LA TUEUSE CAMELEON
Téléfilm

LA TUEUSE CAMELEON

Thriller - Dimanche 28 janvier 2018 à 10:00 - Sur Réunion 1ère

«Jouer les psychopathes était assez amusant.»

Catherine Frot est « La Tueuse caméléon » dans le nouveau thriller de Josée Dayan. La comédienne incarne une serial killeuse froide et calculatrice qui use de mimétisme afin de prendre la place de ses victimes : des femmes invisibles, oubliées de leur entourage. Un thriller psychologique et féminin où Catherine Frot croise Julie Depardieu et Jeanne Balibar dans une histoire de chasseuse chassée
 

Comment une femme peut-elle être morte depuis des mois et vivre encore ? Se rendre à son travail chaque jour et occuper son logement, avoir une existence quotidienne et banale au vu de tous ? C’est ce que doit découvrir le lieutenant Corel et qui la stupéfie : une criminelle tue des femmes au même profil de solitaire anonyme, des femmes qui exercent des boulots transparents après être devenue leur confidente et leur plus proche amie. Puis elle les tue, fait disparaître leur corps et prend leur place dans leur existence sans que personne ne s’en rende compte en choisissant déjà sa prochaine proie...! La lieutenant Corel n’aura pas d’autre choix que d’adopter ce même profil de victime idéale pour devenir la proie de cette tueuse caméléon. Laquelle des deux éliminera l’autre? 

Un film de Josée Dayan
Scénario de Sylvain Saada
Musique originale : Bruno Coulais
Produit par Josée Dayan et Gaspard De Chavagnac
Une production Passionfilms – Mercredi Films – Serial producteurs et producteurs associés
Avec la participation de France Télévisions
Avec Catherine Frot, Jeanne Balibar, Julie Depardieu, Jacques Spiesser, Jérôme Kircher, Jacques Bonnafé, Philippe Du Janerand

 

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On ne vous voit pas souvent jouer les psychopathes... Comment se prépare-t-on pour un tel rôle ?
C’était un travail assez amusant à faire, même si, avec ce personnage de psychopathe, on est plutôt dans la tragédie. D’ailleurs, c’est un thriller effrayant inspiré d'une histoire vraie qui s’est passée aux États-Unis. Pour moi, c’est cette notion de se transformer en d’autres qui m’intéressait. L’idée des masques, de cette femme qui devient les femmes qu’elle tue les unes après les autres. Il y a presque un jeu tragique là-dedans et donc beaucoup de points communs avec mon métier de comédienne. Le scénario ne justifie à aucun moment la psychose de cette femme. On sent une perdition totale de quelqu’un de malade qui joue en permanence avec le mensonge. Elle est très douée dans son genre. C’était important de créer le trouble avec cette apparence de femme normale qui fait des choses épouvantables. Il fallait tout le temps garder ce fil rouge pour créer du suspense.
 

Est-ce vrai que les personnages de méchants sont les plus intéressants à jouer ?
Ça fait 20 ans que je fais du cinéma et j’ai joué des rôles tellement différents, je n’ai plus d’a priori. J’ai joué de la comédie, de la tragédie, des personnages plutôt sympathiques mais toujours complexes et parfois très ambigus. Cette diversité-là, pour moi, elle est importante, c’est l’essence de mon métier. J’en ai besoin pour me surprendre et pour surprendre le public. Mais oui, je confirme, les méchants font appel aux parts d’ombre de l’être humain qui sont enfouies en nous, et c’est souvent ce qu’il y a de plus intéressant à jouer.
La Tueuse caméléon est réalisée par une femme, sur une femme qui tue d’autres femmes… Peut-on parler d’un thriller féministe ?
Si ça vous amuse [rires], pourquoi pas ! C’est vrai que mon personnage recherche en permanence des victimes seules pour pouvoir s’accrocher à elles, et ensuite les tuer. Ce sont des femmes soit abandonnées par les hommes, soit qui ont décidé d’être seules dans la vie, mais toujours des filles solitaires. Effectivement, les hommes n’existent pas trop dans le film. Ils représentent l’ordre, ils sont la police, en fait…
 

Comment s’est passée votre collaboration avec Josée Dayan ?
Elle a un tel amour des acteurs, elle nous entraîne dans la passion de notre métier, c’est très agréable de travailler avec elle. C’est une très forte personnalité qui sait ce qu’elle veut de manière claire et nette. Elle est incomparable dans le milieu, c’est un être unique ! Son approche sur ce film était assez passionnante. Le sujet renvoie en effet à une multitude de questions sur la solitude des femmes, celles qu’on remarque à peine, qui font partie du décor.
 

Jeanne Balibar et Julie Depardieu, deux actrices exceptionnelles qui jouent les victimes de la folie de votre personnage. Comment s’approprie-t-on le jeu des autres ?
Il y a des femmes dans le film que je dois jouer et qui n’ont rien avoir avec moi, des figures féminines très différentes. Julie Depardieu a un côté presque enfantin alors que Jeanne Balibar est un personnage beaucoup plus noir. Et pour leur ressembler, il faut le faire ! Je me souviens de la scène avec Jeanne, où on est habillée pareil dans un face-à-face final très intense. C’est ce que j’aime dans ce film, c’est un film presque mental. Tout est normal et réaliste, et à un moment on passe à l’abstraction. La question n’est plus de savoir si on joue un méchant ou un gentil d’ailleurs, on est dans une autre dimension, au-delà de la norme.

Propos recueillis par Ludovic Hoarau

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Lison Dambreville
Responsable Communication&Marketing Réunion la 1ère