Empire

EMPIRE fait la part belle aux femmes et aux minorités comme peu de séries l’ont fait jusqu’à présent… Existe-t-il une pression particulière pour l’équipe à ce niveau-là ?
TARAJI P. HENSON (Cookie Lyon) : Non. Je ne me mets aucune pression, seulement celle de continuer à faire du bon boulot. Nous devons rester sincères par rapport au projet initial et continuer à être créatifs pour que le public continue à regarder la série. C’est la seule chose qui compte vraiment !

SANAA HAMRI (Réalisatrice) : Il y a non seulement des gens de couleurs et des femmes devant la caméra mais aussi derrière la caméra : des réalisateurs aux producteurs en passant par le staff technique. Tout le monde est allé dans le même sens pour que la série existe. Nous mesurons notre chance que les auteurs ainsi que la FOX n’aient jamais cessé de nous suivre et de nous défendre sur ce chemin-là.

ILENE CHAIKEN (Productrice exécutive) : C’est pour ça que la série est ce qu’elle est, qu’elle a cette identité si forte…

Comment définiriez-vous la relation qu’entretiennent les personnages de Lucious et Cookie et votre manière de jouer ensemble ?

TARAJI P. HENSON (Cookie) : Entre nos personnages, tout commence par une relation d’amitié qui va se transformer en histoire d’amour. Ils sont alors très jeunes. Avec Terrence, nous sommes amis dans la vie et tout le monde nous appelle Cookie et Lucious ! Cela fait tellement de temps que nous interprétons ces personnages tous les deux. Ils passent par des moments difficiles et honnêtement, je ne me verrai pas vivre tout ça avec un autre comédien que Terrence. Et je pense que l’association de nos caractères participe au succès de la série.

EMPIRE aborde de façon très moderne le concept de dynastie au sein d’une famille afro-américaine et évoque en particulier l’univers du hip-hop de façon plutôt ambivalente, pourriez-vous en dire un mot ? Diriez-vous qu’il s’agit d’une fresque sociale version hip-hop ? 

TARAJI P. HENSON (Cookie) : Je ne pense pas que cela soit une version hip-hop, cela a davantage à voir avec la pop culture…

TERRENCE HOWARD (Lucious) : Nous parlons de culture urbaine par le biais d’une famille qui a réussi au-delà de toute espérance. Mais qui sont les personnes qui peuvent nous faire le plus de mal si ce ne sont nos propres familles ? Et le fait d’avoir l’industrie de la musique en arrière-plan donne sans doute encore plus de relief au récit.

JUSSIE SMOLLETT (Jamal) : Je crois que nous devrions arrêter de dire que c’est une version hip-hop, ou une version noire, ou je ne sais quoi d’autre… Il se trouve que c’est une série immensément populaire qui brasse beaucoup de musique et qui traite d’un artiste qui a commencé dans le hip hop : Lucious Lyon.

SANAA HAMRI (Réalisatrice) : Et il y a aussi tous ces thèmes shakespeariens qui touchent à l’universel et auxquels chacun peut s’identifier. Les gens ne sont pas habitués à regarder le monde qui les entoure de cette manière-là. Mais, au fond, la réalité, c’est aussi ça !

Forest Whitaker est un des guests de cette saison 4 dans la série. Pouvez-vous nous parler un peu de lui ?

LEE DANIELS (Créateur / Producteur exécutif) : C’est un honneur pour nous de l’avoir eu dans la série. Avec Terrence, nous avions déjà travaillé avec lui sur The Butler. C’est un comédien fantastique et il ajoute une crédibilité et une dimension supplémentaire à la série. Je n’ai pas de mots pour dire le respect que j’ai pour lui !

TERRENCE HOWARD (Lucious Lyon) : Forest a été un mentor pour moi, dans ma vie personnelle. Vous ne le savez peut-être pas mais le rôle que j’ai jouais dans Crash lui était à l’origine dédié et comme il s’est lancé dans la réalisation à cette époque, il a recommandé que ce soit moi qui le remplace pour le rôle. Concernant la série, il est clairement une source d’inspiration pour moi. Jouer face à un acteur de son épaisseur et de son intégrité ne peut que te rendre meilleur, plus exigeant aussi. Nous nous sommes rendus compte avec Taraji que sa seule présence nous faisait grandir. Cela rejaillit sur toute la série !
 

Forest est aussi un grand chanteur. Le saviez-vous avant qu’il ne participe au casting ou l’avez-vous découvert en lui faisant passer des essais ?

ILENE CHAIKEN (Productrice exécutive) : Nous savions qu’il avait un feeling particulier pour la musique et nous lui avons demandé comment il voyait les choses pour son rôle, s’il se sentait prêt à chanter dans la série. Et puis nous nous sommes laissés guidés par ses intuitions. Il était excité comme un gosse à l’idée de chanter ! Il joue un musicien, un producteur, quelqu’un qui a dédiée sa vie entière à la musique.

Une question pour Jussie Smollett. Vous êtes vous-même musicien. Avez-vous composé des chansons pour EMPIRE ?

JUSSIE SMOLLETT : J’ai définitivement mon mot à dire sur la musique car, de toute façon, nous sommes dans un processus de création collectif. J’enregistre actuellement mon album mais cela n’a rien à voir avec EMPIRE. Ce sont deux activités bien distinctes et je me félicite de mener les deux de front.

Diriez-vous que votre style personnel diffère de celui de Jamal ?

JUSSIE SMOLLETT : Il n’est peut-être pas si différent. J’ai beaucoup d’affection pour Jamal, c’est un personnage que j’aime et auquel je m’identifie mais ce n’est pas moi ! Nous nous ressemblons pour une chose en particulier, c’est que nous écrivons des chansons qui sont basés sur nos vies. Mais mes chansons parlent de mes propres expériences, de mes propres parents, de ma propre famille, de ma propre vie amoureuse et je n’écrirai jamais sur Lucious (rires) !

SANAA HAMRI (Réalisatrice) : Laissez-moi ajouter que Jussie est un vrai auteur de chansons et un vrai producteur. Il y a beaucoup d’artistes qui entrent en studio et se contentent de chanter ce que d’autres ont écrit pour eux. Ce n’est pas son cas. Nous avons beaucoup de chance de l’avoir à nos côtés, c’est un artiste aux talents multiples.