Julia et Gwénaëlle en cours de philo
La France en vrai : Un documentaire de Valérie Denesle

Le sens de l'orientation

Jeudi 5 mai en troisième partie de soirée

Le documentaire accompagne pendant l'année scolaire 2020, les parcours de quelques élèves de terminale du lycée Ango de Dieppe, particulièrement deux jeunes filles, deux amies, Julia et Gwénaëlle, à l'heure de leurs choix d'orientation.


Lorsque la crise sanitaire intervient, entraînant la fermeture du lycée et l'annulation des épreuves du bac, une période incertaine s'ouvre pour ces lycéens, qui décident de leur avenir en plein bouleversement de tous les repères, en pleine remise en question d'un monde qui vacille. Cette période fait écho de façon singulière aux questions qu'ils se posaient déjà : comment se projeter ? Comment choisir, désirer, rêver ou même imaginer un avenir ?

L'orientation post-bac se retrouve aujourd'hui au confluent de toutes les angoisses. Angoisse des parents de voir leurs enfants prendre une voie « bouchée », angoisse des jeunes qui ne savent plus s’ils peuvent encore rêver ou s’ils doivent aller simplement là où on leur propose une « place », angoisse enfin d’une société qui s’inquiète du déclassement de ses enfants et redoute les explosions d’une jeunesse sans perspectives.

La France est un des pays les plus inégalitaires de l’OCDE, un de ceux où le déterminisme social est le plus fort, ou l’école, malgré des alternances politiques et des réformes successives, demeure « indifférente aux différences », comme l'écrivait Pierre Bourdieu.


Comment les lycéens de terminale d'une petite ville, à l'écart des métropoles, choisissent-ils leur avenir, comment s'orientent-ils ?
Si la question de l'égalité des chances est toujours posée, depuis Bourdieu, en fonction de l'origine sociale, elle est rarement posée en fonction de l'origine territoriale. Pourtant, l’orientation est fortement corrélée a l'origine géographique des élèves. En effet, selon la région où il habite, un lycéen n’aura pas les mêmes possibilités d’orientation et de formation. La fracture entre les jeunes de la France périphérique (où vit 60% de la population, dans les zones rurales, les villes petites et moyennes) et ceux des grandes métropoles est frappante lorsqu’il s’agit de leur avenir.


Parce qu’ils sont loin des grands centres urbains ; parce qu'il leur faut partir pour étudier et que l'éloignement a un coût prohibitif pour beaucoup ; parce que des mécanismes d’autocensure les brident ; parce qu’ils manquent d’informations et de réseaux. Un isolement qui balaie la promesse d’égalité des chances gravée au coeur du contrat républicain et menace de saboter la cohésion sociale.

Des chiffres édifiants attestent de cette profonde inégalité territoriale : alors que les aires urbaines de plus de 500 000 habitants comptent 26,9 % de diplômés du supérieur, ils ne sont que 9,5 % pour celles de 20 000 à 100 000 habitants.

 

 

Un documentaire de

Valérie Denesle

 

Coproduction

AGAT Films & Cie

et France Télévisions

Avec le soutien à la production de la région Normandie,

en partenariat avec le CNC et en association avec Normandie Images

 

Délégué à l'antenne et aux contenus : 

Bernard Gouley

 

Durée : 52’

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