JEUX OLYMPIQUES RIO 2016

Jeux Paralympiques 2016 de Rio

Événement sportif - En direct - À partir du mercredi 7 septembre 2016 à 22.40

Rio ne s’arrête pas le 21 août puisque les Jeux Paralympiques d’été seront à vivre en direct sur France 2 du 7 au 18 septembre 2016, avec retransmissions en direct et magazines quotidiens. Présentation avec Sami El Gueddari, consultant handisport pour France Télévisions.

Comment voyez-vous l’engouement pour les Jeux Paralympiques ?
Depuis l’amorce des Jeux Paralympiques de Sidney, la notoriété n’a cessé de croître. Pékin a offert un grand spectacle, Londres a été la consécration. Pour la première fois, des athlètes handisport étaient reconnus et attendus pour leurs performances au même titre que les athlètes olympiques. Ceci s’explique par plusieurs raisons : l’élévation du niveau international avec la professionnalisation croissante des disciplines, la densification des épreuves, les soutiens politiques au milieu paralympique... Rio va confirmer et conforter tout cela.

Quelles sont les chances de médailles françaises ?
Elles sont nombreuses. La délégation française est très forte cette année. Elle compte plusieurs sportifs confirmés, dont certains ont déjà participé à plusieurs olympiades. En athlétisme, les noms à suivre sont Marie-Amélie Le Fur, Arnaud Assoumani, Timothée Adolphe. En natation, Charles Rozoy (100 m papillon) et Élodie Lorandi (400 m nage libre) viendront défendre leur titre obtenu aux précédents Jeux, en 2012, à Londres. N'oublions pas la sensation du moment, Théo Curin, le plus jeune membre de la délégation avec ses 16 ans, avec un potentiel pour grimper sur une des marches du podium. On retrouvera également Thu Kamkasomphou et Fabien Lamirault pour le tennis de table ; Romain Noble à l’escrime ; Tanguy de La Forest et Cédric Fèvre-Chevalier au tir sportif ; Damien Seguin et Éric Flageul pour la voile…
Nous avons de grandes chances de médailles mais il faut rester prudent. Ça reste les Jeux, une compétition très ouverte. Dans le milieu paralympique, certaines nations ont tendance à ne pas dévoiler tous leurs éléments avant les épreuves, ce qui laisse place à des surprises.

Quelles sont les nations investies dans le handisport ?
Les pays anglo-saxons dominent largement les compétitions internationales. À Rio encore, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie devraient réaliser de grosses performances. La Chine continue de surfer sur la vague des JO de Pékin. La Russie, bien qu’elle ait été évincée de la compétition par l’IPC*, reste l'une des nations majeures. On note également la présence de délégations émergentes telles que l’Ukraine, la Tunisie ou la Turquie qui – comme d’autres – se concentrent sur une discipline ou une pathologie en particulier pour augmenter leurs chances de médailles, au contraire de la France qui a toujours eu à cœur de développer l’ensemble des disciplines et de considérer l’ensemble des handicaps.

Justement, quel impact cette décision peut-elle avoir sur les Jeux ?
Le premier impact sera au niveau des résultats. La Russie est une des nations majeures des Paralympiques, et la décision de son exclusion – dont elle a fait appel –, est lourde de conséquence. Dans un certain nombre de disciplines, les athlètes russes avaient de réelles chances de podiums et de victoires. Les cartes seront donc rebattues.

Quelles épreuves faut-il suivre ?
La densité et le niveau des performances réalisées pendant les Paralympiques annoncent une édition Rio 2016 passionnante et spectaculaire dans toutes les disciplines. L’athlétisme et la natation restent des activités similaires à ce qu’on peut trouver dans le mouvement olympique, tant du point de vue de l’organisation que de la pratique. Après, dans le monde paralympique, nous avons la chance d’avoir le basket fauteuil, un sport très physique, très animé, avec beaucoup de contacts, de technique et de tactique. Le rugby fauteuil prend de l’essor également, avec une équipe de France riche d’une première compétition, il y a quatre ans, à Londres.

Comment préparez-vous vos interventions en tant que consultant ?
C’est beaucoup de travail. D’abord, pour connaître les athlètes, leur parcours, leur palmarès, leur forme du moment, leur mode de préparation, leur pathologie aussi, etc. Un bon nombre d'entre eux a participé aux Jeux de Londres avec moi, et j’ai la chance d’en côtoyer certains tout au long de l’année. Mais il était important pour moi de les connaître tous. L’autre partie du travail, ce sont les disciplines elles-mêmes. L'une de nos missions consiste aussi à faire un travail de pédagogie tant au niveau du déroulé de l’épreuve que des conditions de qualifications ou du mode d’élaboration du résultat. Simplifier, expliquer, démocratiser, voilà l’enjeu pour un consultant.

Comment allez-vous travailler avec les autres consultants et journalistes ?
Nous avons la chance d’avoir une équipe riche et étoffée. J’aurai la lourde tâche, aux côtés de Laurent, d’avoir une vision transversale de l’ensemble des sports. Nous avons complété ce travail avec la Fédération pour réaliser de petits clips qui seront diffusés avant chaque série pour expliquer les qualifications. Il va falloir décortiquer les performances, expliquer pourquoi ces dernières sont différentes de ce qu'on peut trouver chez les valides (par exemple, en nage libre paralympique, 14 champions sont sacrés – contre un seul aux Jeux Olympiques – parce qu’il y a 14 catégories de handicap). L’objectif est de permettre à chacun de comprendre une performance, de se l’approprier. L’essentiel n’est pas forcément dans le chrono ou dans la performance réalisée en comparaison avec celle des valides, mais dans la performance réalisée par rapport aux autres athlètes atteints de la même pathologie. 

Propos recueillis par Sébastien Pouey

* Le 7 août 2016, le Comité international paralympique (IPC) a suspendu le Comité paralympique russe. Cette décision fait suite aux révélations de la commission McLaren sur la pratique d’un dopage d’État. La Fédération handisport de Russie a fait appel de la décision du auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). Le jugement n’était pas connu au moment de l’interview (11/8/216).

Bio express

Ancien nageur handisport français, Sami El Gueddari a été champion de France du 50 m et du 100 m nage libre en 2008, 2009 et 2010. Il a également remporté la 3e place du 50 m nage libre lors des Championnats d’Europe en 2009. Sami apportera ses connaissances du monde de l’handisport pour commenter ces 15es Jeux Paralympiques d’été à Rio.

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