Littoral

Tiwal, la petite voile noire. Réalisation Christophe Rey

Tiwal est le premier dériveur gonflable, complètement démontable. Il tient dans deux sacs de 25 kg chacun et peut se transporter dans le coffre d’une Clio. En deux ans, ce petit bateau qui met la voile à la portée de tous est devenu la mascotte des salons nautiques du monde entier. S’il est sorti tout droit de l’imagination d’une jeune femme, Marion Excoffon ; il est surtout le fruit de sa rencontre avec Emmanuel Bertrand. Entre prouesse technologique et qualités nautiques, testées par Michel Desjoyeaux, c’est cette belle histoire d’amour, cette aventure humaine autour d’un projet innovant et ambitieux, que « La petite voile noire » raconte

Skol ar Mor, le chantier-école. Reportage Christophe François

Septembre, c’est la rentrée des écoliers. Dans les grandes écoles, ou dans les petites classes, tout le monde reprend ses affaires, sa trousse et ses crayons. Mais aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’une école comme il arrive parfois d’en rêver : un bâtiment en bois comme salle de classe, peu d’élèves et des professeurs que le tutoiement ne dérange pas. Une école à deux pas de la mer, une école ou l’on peut faire des bateaux, mais pas des bateaux en papier, de vrais bateaux en bois ! « Skol Ar Mor » une école ou l’on peut apprendre un métier vieux de plusieurs siècles, mais toujours d’actualité : celui de charpentier de marine. Cette école se trouve au nord de la Loire-Atlantique, à Mesquer, sur le petit port de Kercabellec.

Gwezenneg, sculpteur d’épaves. Réalisation Thierry Durand (Extrait)

Sur les côtes de La Hague, au nord du département de la Manche, Gwezenneg a créé un univers magique, étrange et envoûtant. Peintre, dessinateur, et graveur, il récupère des bois d’épaves sur les plages, afin de les transformer en œuvres d’art. De ce butin amassé jour après jour, ce pirate des temps modernes va transcender la substance. Depuis plus de 50 ans, Gwezenneg écume les plages du Cotentin comme un naufrageur du XVIIIème siècle. Silhouette courbée sur le sable à la recherche de débris de bois, fragments, crânes ou squelettes d'oiseaux, rejetés par la mer. Puis l’artiste s’en retourne dans son atelier. Il fabrique lui-même ses couleurs, avec par exemple, des coquilles de moules qui, broyées et mélangées à une pâte dont il a le secret, feront un bleu intense. D’une plume sûre, il crée des dessins labyrinthiques, des « secrétions » comme il les appelle. D’aucun pourrait trouver dans ces amoncellements d’ossements un côté morbide. Il n’en est rien dans l’imaginaire de l’artiste.

Il s’agit plutôt de faire de l’art « pour mettre la mort à distance » Gwezenneg, c’est un univers extraordinaire, dans une région unique, sauvage, en permanence battue par la mer et les vents.