autres candidats lors d’une grande finale orchestrée par Aline Afanoukoé.