Communiqué de presse
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Le Festival de Cannes fait son grand retour ! En tant que diffuseur et partenaire de l’événement, dès le 13 mai France Télévisions vous propose de (re)découvrir une nouvelle collection de films prestigieux primés par le Festival au fil des ans.
Biutiful de Alejandro González Iñárritu (2010)
Synopsis
Uxbal est un marginal, à la fois père de famille vivant de l'organisation de trafics liés à l'économie souterraine de Barcelone et au travail d'immigrés illégaux, et voyant capable de communiquer avec les personnes qui viennent de mourir, pour les aider à passer dans l'au-delà. Il vit misérablement et tente d'élever seul ses deux enfants, Mateo et Ana. Leur mère, Marambra, est atteinte de troubles bipolaires et s'est vu retirer la garde de ses enfants. La découverte d'un cancer de la prostate, qui ne lui laisse plus que quelques mois d'espérance de vie, va bouleverser cette vie déjà précaire.
On commence fort pour cette sélection avec le réalisateur Alexjandro González Iñárritu ! Connu principalement pour Birdman et The Revenant, l’artiste est un habitué des festivals. Avec Biutiful, on retrouve, comme toujours chez le réalisateur, un sens aigu du cadrage, contrebalancé par des plans plus spontanés, à la limite du documentaire. En découle une œuvre visuellement très aboutie, sublimée par la performance de Javier Bardem.
Sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes en 2010, le film a permis à Javier Bardem d’obtenir le prix d'interprétation masculine (ex æquo avec Elio Germano pour La nostra vita).
Copie conforme d’Abbas Kiarostami (2010)
Synopsis
James, un écrivain anglais, donne en Italie, à l'occasion de la sortie de son dernier livre, une conférence ayant pour thème les relations étroites entre l'original et la copie dans l'art. Il rencontre une jeune femme d'origine française, galeriste, qui l'entraîne pour quelques heures dans les ruelles d'un petit village du sud de la Toscane. Lorsque la femme s'amuse à le faire passer pour son mari trop souvent absent, l'écrivain accepte de rentrer dans son jeu. Mais c'est un jeu dangereux et, bientôt, il devient difficile de démêler le vrai du faux...
Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes en 2010, Copie conforme s’est démarqué par sa narration si particulière. En effet, là où le film s’annonce comme une rencontre entre l’écrivain et la galeriste, la construction du film laisse comprendre, a posteriori, qu’il ne faut pas se fier aux apparences narratives… L’œuvre devient alors aussi provocatrice vis-à-vis du spectateur que les personnages sont provocants les uns envers les autres.
Copie conforme couronna Juliette Binoche du prix d'interprétation féminine en 2010.
Dancer in the Dark de Lars von Trier (2000)
Synopsis
Émigrée tchèque et mère célibataire, Selma travaille dans une usine américaine. Elle est en train de perdre la vue et son fils Gene connaîtra le même sort à moins qu'elle ne réussisse à économiser pour lui payer une opération. Mais le drame de sa vie s'intensifie quand son voisin l'accuse de lui avoir dérobé ses économies.
Réalisé par Lars von Trier, Dancer in the Dark est une comédie musicale aux thématiques graves, où la musique fait office de pauses poétiques. Événement des années 2000, ce film a pour particularité d’avoir été réalisé entièrement en numérique. Banal en 2022, cette technologie était encore balbutiante à l’époque, même si elle était déjà poussée par certains réalisateurs comme George Lucas.
Dancer in the Dark s’est ainsi démarqué sur le fond, la forme et les techniques de réalisation. Présenté lors du 53e Festival de Cannes, le film y a remporté la Palme d'or.
Deux jours, une nuit de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne (2014)
Synopsis
Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.
Présenté en sélection officielle à Cannes en 2014, Deux jours, une nuit s’inscrit dans la volonté des frères Dardenne de dépeindre une réalité difficile mais fondamentalement humaine. Les réalisateurs recevront un prix spécial décerné par le jury œcuménique qui déclara que :
« Toute l'œuvre des frères Dardenne est empreinte [d'une] profonde humanité. Elle traite des problèmes actuels dans un monde difficile, souvent austère voire désespéré, elle parle de survie, de réconciliation et d'espérance. Grâce à un geste, une larme, un regard, une parole, un sourire, un mur se brise, une lumière apparaît, un avenir est possible et nous y croyons. »
Cette année, Jean-Pierre et Luc Dardenne retrouvent le Festival de Cannes, où ils présenteront Tori et Lokita.
Fish Tank d'Andrea Arnold (2009)
Synopsis
À 15 ans, Mia est une adolescente rebelle avec une unique passion : la danse hip-hop. Un jour d'été, sa mère rentre à la maison avec un nouvel amant, Connor, qui s'installe chez elles. Est-ce enfin une promesse de bonheur ou bien un leurre ?
Fish Tank est une œuvre crue et réaliste, très caractéristique du style de sa réalisatrice. La pauvreté et l’errance y sont dépeintes avec beaucoup de naturel, sans jamais tomber dans la caricature. Mais la grande force du film réside sans aucun doute dans l’interprétation talentueuse de Katie Jarvis, épaulée par Michael Fassbender, depuis lors devenu superstar.
Tout comme son précédent long-métrage, Red Road (2006), Andrea Arnold fut récompensée pour ce film par le prix du jury au Festival de Cannes en 2009, qui recevra également le BAFTA du meilleur film britannique en 2010.
