Tout le monde joue – Quel animal êtes-vous ?

Quel est le principe de ce nouveau numéro de Tout le monde joue…
L’émission se présente comme un test de personnalité à grande échelle. En quarante questions regroupées autour de quatre thèmes du quotidien (La Vie de famille, Le Travail, L’Alimentation, Les Amours), Tout le monde joue… propose aux invités et (télé)spectateurs d’observer et d’interroger leur propre comportement par rapport à celui des animaux. Êtes-vous plutôt lion dominant ou cigogne protectrice ? Chacun va pouvoir découvrir sa part animale.

Pourquoi ce thème ?
On ne se doute pas que l’on est aussi proche des animaux – et réciproquement. On ignore par exemple que les dauphins ont le sens de l’humour ou que les corbeaux tiennent des réunions avant de prendre certaines décisions. L’homme n’a pas le monopole du rire, de la parole ou de l’organisation. Grâce à ce jeu, grâce aux animaux, on va en apprendre plus sur nous-mêmes – une manière de prendre en considération ces êtres vivants qui étaient là bien avant nous. L’idée est évidemment de davantage nous connaître et nous reconnaître : à la fois nous-mêmes et tous ceux avec qui nous partageons la planète. Par-delà son aspect ludique, l’émission véhicule ainsi des valeurs auxquelles je suis attaché : la tolérance et le respect.

Et vous, quel animal êtes-vous ?
Le week-end, il m’arrive de me sentir plutôt limace… Mais dès le lundi matin, au travail, je redeviens lion !

Après Michel Cymes et Stéphane Bern, vous invitez cette fois Laurent Baffie pour présenter l’émission à vos côtés. Pourquoi ce choix ?
Je précise qu’il n’est pas simplement invité mais véritablement coanimateur. Et je peux vous assurer que, comme Michel Cymes et Stéphane Bern, il mouille la chemise ! On sait qu’il est un grand amoureux et défenseur de la cause animale. Il n’hésite pas à prendre la parole dans l’espace public et soutient depuis des années l’association Handi’chiens qui forme les chiens d’assistance pour les personnes en situation de handicap. Lors de la préparation de l’émission, il m’a bluffé par son niveau de connaissance et d’exigence. Il est capable de discuter d’égal à égal avec les spécialistes qui nous ont aidés à élaborer et valider notre questionnaire.

On attend beaucoup de votre duo qu’on imagine assez détonant et « déconnant »…
J’admire ses talents d’auteur et son sens de la répartie – ce côté « vanneur professionnel » qui fait toujours mouche. J’envisage ce duo comme tout ce que j’aime à la télévision, à savoir : apprendre en s’amusant. J’ai la certitude que les messages passent mieux dans un éclat de rire que dans un froncement de sourcils.

Tout le monde joue… est un titre à prendre au premier degré. Grâce à l’application TLMJ pour tablettes et smartphones, l’émission ne se limite pas aux seules personnes présentes en plateau, mais s’ouvre vraiment à « tout le monde »...
L’émission a lieu en direct – c’est suffisamment rare pour être souligné – et l’interactivité en est évidemment le fondement même. Et, cette fois, contrairement aux numéros précédents sur la mémoire et le cerveau, basés sur des exercices et des connaissances, et à ceux sur l’histoire et la France, qui faisaient plutôt appel à une certaine culture générale, il n’y a ni bonne ni mauvaise réponse. Il s’agit juste de parler de soi, de ses réactions, de ses habitudes, de ses goûts. Pas de stress, pas de discrimination : absolument tout le monde – tout âge et sexe confondus – peut participer. Que ce soit à partir de l’application mobile ou muni d’un simple crayon, chacun pourra dresser son profil animal !

Dans les années 1990, votre jeu quotidien Que le meilleur gagne avait déjà tenté l’aventure – alors balbutiante – de l’interactivité. Muni de la carte « Multipoints  » qui captait un signal optique en bas de l’écran, le téléspectateur pouvait répondre aux questions de chez lui, en direct…
Oui, on vient de loin ! Je n’aurai pas la prétention de dire qu’on était précurseurs en ce domaine, mais c’est vrai que l’interactivité est à la source de beaucoup de mes émissions. Je vois la télévision, et plus particulièrement le service public, comme quelque chose qui rassemble et réunit. Au risque de parler avec emphase, je crois en ces grands mots que sont la communion et la fraternité.

Entre le succès de vos jeux quotidiens (*), le numéro mensuel de Taratata 100 % live et l’animation, aux côtés de Sophie Davant, du trentième anniversaire du Téléthon, vous terminez l’année en beauté. Que peut-on vous souhaiter de plus pour 2017 ?
Que ça dure, évidemment ! Quand une équipe entière est heureuse de créer des émissions suivies chaque fois par des millions de téléspectateurs, j’ai conscience de vivre des moments rares et magiques. Alors, je croque cette période à pleines dents, mais je n’en oublie pas pour autant qu’elle peut s’arrêter du jour au lendemain. On vit tout de même dans le monde de l’éphémère et du futile : tout succès reste fragile et provisoire. Et aucun succès ne me fera oublier non plus celles et ceux dont le quotidien est marqué par la maladie. Mon engagement pour le Téléthon est une façon, bien modeste, j’en conviens, de me mettre au service des autres.

Propos recueillis par Cyrille Latour.

^{(*) Le 10 novembre dernier, avec l’audience record de N’oubliez pas les paroles, France 2 était leader en access (3,2 millions de téléspectateurs et 16,6 % de part d’audience). En moyenne, chaque soir, le jeu-karaoké de Nagui rassemble, pour son premier numéro, 2,1 millions de téléspectateurs (11,4% de part d’audience) et, pour le second, 3,2 millions (14,7% de part d’audience). Le midi, ils sont en moyenne plus de 2 millions à suivre Tout le monde veut prendre sa place.
Sources : Médiamétrie.}