Fils de paysan breton, Tangui Le Cras était prédestiné à devenir paysan. Mais à l'adolescence, une fois le bac agricole en poche, il change de voie. Son film interroge sur son rapport avec l'histoire familiale et sur son choix, différent.
Tanguy est chez ses parents lorsqu'il voit son père traverser la cour de la ferme. "Il avait du mal à marcher, il s'aidait d'une canne". Tangui prend la route et pleure. Son père n'avait que 53 ans. Et c'est à partir de l'image de ce père traversant la cour avec difficulté et lenteur, que Tangui Le Cras a voulu raconter. Son film est comme "une reconquête amoureuse", "la reconquête d'un milieu, d'un métier et d'une relation filiale".
Pendant le tournage il a réveillé les bons souvenirs sans faire dans l'idéalisme, ni dans le misérabilisme. Il a voulu parler à hauteur d'hommes, pas comme un journaliste de manière distanciée, ni comme quelqu'un qui revit son histoire, comme une madeleine de Proust. "Je trouvais que c'était intéressant que ce soit un "fils de" qui en parle".
Tangui Le Cras s'est rendu compte grâce au film que la vie de son père était un choix d'amour pour son métier et non un choix subi.
Un film de Tangui Le Cras
Une coproduction Vivement lundi et France Télévisions
« Qui sommes-nous ? » - lundi après le Soir 3 et un mercredi par mois en 3ème partie de soirée