Happy Together de Wong Kar-wai (1997)
Synopsis
Lai et Ho, deux garçons, étaient amoureux. Mais quand ils sont partis pour l'Argentine, quelque chose a mal tourné et Ho a quitté son amant. Depuis, Lai travaille à Buenos Aires, et quand Ho réapparaît dans sa vie, il l'accepte chez lui mais refuse de redevenir son amant. Lai réalise que tout a changé lorsqu'il rencontre Chang.
Réalisé avant le culte In the Mood for Love, Wong Kar-wai et Tony Leung Chiu-wai collaboraient déjà ensemble sur Happy Together. On retrouve là l’obsession du réalisateur pour les relations d’amour complexes, voire toxiques, mais toujours d’une grande humanité. Outre sa délicatesse et sa poésie, Happy Together surprend par son esthétique si particulière, oscillant entre couleurs, noir et blanc, toujours avec un étalonnage très sophistiqué.
Cette réalisation soignée lui permit de remporter le prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1997.
Juste la fin du monde de Xavier Dolan (2016)
Synopsis
Après douze ans d'absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l'on se dit l'amour que l'on se porte à travers les éternelles querelles, et où l'on dit malgré nous les rancœurs qui parlent au nom du doute et de la solitude.
Adapté de la pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde est une œuvre choc de Xavier Dolan et l'un des rôles les plus importants du regretté Gaspard Ulliel. Un récit qui relate avec une grande violence le « retour de l’enfant prodigue » au sein d’une famille où il peine à trouver sa place. Difficile de rester de marbre face à toute cette violence familiale, mise en exergue par la proximité de la mise en scène avec ces personnages.
Présenté en 2016 à Cannes, le film y remporta le Grand Prix du Festival ainsi que le Prix du jury œcuménique. Deux distinctions qui furent complétées l’année suivante avec trois César : meilleure réalisation, meilleur acteur et meilleur montage.
La belle noiseuse de Jacques Rivette (1991)
Synopsis
De nos jours, dans le midi de la France, le peintre Frenhofer invite son admirateur Nicolas et sa femme Marianne. Il leur dévoile l'existence d'un tableau inachevé, dont l'abandon l'obsède. Marianne accepte de servir de modèle pour l'achèvement de l'œuvre. La tension va évoluer au fur et à mesure que se couvre la toile.
Sorti en 1991 et réalisé par Jacques Rivette, La belle noiseuse aborde un thème cher à beaucoup d’artistes : la création. Librement inspiré de la nouvelle de Balzac Le chef-d'œuvre inconnu explore le processus créatif, non seulement par le regard du peintre (Michel Piccoli), mais également au travers de sa relation avec son modèle (Emmanuelle Béart). En résulte une œuvre sensuelle, où le processus artistique est décortiqué avec minutie.
Lors du Festival de Cannes 1991, La belle noiseuse reçut le Grand Prix du jury.
Mon oncle d’Amérique d'Alain Resnais (1980)
Synopsis
Le professeur Laborit étudie les pulsions inconscientes qui déterminent le comportement des êtres. Si ses expériences réalisées sur des animaux marchent, peut-être pourra-t-il expliquer les actions de Jean l'arriviste, de Janine la comédienne ou bien de René le fils de paysan, dont les destins se croisent.
Que voilà une œuvre singulière ! Inspiré des travaux du docteur Henri Laborit, Mon oncle d’Amérique nous raconte trois histoires, focalisées sur trois personnages en plein cœur du XXe siècle. Un film profondément humain qui tente d’analyser la complexité d’êtres ballotés par l’existence et le déterminisme. Mais là où beaucoup d’œuvres font ceci d’un point de vue uniquement narratif, Mon oncle d’Amérique oscille entre l’expérience cinématographique et l’étude scientifique.
Alain Resnais nous offre ainsi une œuvre unique en son genre, doublement récompensée en 1980 au Festival de Cannes, par le Grand Prix spécial du jury à l'unanimité, et le Prix FIPRESCI.
Si loin, si proche ! de Wim Wenders (1993)
Synopsis
L'ange Cassiel ne veut plus de sa condition et devient un mortel, comme jadis son ami Damiel, en sauvant la vie de Raissa. Errant dans Berlin, il apprend qu'il n'a que peu à vivre en tant qu'humain. Il part à la recherche des personnes rencontrées du temps où il était l'ange, et d'un moyen d'échapper à son inéluctable déchéance.
Si loin, si proche ! est la suite du film culte Les ailes du désir (1987), déjà réalisé par Wim Wenders. Autant dire que le réalisateur avait du pain sur la planche pour nous proposer un film à la hauteur de son illustre prédécesseur. Si loin, si proche ! est d’ailleurs une suite assez inattendue, car entre les deux films le Mur de Berlin est tombé. Un fait qui n’a pas manqué d’inspirer le réalisateur allemand. Wim Wenders a ainsi pu exploiter ces évolutions géopolitiques pour y insuffler sa vision unique, portée par des images oniriques et un casting cinq étoiles (Peter Falk, Willem Dafoe, Lou Reed, Horst Buchholz, Nastassja Kinski… et même Mikhail Gorbachev).
Ainsi, après avoir reçu le prix de la mise en scène pour Les ailes du désir à Cannes en 1987, Wenders reçut le Grand Prix au Festival en 1993 pour Si loin, si proche ! La boucle est bouclée !