Temps Fort Semaine 01
Présentatrice phare de l’émission événement de ces fêtes de fin d’année, Marianne James nous en dit plus sur la 4e édition de Prodiges.
Que nous réservez-vous cette année ?
Tout l’art et le secret d’émissions récurrentes reposent sur le respect des basiques qui ont fait leur succès et sur le besoin de se renouveler. Il faut donc être souple et ne pas s’attendre à reproduire ce qui a été fait l’année précédente. Cette 4e édition sera donc différente en proposant un thème pour les auditions : « Les prodiges font leur cinéma ». Les musiques de film seront à l’honneur, mais aussi la musique classique, Chopin ou Wagner ayant été beaucoup utilisés au cinéma. Les jeunes prodiges se produiront sur les œuvres de grands compositeurs comme John Williams, Ennio Morricone, Georges Delerue, Michel Legrand… Le grand public n’est pas forcément au courant, mais leurs musiques sont des symphoniques qui sont produites sur les scènes de grands opéras aux États-Unis, au Japon ou en Australie.
Les talents de cette 4e édition sont assez jeunes…
C’est le hasard des castings, mais c’est aussi lié, je pense, à la magie de la télévision et aux réseaux sociaux. L’émission existe maintenant depuis quatre ans et elle a été regardée par des enfants qui ont en quelque sorte grandi avec ce programme. Ils y ont vu également des personnes de leur âge jouer, chanter ou danser du classique. On a une réserve inépuisable de jeunes talents, dont certains parents n’imaginaient même pas qu’ils iraient dans cette voie parce qu’ils sont eux-mêmes loin de cet univers.
Prodiges est une sorte de révélation ?
Il est vrai qu’aujourd’hui, sur une chaîne publique, à une heure de grande écoute, il n’y a pas beaucoup de modèles de ce genre pour les enfants. Et ils ont dorénavant des références : nos gagnants des saisons précédentes, qui sont par ailleurs très actifs sur les réseaux sociaux. Face à cela, on se doit aussi, nous adultes, de veiller à être un garde-fou face à cette déferlante qui peut faire rêver. Prodiges est une armature solide et sérieuse : les œuvres, l’orchestre, le jury, la production. Moi-même, j’espère l’être pour tenir les petits quand ils entendent les critiques. Ils ne réussissent pas toujours et c’est important qu’ils se sentent bien.
Que dites-vous aux jeunes talents qui ont été ou pas sélectionnés ?
À ceux qui ne l’ont pas été, il faut qu’ils comprennent pourquoi ils n’ont pas gagné. Je leur dirai surtout de continuer, de s’accrocher parce qu’ils promettent beaucoup. Combien de fois a-t-on vu des deuxièmes voire des troisièmes devenir premiers ? À ceux qui gagnent, je dis : « Bravo… mais ne t’endors pas ! »
Propos recueillis par Mona Guerre